Final Four NCAA : tous les joueurs à suivre
Il y a 5 ans
Duke et Kentucky sont morts. Vive le basketball universitaire ? Cette March Madness, comme souvent, a prouvé qu'en terme de compétitivité sportive, le tournoi final de la NCAA récompensait davantage les équipes expérimentées et talentueuses, plutôt que l'addition de joueurs extrêmement talentueux. Parmi les effectifs des quatre qualifiés pour le week-end de clôture du côté de Minneapolis, on compte seulement deux joueurs freshmen (première année à la fac) avec des temps de jeu et rôles importants.
Si les éliminations de Duke, Kentucky, dans une moindre mesure North Carolina et Gonzaga, sont regrettables du point de vue du scout NBA qui verra moins de potentiels draftés au Final Four, la "finale à quatre" n'en est pas moins intéressante sportivement. Elle permettra aussi d'évaluer des candidats au top 10 de la draft 2019 (Hunter, Culver) et pour le grand public sera l'occasion de découvrir des futurs pros (NBA ou plus probablement ailleurs pour la plupart). Nous avons regardé ces équipes jouer toute l'année et connaissons ces joueurs, voici donc notre "guide" pour ce Final Four 2019.
Virginia
Débutons par les favoris, statistiquement au moins selon le site FiveThiryEight, de ce Final Four, équipe la "plus" fournie concernant le nombre de joueurs qu'elle pourrait envoyer en NBA. Une grosse défense, une attaque méthodique et efficace basée sur quelques joueurs talentueux et une intelligence collective, voilà pour le style. Le coach, Tony Bennett, réalise un travail incroyable, Virginia étant depuis plusieurs années déjà (les années Brogdon avant cela) une place forte du basket universitaire.
De'Andre Hunter
Rouage essentiel de la machine Virginia, il est le joueur le mieux classé de notre dernier Big Board à participer à ce Final Four. Inratable sur le terrain du fait de son physique imposant et taillé pour la NBA (2,01 ; 102kg ; 2,18 d'envergure), il n'a pas été le prospect le plus en vue de UVA lors de cette March Madness. D'abord stoppeur défensuf, il se charge généralement du meilleur poste 3/4 adverse mais il lui est parfois demandé de défendre sur des postes 1/2. Ça fonctionne, quelques fois (Nickeil Alexander-Walker durant la saison), d'autres moins comme lors de l'Elite Eight, où Carsen Edwards (Purdue) a marché susr l'eau et exposé les limites de la mobilité latérale d'Hunter. Offensivement, Hunter se projette comme un poste 3/4, plutôt puissant, il reste dans son rôle et n'est pas le créateur de cette équipe.
Les scouts vont observer : sa capacité à maîtriser les mismatchs d'un côté (face aux arrières explosifs d'Auburn par exemple) et à les exploiter de l'autre (puissance, jeu sans ballon). Aussi, son langage corporel, pas toujours au top lors des premiers tours (notamment face à Purdue et Oregon).
Ty Jerome
Celui qui crée, celui qui est smooth, celui a une vraie mentalité de tueur chez les Cavaliers. Joueur de talent et de grande efficacité sur le pick'n roll, il est l'arme offensive numéro 1 de Virginia. Junior d'un mètre 96 pour 88kg il est plutôt grand pour son poste, ce qui est un avantage certain pour scanner le jeu et passer de manière efficace. Son ratio AST/TO est supérieur à 3 (!) alors qu'il a la balle en main à chaque possession. Vrai shooteur à trois points, il est souvent caché par Tony Bennett en défense. Ses mains sont très actives, ses pieds moins et sa combativité pas toujours visible.
Les scouts vont observer : la capacité à se rendre au cercle, défendre sur les arrières rapides, créer son propre shoot (et le rentrer) en isolation. Nous le projetons en fin de premier / début de second tour à la draft.
