L'Americas u18, Quentin Grimes, Andrew Nembhard et les autres !
Il y a 6 ans
Le tournoi des Amériques est un peu passé inaperçu cette année, et pour cause il se déroulait en même temps que le processus Draft. L’événement NBA étant au centre de l’attention du monde basket, le premier tournoi FIBA jeune de l'été fut donc très peu exposé. Pourtant, il y avait des joueurs que l'on retrouvera très rapidement sur les terrains universitaires.
Sans surprise, ce sont les américains qui ont terminé avec la médaille d'or autour du cou après une finale où ils étaient opposés au Canda, pays hôte de la compétition.
Quentin Grimes (USA)
PG, 18 ans, 1.95m, Kansas
MVP du tournoi, le futur joueur de Kansas était l'un des joueurs attendus de ce tournoi. Le Jayhawk a enregistré 14.7 points de moyenne, ce qui fait de lui le deuxième scoreur de Team USA. Ajoutez à cela 4 rebonds et 3.8 passes sur l’ensemble de la compétition.
Athlétique, comme tout prospect US qui se respecte, Quentin Grimes a dominé ses adversaires physiquement ce qui lui a permis d’être une classe au-dessus sur le terrain. À côté de ça un shooteur pauvre avec ses 6 tirs marqués sur ses 25 tentatives, soit 24% de réussite, à 3 points sur le tournoi. Si on peut lui laisser le bénéfice du doute en disant que la ligne sera plus proche du cercle en NCAA, sa performance sur la ligne des lancers-francs ne plaide pas en sa faveur (50% de réussite à 6/12).
Annoncé à 1.95m, il a une taille parfaite pour évoluer meneur dans la NBA actuelle. Néanmoins, il reste du travail pour y arriver. S’il domine chez les jeunes par son physique, le joueur est loin d’être terminé. Il lui reste beaucoup de travail pour devenir un vrai meneur digne de ce nom. S’il n’a perdu que très peu de ballon (7 sur tout le tournoi), aujourd’hui, il reste un joueur sans réelle vision et compréhension du jeu, il est davantage un combo-guard, un scoreur avant tout. Voilà la tâche première qu’attendent Bill Self et son staff sur la saison à venir, faire de Quentin Grimes un ‘vrai’ meneur.
Néanmoins, un élément l’aidera pour être un joueur à suivre, sa défense. Honnête de ce côté là du terrain sur l’ensemble du tournoi avec Team USA il a prouvé que dans un futur proche il pourra défendre sur plusieurs positions allant du meneur à l’ailier. Bien aidé par son envergure plus grande que sa taille (2.04m). Une polyvalence parfaite pour s’installer dans la NBA en 2020.
Coby White (USA)
PG/SG, 1.93m, North Carolina
Scoreur le plus prolifique de Team USA durant la compétition, le futur protégé de Roy Williams s’est éclaté offensivement avec 15.3 points de moyenne accompagnés de 4.3 rebonds et 3 passes.
Plus petit que son pote Quentin, Coby White a le plus souvent évolué au poste deux lors du tournoi ce qui lui permis de recevoir le ballon en mouvement et donc aller plus facilement vers le cercle. Bien aidé par le jeu rapide des américains, il a aussi montré une forte aptitude à jouer en transition. Des phases de jeu où l’on a pu observer qu’il n’avait pas peur d’aller au contact du défenseur en l’air.
En plus d’une agressivité vers l’arceau, le futur Tar Heel a montré un bon tir avec une réussite de 41% à trois points (14/34) et 76% sur la ligne des lancers-francs (16/21). Des chiffres qui laissent présager de bonnes choses malgré un tir qui se termine assez bas, qu’importe la position sur le terrain.
Du côté défensif, malgré une envergure légèrement inférieure à sa taille (1.92m) il a montré qu’il était capable de bien défendre face à ses vis-à-vis. Bon sur le mouvement latéral, il subsiste une question sur une polyvalence défensive au plus haut niveau.
