Le championnat d'Europe u18 s'est terminé par le succès de la Serbie sur l'Espagne. Tour d'horizon des prospects qui ont attiré notre attention durant ces dix jours de tournois. Des noms connus de la communauté, d'autre un peu moins. Bilan.

L'équipe type

Nikola Topić - 1.95 m - 2005 - Etoile Rouge
15.3 points, 5.1 passes et 2 interceptions de moyenne

Le meneur continue sa domination. Après des performances remarquées lors des derniers ANGT sous les couleurs de l’Etoile Rouge, Nikola Topic était le leader de la Serbie lors de cet Euro u18 qu’il termine avec la médaille d’Or et le titre de MVP. Option numéro une de la sélection, il termine avec 15.3 points, 5.1 passes et deux interceptions de moyenne.
En attaque, Nikola Topic s’est notamment illustré par sa vision et son jeu de passe (tap-in, drive-and-kick, renversement, passe à terre, etc.). Il trouve assez facilement la passe à faire, celle qui changera la finalité de l’attaque. Le pick-and-roll est parfaitement utilisé, il peut initier et conclure à droite comme à gauche. Toutefois, on note une préférence naturelle à partir sur sa main gauche. Rapide balle en main, le meneur serbe contrôle très bien le tempo en attaque et il s’est aussi montré par son habilité à terminer près du cercle. Le premier pas est rapide et lui permet de prendre l’avantage sur son vis-à-vis. Ensuite, il se joue de son corps pour terminer face aux intérieurs, main droite comme main gauche.
Le hic de son jeu offensif a été son tir de loin. A Nis, Nikola Topic n’a jamais trouvé la mire. Il termine le tournoi sur un 2/21, soit 9% de réussite. Deux tirs primés inscrit lors de la rencontre face à Israël en quart de finale (2/5 à trois points sur ce match). Il est pourtant capable de se créer son tir, de tirer en catch-and-shoot et en sortie de dribble. La gestuelle peut être l’une des clés. Son ballon part d’un front et la trajectoire est assez plate. Un tout qui peut se régler assez vite. L’accumulation de matches aussi. Car ses statistiques sur les ANGT (Belgrade et Kaunas), il affiche de tout aux autres chiffres : 45 % de réussite (14/31) et 92% sur la ligne des lancers-francs sur 7 matches joués.
Défensivement, c’est un peu plus laborieux. Nikola Topic est constamment en difficulté en défense un contre un. La latéralité n’est pas suffisante pour contenir les attaques adverses, tout comme ses reprises de positions et ses lectures d’écrans. Un tout qui le rend en retard sur chaque possession. Par ailleurs, la défense loin du ballon est beaucoup plus satisfaisante. Il tient toujours son vis-à-vis, ne le laisse que très rarement prendre de la vitesse et coupe bien les lignes de passes, en témoigne ses deux interceptions par match en moyenne.

Dame Sarr - 1.96 m - 2006 - Barcelone
17.3 points, 4 rebonds et 1.4 contres de moyenne

Pour sa deuxième compétition internationale sous les couleurs de l’Italie, Dame Sarr nous a offert ce qu’il sait faire de mieux : tirer à trois points. Le joueur de Barcelone reste un arrière scoreur et très peu porté sur l'initiation pour les autres.
Offensivement, on retient sa capacité à scorer les trois niveaux. Le trois points est sa grande passion. Sur le tournoi, il a pris en moyenne six tirs par match pour une réussite globale de 41%. Des tirs en catch-and-shoot mais qu’il peut aussi se créer tout seul. Idem à mi-distance où il maîtrise le tir en sortie de dribble. Il a cette capacité à pouvoir s’arrêter assez rapidement dans sa course. Attention toutefois à la sélection de tir. Il a encore tendance à tirer alors que le ballon doit continuer à vivre. Près du panier, Dame Sarr peut encore améliorer sa finition mais il n’a pas peur d’attaquer et va à la rencontre des intérieurs soudés à la raquette. Il a d’ailleurs provoqué énormément de fautes pendant le tournoi (6.4 lancers en moyenne par match). Il a aussi l’aptitude à pouvoir attaquer des deux mains bien aidé d’un premier pas rapide. Ce qui le rend imprévisible et difficile à défendre.
Toujours en attaque, il n’est pas trop dans la création pour les autres. Toutefois, si c’est encore trop rare dans son jeu, il semble pouvoir le faire comme en témoigne ses 6 passes contre le Danemark et ses 5 assists face à la Slovénie. Il est aussi intéressant sans le ballon. Il n’est pas avare d’efforts. et il n’est pas rare de le voir poser des écrans non-porteur pour aider ses coéquipiers à se démarquer et prendre un temps d’avance sur la défense.
Défensivement justement. Dame Sarr peut embêter les arrières et certains ailiers. Puissant sur le haut du corps, il est capable de contenir le poste. Par ailleurs, il est aussi intéressant dans la protection du cercle. Pour un joueur d’à peine 2.00 m, il est capable d’aller au contre et des deux mains. Il comptabilise dix blocks sur le tournoi, soit 1.4 par match.