Kyle Guy
Ancien ambassadeur du man bun (google it), Kyle Guy est indissociable de Ty Jerome (ils sont arrivés ensemble sur le campus) et forme avec lui une paire d'arrières redoutable. Kyle Guy ce sont d'abord des pourcentages : 42 à trois points (7 tentatives par match) et 82 aux lancers-francs cette saison. Il est l'âme de cette équipe, joueur extrêmement sympathique (vous le verrez parfois relever un adversaire) au physique "quelconque" (1,88 / 79kg). Sa vitesse de pieds en fait un bon défenseur, surtout dans le système de Tony Bennett. Surtout, il brille par son QI basket, des deux côtés du terrain. Si ses shoots rentrent - historiquement il n'est pas en réussite dans le tournoi - alors UVA peut espérer le titre.
Les scouts vont observer : peut-il survivre malgré son déficit de taille ? Existe-t-il un potentiel de poste 1 chez lui ? En cas de grosse performance il pourrait être drafté.
Les autres
L'un des joueurs clés de cette équipe est un freshman, l'étonnant format miniature Kihei Clark (1,75 ; 70kg). Il est celui qui a le plus gêné Carsen Edwards face à Purdue et aura donc un rôle majeur à jouer face à Jared Harpen, arrière supersonique d'Auburn. Il a aussi montré qu'il pouvait faire des passes clutch, notamment celle à Mamadi Diakité pour l'égalisation miraculeuse face à Purdue. Le junior de 2 mètres 06 sait parfois poster, défend extrêmement bien le cercle (BLK% = 10, c'est-à-dire qu'il contre un tir adverse sur 10 lorsqu'il est sur le terrain) et apporte de l'énergie athlétique à cette équipe. À l'intérieur il a pris beaucoup de temps de jeu au massif néo-zélandais Jack Salt (2,08 ; 113kg), sorte de déménageur, pas si maladroit sur ses appuis mais dotés d'un toucher de balle approximatif. Il est le col bleu ultime d'une équipe de cols bleus, fait toutes les petites choses qui ne se voient pas (écrans, écrans retard, rebond offensif volleyé). Vous verrez aussi le junior bien bâti, Braxton Key (2,03 ; 102kg), homme à tout faire, surtout défendre Virginia oblige. Enfin il est possible que vous aperceviez Jay Huff, joueur très long (2,16 ; 105kg) mais peu mobile qui sait shooter (14/30 à 3pts cette année) ce qui peut s'avérer utile.
Auburn
Les révolutionnaires sont là. Auburn a coupé la tête de Kansas, puis de North Carolina, puis de Kentucky, trois places fortes du basketball universitaire. Équipe extrêmement athlétique, tout à fait inflammable, d'une intensité de tous les instants grâce à une rotation très complète (10 joueurs à plus de 10mn de moyenne). Désormais ils ne sont plus que neuf, mais ils jouent aussi pour leur coéquipier Chuma Okeke, il suffit d'écouter le coach en parler pour comprendre. Le coach, justement, devrait être le focus des caméras lors de ce Final Four. Bruce Pearl est extravagant, émotionnel, il fait des grimaces mais surtout, il sait motiver ses troupes et transformer les joueurs en guerriers.
Anfernee McLemore
Pas du tout le leader de cette équipe, mais probablement le prospect le plus intéressant depuis la blessure de Chuma Okeke. Ce dernier, grâce à un superbe tournoi, se dirigeait vers une draft en fin de premier tour / début de second tour, avant de se rompre les ligaments croisés face à North Carolina. McLemore lui est similaire en terme de gabarit (2,01 ; 99kg), costaud, capable de défendre sur des joueurs intérieurs (pas trop grands) et sur des ailiers. Il shoote un honnête 33% de loin et possède la capacité de switcher en défense grâce à sa grande mobilité.
Les scouts vont regarder : sa production offensive (shot making) et sa polyvalence défensive
Jared Harper
Le sosie officiel de Marlo Stanfield est aussi froid que le légendaire baron de la drogue de la série The Wire. Petit (1,80 ; 79kg) mais extrêmement rapide, il a posé des problèmes à toutes les défenses jusqu'ici avec une combinaison vitesse + tir difficile à contrôler pour l'adversaire. Si quelqu'un doit tuer le match, il sera dans les parages : face à Kentucky il est resté de glace sur la ligne des lancers-francs, il a terminé le match avec 26pts.
