L'Equipe de France u18 était attendue dans ce championnat d'Europe. Elle n'a pas répondu aux attentes avec une cinquième place qui lui permettra quand même d'avoir une équipe lors du prochain championnat du monde u19, compétition qui se tiendra à Debrecen en Hongrie. Revue d'effectif.

 

Sidy Cissoko - 1.98 m - Baskonia/G-League Ignite
11.3 points, 4.9 rebonds, 3.1 passes et 2.4 interceptions de moyenne en 22 minutes de temps de jeu

Sans doute le prospect le plus intéressant de cette équipe de France, Sidy Cissoko, qui évoluera avec la G-League Ignite la saison prochaine, s’est montré à son avantage. À ce niveau de compétition, il peut faire beaucoup sur le terrain.

Impressionnant physiquement, l’ancien de Baskonia, va au cercle sans trop de difficulté mais la réussite n’est pas toujours au rendez-vous. Tout comme la réussite aux tirs. Capable de shooter d’un peu partout sur le terrain, il termine la tournoi avec un petit 6/24 à trois points (25%). Autre point de progression : balle en main. Capable d’initier par séquence, Sidy Cissoko trouve les bonnes passes mais il s’est montré inconsistant sur l’ensemble du tournoi. Un élément qui pourrait être clé la saison prochain puisqu’il n’aura pas beaucoup de ballon avec Scoot Henderson (attendu top 3 de la prochaine Draft) sur les lignes arrières de la GL Ignite.

Autre élément important pour son futur : sa défense. Intéressant tout au long du tournoi, le Français s’est montré intelligent dans ses choix et il peut s’occuper de plusieurs positions (sans doute 2, 3 et 4 à terme). Elle pourrait être sa carte d'entrée pour le niveau supérieur. 

 

Rayan Rupert - 2.00 m - INSEP/New Zealand Breakers
8 points, 3.7 rebonds, 2 passes et 2.4 interceptions de moyenne en 20 minutes de temps de jeu

Plaque tournante de l’Insep la saison passée, il a été le joueur le plus décevant des Bleus lors de ce championnat d’Europe. Joueur du cinq majeur avec le moins de minutes (19.7) Rayan Rupert n’était pas de son assiette lors de ce championnat d’Europe. Utilisé cette fois sur le poste d'ailier, on a retrouvé les mêmes soucis que durant la saison avec le Pôle France : manque de tir de loin (15% de réussite à trois points - 3/20), difficulté à se rendre au panier et faire jouer les autres.

On se dirige vers un joueur profil 3&D si les éléments précédament cités progressent. Si le trois points reste encore aléatoire, la défense est son ticket d’entrée pour la NBA. Capable de défendre sur n’importe qui durant le tournoi, se coltiner le futur Breaker a été un cavlaire pour tout le monde. Il termine d’ailleurs meilleur intercepteur des Bleus (2.4 steals, à égalité avec Sidy Cissoko). Il devra montrer une évolution claire sur sa saison en NBL pour avoir une chance de serrer la main d'Adam Silver sur le podium du Barclays Center en juin 2023.

 

Zacharie Perrin - 2.08 m - Antibes/Illinois
13.9 points, 9.1 rebonds et 1.7 passes de moyenne en 25 minutes de temps de jeu

Le meilleur français du tournoi sur la production. Zacharie Perrin a nouvelle fois montré ce que l’on connaissait déjà de lui : un joueur fort au poste-bas, bon footwork et une vision/capacité à passer de plus en plus intéressante. Surtout, pour un big man. Il sait se servir de son corps sous la panier, une fois le ballon entre les mains, il arrive toujours à trouver la solution. Proche du panier, il a dominé ses adversaires, néanmoins, le tir n’est toujours pas présent (tir avec la paume, mécanique en deux temps, trajectoire plate). Il quitte la Turquie avec un 1/10 à trois points et un 57% de réussite aux lancers-francs. Un point qu’il devra travailler et avec le staff d’Ilinois la saison prochaine. Le futur Fighting Illini termine meilleur scoreur (13.9) et rebondeur (9.1) des Bleus en Turquie, et aurait pu être dans le cinq de la compétition avec un meilleur résultat collectif.