Hugo Gonzalez - 1.95 m - 2006 - Real Madrid
14.3 points, 6.6 rebonds, 1.3 interception, 1.3 contre de moyenne

Il est toujours intéressant de voir Hugo Gonzalez sous le maillot de la Roja. Il propose un tout autre style par rapport à ses matches avec le Real Madrid. Option numéro une et leader offensif à Madrid, avec l’Espagne, il parvient à avoir un impact positif tout en étant plus dans l’ombre des autres (Aday Mara, Lucas Langarita, principalement).
En attaque, il s’est illustré en tant que slasher. En sortie d’écran, sur un contre un, en coupant, il trouve toujours un moyen de se rendre au panier. Au cercle, il peut terminer des deux mains, aussi bien en lay-up qu’en dunk. Sur phases arrêtées ou en transition. Le jeu de son équipe lui est favorable car il y aura toujours un joueur capable de le trouver, aussi bien les meneurs que les pivots. Il termine le tournoi avec plus de 60% de réussite à deux points. Offensivement, c’est le tir qui aura pêché. Malgré tous les outils à sa disposition, la réussite l’a fuit durant cette édition 2023. Ses 23 tentatives de loin sont principalement venues en catch-and-shoot. Il n’a que très peu montré de création pour lui-même.
Le rebond reste une caractéristique intéressante de son jeu. Annoncé à moins de deux mètres (1.93 m), il est ultra actif dans cette partie du jeu. Et des deux côtés du terrain. En attaque, il comptabilise plus de deux prises en moyenne (2.1 - 15 eut total), pour un compte global de 6.6 rebonds (dans le top 15 de la compétition).
En défense, il se sera principalement occupé des meilleurs joueurs adverses (Nikola Topic, Dame Sarr, Ozgur Cengiz, Tidjane Salaun etc.). Capable de défendre sur les positions arrières et ailiers, il aura montré de bonnes choses dans cet aspect. Il a été tout aussi intéressant off-ball en coupant les lignes de passes (1.3 interception de moyenne). Ainsi que dans la protection du panier avec plus d’un contre par match (9 blocks en 7 matches).

Ivan Kharchenkov - 1.98 m - 2006 - Bayern Munich
17.1 points, 4.9 rebonds et 1.1 interception de moyenne

Dans le cinq de la complétion et meilleur scorer de l’Allemagne, le joueur du Bayern Munich a fait forte impression en Serbie dans un rôle de second arrière.
En attaque, l’allemand a beaucoup dégainé à longue distance. En moyenne, c’est six tirs à trois points. Malheureusement, la réussite n’a pas toujours été de son côté durant le tournoi : 27% de réussite (12/44). Des tirs principalement en catch-and-shoot, à l’arrêt mais aussi en sortie d’écran. A mi-distance, il est surtout porté sur du tir en sortie de dribbles mais on a aussi aperçu des tirs en sortie d’écran. Néanmoins, il a parfois tendance à se compliquer les tirs et les forcer. Balle en main, il est capable d’attaquer des deux mains. Le premier pas n’est pas des plus rapides mais il a cette capacité à battre ses adversaires en passant rapidement son épaule et gagner la bataille pour terminer près du panier.
A côté du scoring, l’arrière du Bayern doit apprendre à exister. Il n’a pas encore la capacité à tenir le ballon, ni d'initier pour les autres. Les quelques séquences durant le tournoi n’ont pas été satisfaisantes. Il ne sait pas prendre les écrans de ses coéquipiers, donc jouer le pick-and-roll, ni gérer une attaque sur phase arrêtée. Evolution à surveiller.
En défense, c’est une autre histoire. Il est constamment en difficulté sur le un contre un. Ivan Kharchenkov est raide sur les appuis et lent dans ses mouvements. Il a aussi tendance à avoir les yeux rivés sur le ballon. Et donc, à oublier ses adversaires mais aussi son positionnement. Il n’a pas été rare de le voir chercher son adversaire et tourner frénétiquement la tête pour le retrouver. Aujourd’hui, il est difficile de lui projeter un rôle de ce côté du terrain. D’autant qu’il ne peut défendre efficacement sur personne. Sur et loin du ballon.

Aday Mara - 2.20 m - 2005 - UCLA
14 points, 9.1 rebonds et 2.7 contres de moyenne