Les scouts vont observer : sa défense face à des joueurs plus grands, sa finition près du cercle, son tir en sortie de dribble, son QI basket
Bryce Brown
Son acolye à l'arrière, initiales BB, ne porte certainement pas d'eau de Gerlain dans les cheveux mais est reconnaissable à son bandeau. Lui aussi peu prendre feu et pourrait faire de belles impressions aux scouts s'il performe, son gabarit (1,90 ; 89kg) étant déjà plus proche des standards NBA. Il tire à 41% à trois points cette année et aura fort à faire face à la grosse défense de Virginia. Lui aussi est un défenseur acharné et donnera le tempo, avec Harper, de ce côté du terrain.
Les scouts vont observer : sa capacité à scorer contre Virginia, notamment à savoir utiliser la menace du shoot pour se créer des espaces, les eploiter, scorer ou passer
Malik Dunbar
Profil extrêmement intéressant que celui de Dunbar, sophomore à tout faire dans cette équipe d'Auburn. Très costaud il a le gabarit d'un poste 2-3 en NBA (1,98 ; 104kg) et peut même défendre sur plus grand grâce à son gros coffre. Son shoot va et vient (34% de loin et seulement 61% aux lancers-francs) mais il s'agit là d'un prospect potentiel si progression il y a, car défensivement il est peut-être le meilleur atout des Tigers.
Les scouts vont observer : sa polyvalence défensive, son tir
Les autres
Pour compléter le 5 majeur, le vieux de la vieille Horace Spencer (2,03 ; 102kg) ou l'imposant Austin Wiley (2,11 ; 117kg) seront là pour sécuriser le secteur intérieur. Spencer est un "col bleu" très énergique, Wiley un très bon rebondeur pas maladroit au poste. À l'arrière, le back-up de Jared Harper, tout aussi petit (1,83 ; 79kg) et tout aussi remuant s'appelle J'von McCormick. Le shooteur un peu boudiné (2,01; 104kg) "à la" Kris Jenkins se nomme Danjel Purifoy (2nd All Name Team, 2). Un autre "col bleu" role player vient compléter la grosse rotation des Tigres : Samir Doughty (1,93 ; 98kg), 3& grosse D venu de VCU.
Michigan State
L'équipe épouvantail de ce Final Four a fait tomber Duke et sa pléiade de star après avoir roulé sur LSU, malgré un Tremont Waters électrique. L'équipe de Tom Izzo est très expérimentée, athlétique, dure au mal, polyvalente, bref, chiante à jouer. Tout cela plus la maîtrise d'un meneur de jeu vétéran, vous avez là un candidat au titre on ne peut plus crédible.
Cassius Winston
Nommé très justement dans la All NCAA First team, Winston est un des seuls meneurs du pays à avoir été capable de battre Tre Jones sur certaines séquences de un-contre-un. Ça vous pose le bonhomme, capable de finir près du cercle, de dégainer à mi-distance, voire à trois points (40%). À 1m85 et 83kg il sera peut-être un peu juste pour la NBA, mais son intelligence de jeu et sa panoplie lui assureront très certainement un salaire dans le basket professionnel, d'outre-Atlantique ou d'ailleurs.
Les scouts vont observer : le shot making et le playmaking, peut-être sa défense face à des plus gros gabarits
Aaron Henry
Le prospect de cette équipe a pris des soufflantes par son coach, visiblement ça ne l'a pas déstabilisé. Il réalise une excellente March Madness et montre au grand public les nouvelles cordes qu'il a ajouté à son arc. Du shoot, en "attraper-tirer" à trois points et en sortie de dribble à mi-distance, une très belle activité défensive et même du playmaking ! Arsenal de plus en plus complet si on ajoute ça à ses qualités athlétiques qui le faisaient déjà briller sur certains points (transition, défense individuelle, rebond). Ses mensurations (1,98 ; 95kg) en font un candidat très correct pour un poste 2-3 en NBA. S'il brille à Minneapolis il pourrait être drafté dès cette année. Sinon, en cas de progression linéaire il le sera très probablement en 2020.