 

Kymany Houinsou - 1.97 m - ASVEL
10 points, 3.9 rebonds et 5.6 passes de moyenne en 23 minutes de temps de jeu

Titulaire au poste 1 et porteur de balle principal, Kymany Houinsou a connu un tournoi plus que mitigé. Si les statistiques sont en sa faveur (notamment lors des deux derniers matchs pour aller chercher la quailification au Championnat du monde u19), les prestations sur le terrain n'ont pas été à la hauteur. Tout au long du tournoi, l'ancien de Saint-Quentin n'a pas su muer en véritable initiateur d'attaque (on note tout de même des décalages intéressants). Il a trop longtemps gardé la balle sur chaque possession et le tir était absent (29% à trois points - 5/17). Défensivement, le joueur de l'Asvel n'est pas toujours fourni les efforts nécessaire alors qu'il a tous les outils pour être un défenseur plus qu'intéressant. En Turquie, Kymany Houinsou aura été utile lorsqu"il n'avait pas le ballon et qu'il coupait vers le panier pour terminer les actions ou se battre aux rebonds. Le voir en poste 1 ne l'aura pas aidé.

 

Bilal Coulibaly - 2.00 m - Metropolitans 92
7.7 points, 3.9 rebonds et 1 passes, 1.4 interception de moyenne en 17 minutes de présence sur le terrain

Connu d’un petit cercle de suiveurs du championnat Espoirs, Bilal Coulibaly a été la surprise du tournoi côté français. Le joueur des Métropolitains 92 a fait monter sa côte chez les scouts NBA présents dans les salles d’Izmir. Celui qui devrait goûter à la Betclic Elite la saison prochaine a montré sa polyvalence en attaque et en défense. Offensivement, Bilal Coulibaly s’est montré actif notamment aux rebonds. Présent sur tout les ballons, il termine avec 1.6 prises de ce côté du terrain (11).

On l’a vu, aussi, prendre différents types de tirs (pull-up mi-distance, catch-and-shoot à trois points) mais la réussite n'a pas toujours été présente. Il doit aussi améliorer son handle pour devenir encore un peu plus dangereux balle en main. Malheureusement, il s’est effacé lors des matchs éliminatoires alors qu'il avait été très important dans les matchs de poule. En défense, le joueur des Metro 92 a défendu sur pratiquement tout le monde en Turquie avec son envergure positive (2.20 m) et sa capacité à switcher. Aujourd’hui, Bilal Coulibaly sait pratiquement tout faire.

Il y a différents axes de progressions à développer lors de cette première saison professionnelle. Bilal Coulibaly pourrait commencer avec les Espoirs et prendre petit à petit sa place avec l'équipe première. Il pourrait avoir une dizaine de minutes par match en 2022/2023.

 

Melvin Ajinça - 2.03 m - INSEP/Saint-Quentin
7.1 points, 3.1 rebonds,1 passe et une interception de moyenne en 19 minutes de présence sur le terrain

Sixième homme de l'Equipe de France, Melvin Ajinça a eu du mal à se fondre dans le jeu des Bleus. Il a pris beaucoup de tirs difficiles, notamment à deux points, et a forcé, en tout cas c'était le ressenti des tribunes, qui ressort dans les statistiques avec une réussite globale de 30% (19/63). Ses prestations en fin de tournoi sauvent un peu le bilan final. Bien plus en réussite à trois points, il a grandement contribué à la cinquième place décrochée par l'Equipe de France. Le futur joueur de Saint-Quentin a tiré à 47% à trois points à partir du seizième de finale (7/15). C'est essentiellement défensivement que Melvin Ajinça s'est une nouvelle fois illustré. Capable de défrendre sur quasiment tout le monde à ce niveau, l'ancien du Pôle France a fait parler sa latéralité et son activité sur les lignes de passes. Durant son passage en Pro B, il va devoir développer ce tir qui reste sur courant alternatif et apprendre à se servir de son corps pour aller terminer au cercle un peu plus souvent. Chose qu'il a trop peu montré en Turquie.