Questionnement sur une polyvalence défensive mais aussi offensive. Avec son mètre quarte-vingt treize, il pourra sûrement jouer sur plusieurs positions au niveau universitaire mais le pourra-t-il en NBA ? Pas certain. Très peu de temps jeu au poste de meneur durant la compétition, White arrivera-t-il ou non a développer son jeu ? À l’image d’un Jamal Murray, arrivé à Kentucky avec l’image d’un arrière il a su devenir un meneur en NBA. Réponse dans un an après sa saison freshman.
Cole Anthony (USA)
PG/SG, 1.89m, Archbishop Molloy HS (New York, NY)
Classé dans le Top 3 des meilleurs lycéens américains dans la promotion 2019, Cole Anthony n’a pas encore fait le choix de l’université pour laquelle il jouera.
Le New-Yorkais ressemble un peu à son camarade Coby dans le jeu qu’il a proposé sur l’ensemble de la compétition qu’il a terminé avec 14.3 points, 2.2 rebonds et 4.2 passes de moyenne. En possession d’un premier pas rapide, il en a usé et abusé : lui aussi n’a pas eu peur d’aller au contact de son défenseur pour aller chercher ses points ou des fautes.
Au niveau du tir, on remarque qu’il ne l'a pas beaucoup travaillé avec une mécanique très loin d’être parfaite. Ce qui nous donne un pourcentage de réussite de 35% à trois points (8/23). Néanmoins, il se rattrape sur la ligne des lancers-francs où il a inscrit 87% de ses tirs sur le tournoi (14/16). Ce qui laisse présager qu’avec un peu de travail il peut être un shooter un peu plus correct.
De l’autre côté du terrain, avec une envergure de presque deux mètres (1.98m) il a montré une défense correcte. Reste à savoir ce que cela donnera face à des joueurs plus fort physiquement au niveau universitaire dans un an.
Matthew Hurt (USA)
SF/PF, 2.10, John Marshall Senior (Rochester, MN)
Le plus en vu des « bigs » côté américain, le pensionnaire de la promotion 2019 a été très bon sur l’ensemble du tournoi inscrivant 14 points en moyenne accompagnés de 5.3 rebonds et 2 passes.
Dans un style bien différent que ses coéquipiers, Matthew Hurt a peut-être été le meilleur américain lors de ce tournoi. Il parait déjà établi que le jeune est un bon shooter comme le montrent son 60% de réussite à trois points (12/20) et son 77% sur la ligne des lancers (peut mieux faire dans ce secteur). Pour aller dans ce sens, il possède une bonne gestuelle avec un ballon qui quitte ses mains bien au-dessus de la tête.
S’il parvient à exploiter son talent, son tir pourra potentiellement devenir une arme ‘legit’ en sortie d’écran et aussi sur pick-and-pop.
En plus de son tir, il a montré la capacité d’être un très bon rebondeur. Offensivement et défensivement, il a montré une belle aptitude dans le domaine avec une moyenne de deux prises en attaque et trois en défense. Avec le rebond, la défense a également été très positive. Du haut de ses deux mètres-dix, on a pu observer une capacité à défendre sur plusieurs positions dans le futur. Une polyvalence non-négliable dans le basket actuel.
Andrew Nembhard (Canada)
PG, 1.95m, Florida
Le futur Gator a montré de très très belles choses durant la compétition. A l'issu du tournoi, le canadien a terminé en étant le meilleur passeur avec 8.8 assists par rencontre. A côté de ça, 15.7 points et 4.3 rebonds.
Dans le cinq de la compétition, Andrew Nembhard était peut-être le meilleur joueur du championnat. Dommage pour lui, il a été défait en finale par Team USA. C'est sans doute ce qui lui coûte le titre de MVP. Pourtant, avec une combinaison vision, QI basket, le Canadien a été au-dessus de la concurrence durant tout le tournoi.
Vrai meneur de jeu, il a terminé avec quasiment neuf passes décisives par match. Une main, deux mains, sur phase arrêtée, en transition, tout y est passé.