Les scouts vont observer : un éventuel duel avec Jarrett Culver, ses capacités de création bourgeonnantes, la stabilité de son tir
Xavier Tillman
Homme indispensable du secteur intérieur des Spartans, Tillman n'est que sophomore, et pourtant c'est un roc (2,03 ; 111kg). Très solide au rebond, il peut défendre et lutter face à des joueurs plus grands que lui (Marques Bolden contre Duke, Naz Reid contre LSU). Offensivement il est efficace (61% au tir), joue dans son rôle, près du cercle, même s'il lui arrive de sortir à trois points (26%). Surtout, c'est une bête au rebond par rapport à sa taille. Un futur pro lui aussi, pas en NBA sauf s'il devient un sniper / créateur d'élite.
Les scouts vont observer : les "petites choses" (écrans, rebonds, hustle) qu'il fait très bien, sa capacité à switcher en défense
Les autres
Michigan State c'est aussi une toute petite rotation (7 joueurs utilisés face à Duke dont 1 seulement trois minutes). Mais auront probablement la possibilité d'exercer le basketball professionnellement. Par exemple, Matt McQuaid (1,96 ; 90kg), shooteur et très bon défenseur, bien plus athlétique qu'il n'y paraît, shoot à 42% de loin, ne perd quasiment jamais la balle et a même montré face à Duke qu'il pouvait pénétrer dans la peinture avec du toucher (et un peu de réussite). Vous aurez aussi l'occasion d'apercevoir un vieux joueur expérimenté au sang froid. Costaud en défense, intérieur qui s'écarte, il est un élément clé de Michigan State car il étire les défenses (35% à 3pts) : Kenny Goins (2,01 ; 104kg) a mis le shoot crucial pour passer devant face à Duke, il connaît déjà le Final Four, il sera déterminer à aller chercher le titre. Un autre prospect va lui tenter de prouver aux scouts qu'il a sa place en NBA : le big man un peu petit (2,06) mais costaud (11kg) Nick Ward est une menace au poste et un gobeur de rebond. Moins agile sur ses pieds en défense il joue généralement moins que Tillman et Goins. Enfin un autre freshman est à surveiller : Gabe Brown (2,01; 95kg), qui s'est notamment mis en évidence face à LSU (15pts à 4/6 de loin). En cas de problème de faute, peut-être un facteur X.
Texas Tech
Grosse défense, joueurs intelligents, coach brillant, rythme lent, attaque menée par quelques leaders. Ça ne vous dit rien ? Raportez-vous au premier paragraphe et vous noterez la similarité entre Texas Tech et Virginia. Une finale entre ces deux là ne serait peut-être pas une excellente publicité au niveau du spectacle offensif. En revanche, quelle défense ! Les Red Raiders ont maîtrisé Gonzaga et Michigan, deux des favoris de la compétition. Leur défense "no middle" à l'extrême avec énormément d'aides et de tentatives de deflections (taper sur le ballon quand il dans les mains de quelqu'un / dévier une trajectoire de passe) fonctionne à merveille. En attaque, c'est plus poussif.
Jarrett Culver
Il est le danger principal de l'attaque de Texas Tech, le second prospect du Final Four à être projeté dans notre top 10 actuellement (#7). Pourquoi ? Il évolue au poste de créateur, peut donc tenir la balle, se créer son tir (sur certaines séquences), créer pour les autres. C'est déjà bien pour un joueur de 1 mètre 96 (sa taille officielle, pour 88kg).C'est encore mieux pour un prospect de plus de 2 mètres, ce qui semble être le cas vu certaines photos de Culver en plein match. Grand, long, efficace pour finir au cercle (68%), il a montré qu'il pouvait devenir un crateur (projeté en deuxième porteur de balle en ce qui concerne son rôle NBA, manque de dextérité pour être un "vrai" meneur). Il est aussi un joueur NBA ready en défense, aussi bien sur la balle que (surtout) loin de la balle.
Ce que les scouts vont observer : certains l'annoncent dans le top 5, pour mériter cette place il faudra montrer une capacité à devenir un shotmaker, un scoreur en isolation. il sait le faire face à des joueurs plus petits, mais a eu du mal face à Hachimura, pourtant pas le défenseur de l'année.