 

Romain Parmentelot - - ASVEL/Lyon SO (N1)
4.9 points, 2.1 rebonds et 2.4 passes de moyenne en 12 minutes de présence sur le terrain

Utilisé en sortie de banc par Lamine Kebe, le joueur de l’Asvel s’est surtout illustré par ses capacités défensives. Actif de ce côté du terrain, sur l’homme et sur les lignes de passe, Romain Parmentelot s’est aussi montré en attaque. N’ayant pas besoin d’énormément le ballon entre les mains, le meneur, qui évoluera à Lyon SO (N1) la saison prochaine (prêt), s’est montré efficace avec 40% de réussite à deux points. Malheureusement, la réussite de loin a été un peu plus problématique avec seulement 20% de réussite à trois points (2/10 dont un pull-up). C’est donc proche du panier qu’il a marqué l’essentiel de ses points. Mais là aussi, il aurait pu être un peu plus efficace et n'a pas pu terminer à plusieurs reprises. Malgré des ups-and-downs (seulement un match à dix points), Romain Parmentelot, un des seuls véritable meneur avec de l'expérience, aurait pu prétendre à plus de minutes.

 

Daryl Doualla - 1.95 m - Nevezis
4.7 points, 1.7 rebonds et 0.6 passe de moyenne en 11 minutes de présence sur le terrain

Le tournoi de Daryl Doualla a été compliqué à lire. Sans rôle bien défini, l’ancien de l’Asvel n’a pas eu d’impact sur le jeu des Bleus avec 11 minutes de moyenne passées sur le terrain. Celui qui évolue en Lituanie n’est pas été en réussite de loin avec 18% de shoot marqué (2/11) et a complètement disparu des radars lors de la phase finale avec seulement 3 tirs pris en 3 matchs (contre 21 sur les matchs de groupe).

Maël Hamon-Crespin - 2.06 m - INSEP/Washington State
4.4 points, 2.7 rebonds et 1.3 passe de moyenne en 22 minutes de présence sur le terrain

Titulaire au poste 4, Maël Hamon-Crespin n'a pas été en réussite aux tirs longue distance, pourtant l'un de ses points forts. Le futur joueur de Washington State a terminé la compétition sur un 4/16 à trois points (25%). Trop peu, surtout quand il était souvent le seul à pouvoir écarter le jeu de l'Equipe de France et apporter du danger via le tir. De façon global, la réussite a fuit le pentionnaire du Pôle France avec un pourcentage final de 29% sur la compétition (11/38).

Il s'est toutefois, parfois, démarqué par de bonnes passes qui ont souvent permis de créer un décallage ou un des points. Ce que ne montrent pas ses 1.3 passe de moyenne sur le tournoi. Défensivement, c'est un joueur qui ne peut s'occuper, pour le moment, que des postes 4 adverssaires. Voir 5 selon les line-up adversaires. Mais son manque de latéralité l'empêche de faire plus et il ne protège pas le cercle. Un tout qui limite son rôle de ce côté du terrain.

Alexandre Bouzidi - 1.97 m - INSEP/Roanne
3.2 points, 1.7 rebonds et 1.8 passe de moyenne en 9 minutes de présence sur le terrain

Dans un rôle de troisième meneur, le futur joueur de Roanne n’a eu le droite qu’à 9 minutes de temps de jeu en moyenne. Trop peu pour s’illustrer correctement. Il termine le tournoi avec 2.7 points (3/9 à trois points), 1.6 passe et 1.4 rebond de moyenne. 

Zati Loubaki - 2.02 m - BCM Gravelines Dunkerque
2 points, 1 rebond et 0.2 passe de moyenne en 9 minutes de présence sur le terrain

Joueur de bout de banc, Zati Loubaki a connu un tounoi compliqué sans trop d'opportunité de montrer à son avantage. En 57 minutes sur le parquet, le joueur du BCM n'aura tenté que huit tirs et pris que six rebonds en 6 matchs.

Halvine Dzellat-Diakeno - 2.07 m - ADA Blois
3.6 points, 3 rebonds et 0.3 passe de moyenne en 10 minutes de présence sur le terrain

Avec 10 minutes de temps de jeu, difficile pour le joueur de Blois de s'illustrer proprement. Halvine Dzellat-Diakeno s'est sourtout montré aux rebonds offensifs. Il a capté près de deux rebonds (1.9) offensifs par match durant le tournoi. Il a d'ailleur pris plus de rebonds en attaque (13) que défensifs (8) lorsqu'il était sur le terrain. Un aspect du jeu dans lequel il avait déjà été intéressant lors de l'ANGT de Llubljana.