En plus d'être un meneur, il a aussi montré la capacité de pouvoir jouer off the ball, bien aidé par un tir efficace sur le tournoi avec 41% de réussite à trois points (11/27) mais, petit hic, seulement 56% de lancers-francs marqués (9/16). Une différence étonnante et qui peut poser question sur sa progression à ce niveau à terme magré une gestuelle correcte avec un ballon qui part au niveau du visage et avec un angle du bras à quasiment à 90°.
Un autre questionnement se pose, sur la défense. Présent et très bon sur le tournoi, il a été inexplicablement absent en finale où il n’était pas toujours concentré sur le match. Néanmois, on peut noter ses quasi 3 interceptions/match. Une partie de son jeu qu'il faudra surveiller quand il évoluera avec les Gators.
A.J Lawson (Canada)
SG, 2.01m, South Carolina
Arrière athlétique, rapide, A.J Lawson est néanmoins encore un peu brut sur le terrain. Moyen partout, très bon nul part en quelque sorte. Mais il a tout de même terminé avec 14.8 points, 5.4 rebonds et 1.2 passe de moyenne.
Under the radar en début de tournoi, le Canadien s'est de plus en plus montré au fil des rencontres où il a montré un tir très correct avec 44% de réussite à trois points ainsi que 78% aux lancers. On peut cependant noter un relâchement de la balle qui reste bas, ce qui peut poser problème dans le futur sans un petit travail de correction.
De l'autre côté du terrain, on a observé une défense correct et qui pourrait devenir une vraie arme de son jeu dans le futur. Aggressif sur l'homme, il a été très présent et polyvalent. Un développement qu'il sera intéressant d'observer lors de ses rencontres avec South Carolina.
Emanuel Miller (Canada)
SG, 2.01, La Lumière HS (IN)
L'un des meilleurs scorer du tournoi avec ses 17.3 points de moyenne, le pensionnaire de la promotion 2019 a été un joueur important du côté du Canada. Il a su montrer une combinaison d'athlétisme et mobilité quand il était sur le terrain.
Des qualités qui lui permettent d'être très bon dans le jeu en transition et dans la raquette en pénétration tant il est capable d'absorber à la perfection les contacts.
Actif en défense, il a de ce côté du terrain été très actif tant sur l'homme qu'en protection de cercle. Néanmoins, c'est un aspect de son jeu qu'il doit continuer à travailler pour réussir au niveau supérieur. Il a été aussi très bon au niveau du rebond avec ses 7.3 prises de moyenne par match sur la compétition.
Des questions subsistent sur le tir. S'il a tiré à 40% à trois points, il n'a pris que cinq petits tirs longue distance. Un doute qui perdure avec les lancers-francs où il tire qu'à 64%, ce qui pour un arrière est loin d'être exceptionnel. Difficile donc ce faire une réelle opinion sur cette partie de son jeu.
Mention :
Tyrese Maxey (USA)
CG, 1.88m, Rejoindra Kentucky en 2019
Un peu moins en vu que ses copains, le futur Wildcat a montré beaucoup de similitudes avec un ancien de la maison Kentucky, Michael Kidd-Kilchrist. Comme son aîné, il a montré une solide défense sur l’homme mais un tir bien catastrophique. Moins de 30% de réussite à trois points et et 66% aux lancers.
Wheza Panzo (Canada)
SG, 2.01m, Hamilton Heights HS
Joueur de (très?) long terme. Si le tir n'est pas encore très efficace (18% 3-pts, 33 LF), il a eu une belle activité au rebond et sous le panier en attaque et défense. Enfin, il semble avoir une belle envergure.
Francisco Caffaro (Argentine)
C, 2.07m, Virginia
Bon dans le toucher, QI basket, footwork et au rebond offensif. Des questionnements sur son athlétisme et sa capacité au rebond défensif où il n'a que peu d'instinct et il n'utilise pas son corps pour les écrans retards.