Davide Moretti
Le sidekick parfait, la classe à l'italienne en plus. Moretti est un joueur de classe, de fondamentaux, tout en contrôle et maîtrise de ses mouvements, de ceux des autres. Beaucoup d'équipes doutaient de son adaptation à la NCAA (1,88 ; 79kg) du fait de son gabarit. Mais quand on sait le basketball, qu'on le sent, on compense aisément les centimètres et les pectoraux. Moretti shoot à 46% à trois point ssur l'année, 92% aux lancers-francs. Un peu d'espace, c'est la ficelle. Il n'est généralement pas assez vif pour se créer son tir sans un décalage préalable. En revanche il exécute le pick'n roll à la perfection et prend ses décisions rapidement (sur les closeout par exemple). Le offensive rating de Texas Tech grimpe quand il est sur le terrain (128 contre 109 pour Culver).
Ce que les scouts vont observer : capacité à se créer son shoot, QI offensif et défensif, résister aux matchups (il sera peut-être "visé" par les coachs adverses)
Tariq Owens
Attention, intérieur longiligne, pluis de contres à venir. Tariq Owens (2,08 ; 92kg) est le joueur YouTube de cette équipe de Texas Tech. Son taux de contre est hallucinant (12% !!!), résultat d'une mobilité excellente, d'un sens de l'anticipation certain et d'une détente d'Envergure. Bref : Tariq Owens est LE joueur parfait pour venir aider sur toutes ces pénétrations en direction de la ligne de fond que la défense de Texas Tech autorise. En attaque, il est principalement là pour dunker près du cercle et attraper des lobs qui paraissent mal lancés. On l'a néanmoins vu s'essayer au tir lointain (24%).
Ce que les scouts vont observer : il est un peu vieux (senior) et pas forcément pétri de qualités basket, mais si une franchise voit en lui un protecteur de cercle à qui on peut apprendre à tirer, pourquoi pas
Matt Mooney
Lui il est vieux (senior de 5e année), il n'a pas forcément le physique d'un basketteur au premier abord mais plutôt celui d'un pompiste (1,90 ; 90kg). Pourtant il serait bien prématuré pour ses adversaires de chanter "Mooney for nothing", car Matt a de la ressource, un passé militaire évident une fois qu'on le sait (saison freshman à Air Force), une détermination à toute épreuve et quelques compétences spécifiques très utiles. Déjà, il a du coeur, défend sur l'homme comme un affamé, même si l'adversaire est plus grand ou plus costaud. Ensuite, il sait suffisamment driver, passer, shooter, pour se faire respecter par la défense adverse : le cas échéant il la punira. Enfin, il est un leader émotionnel, beaucoup plus que Culver, capable de mettre son équipe sur le droit chemin. Et permettre à ses supporters de psalmodier : "Mooney, Mooney, Mooney".
Ce que les scouts vont regarder : pas grand chose, mais il méritait sa section tant il est le joueur universitaire typique, adoré par les fans
Les autres
Pour compléter la terrifiante défense de Texas Tech il nous fallait un gros bébé, afin de stopper les gros bébés adverses. C'est le rôle de Norense Odiase (2,03 ; 113kg), lui aussi dans sa 5e année, principalement sur le terrain pour gober des rebonds et placer son gros boule-zer au poste bas. Ajoutez également le junior de 4e année originaire de République Dominicaine, Brandone (oui ça s'écrit comme ça) Francis (1,96 ; 97kg), le freshman-gâchette-prometteur Kyler Edwards (43% de loin, 1,90 pour 90kg mais pas les même que Mooney) et l'autre besogneux freshman Deshwan Corprew (1,96 ; 95kg, quand même 40% de loin), vous voyez bien qu'on est denses du côté de Texas Tech. L'équipe qui sortira celle-ci devra faire preuve d'un gros mental.
Vous voilà désormais parés pour affronter l'un des plus grands événements sportifs au monde (et on n'exagère pas) : le Final Four NCAA.
Horaires des matchs de samedi :
Auburn - Virginia (00h10)
Texas Tech - Michigan State (2h50*)
Finale lundi à 3 heures du matin
* heure théorique