Tête d’affiche de la sélection espagnole, Aday Mara s’est une nouvelle fois montré comme un prospect défensif avec des outils offensifs ultra intéressants quand il aura pleinement pris possession de son corps.
Sous le panier, le joueur de UCLA est une machine a dissuadé et pèse près de trois contres par match (2.7). Tout attaquant qui drive au cercle réfléchit à deux fois avant de tenter un tir. Par sa simple présence, l’intérieur espagnol change les décisions offensives des attaquants. Tenter le mi-distance, il pourra contrer par son envergure. Tenter le lay-up ou le dunk, son standing reach lui permet de contrer sans sauter. Pas simple donc. En tout cas près du panier. A l’extérieur, quand il y a switch, il se retrouve en difficulté. Par la différence de gabarit et de mobilité, il est souvent pris de vitesse car il n’est pas encore capable de suivre les attaquants autrement qu’en drop coverage.
En attaque, il a dominé au poste en enfonçant ses vis-à-vis et en terminant facilement près du cercle (62% de réussite) avec un hook main droite ou main gauche, un fade-away, un dunk. Toutefois, sa réussite près du panier a parfois laissé à désirer. Il y a encore beaucoup de ratés. En Serbie, il aura également été défaillant à longue distance avec seulement un tir à trois points tenté (et raté contre la Serbie en finale). Par ailleurs, il offre quand même du spacing à son équipe. Souvent position à mi-distance, ou plus loin, sa capacité de passe est un vrai plus. Point d’ancrage, il peut envoyer des passes de alley-oop ou des passes à terre pour ses coéquipiers sur des passes-et-va, après écran, sur backdoor. Il termine le tournoi avec 2.3 passes de moyenne.
Le point noir de son tournoi aura été physique. Il s’est pas mal fait bouger face aux intérieurs plus matures physiquement que lui (Pavle Micić contre la Serbie, Wilson Jacques contre la France, Mehmet Demirel face à la Turquie). Et des deux côtés du terrain.

Le banc

Mario Saint-Supery - 1.90 m - 2006 - Malaga
9.9 points, 1.6 passe, 1.3 interception de moyenne

Après un tournoi u16 dominant, Mario Saint-Supéry passait au niveau supérieur cet été. Un passage réussi pour le jeune meneur espagnol. Offensivement, c’est rapide avec et sans le ballon. Il a toutefois tendance à partir sur sa main droite. On est face à un joueur capable de changer de main dans dribble en cas de besoin, d’aller terminer au panier sans difficulté ou prendre à revers son défenseur en s’arrêtant pour un pull-up à mi-distance. La panoplie est là. Il peut aussi dégainer de loin. Des tirs essentiellement en catch-and-shoot durant le tournoi. Il termine l’événement avec 44 % de réussite (8/18) avec près de trois tentatives par match. Balle en main, on a vu un joueur un peu différent par rapport à l’été dernier au championnat d’Europe u16. Maître à jouer en 2022, il avait un tout autre rôle cet été en Serbie, plus basé sur le scoring en sortie de banc. Capable d’être un vrai gestionnaire, ça n’a pas trop été son rôle. Il termine le tournoi avec seulement 1.6 passe de moyenne, soit 11 petites passes décisives. En 2022, c’était 4.1 passes de moyenne (29 sur le tournoi). Défensivement, il a été en difficulté sur la défense un contre un, notamment les plus rapides. Il a trop souvent été passé par ses adversaires. La lecture des écrans est aussi à travailler. Tout comme son attirance pour le ballon. Sur plusieurs séquences, à force de regarder le ballon, il en a oublié son adversaire. À ce niveau, ça passe, au-dessus, ça sera beaucoup moins le cas.

Christian Anderson - 1.84 m - 2006 - Oak Hill Academy
14 points, 2.1 passes et 2.4 interceptions de moyenne 

Sensation du tournoi u16 division B l’été dernier, Christian Anderson était de retour sous le maillot de l’Allemagne pour une nouvelle compétition. Un changement de niveau qui a eu un impact sur ses chiffres. Car cette fois, il a fait face à des joueurs plus âgés et matures physiquement que lui. Lui, physiquement, ne semble malheureusement pas avoir grandi en un an. Le meneur de la Oak Hill Academy, aux États-Unis, est toujours annoncé à 1.84 m. Dans le jeu non-plus, l’allemand n’a pas trop changé. On retrouve toujours un joueur porté sur le scoring capable de marquer sur les trois niveaux, malgré ce déficit physique. Sa rapidité balle en main et son centre de gravité bas lui permettent d’accéder au cercle sans trop de souci. Mais la majeure partie de son jeu est basée sur le tir. Christian Anderson est capable de se créer la séparation avec le défenseur pour tirer. Il est aussi capable de tirer en sortie de dribble et en catch-and-shoot, à mi-distance comme à trois points. Toutefois, les chiffres sont moins impressionnants que l’été passé. En Serbie, il termine le tournoi avec 46 % de réussite à deux points, 29 % à trois points (10/34) et 76 % aux lancers-francs (16/21). L’été dernier ? 55 % à deux points, 60 % de loin et 86 % sur la ligne. Balle en main, on observe un joueur qui n’est pas un réel distributeur. Christian Anderson est très peu porté dans la création pour les autres même s’il peut le faire par séquences. Notamment en transition ou sur des phases avec un joueur qui coupe vers le cercle. C’est encore un peu rare mais une évolution à scruter de près. Défensivement, sa taille le limite. Il peut uniquement s’occuper des arrières adverses. Au-dessus, cela devient trop compliqué. Son centre de gravité lui permet d’avoir un avantage de mobilité. À suivre.

Mantas Juzenas - 1.98 m - 2006 - Zalgiris Kaunas
9.6 points, 6.6 rebonds et 1.6 passe de moyenne

Joueur le plus jeune de la sélection lituanienne en Serbie, Mantas Juzenas (novembre 2006) a quand même eu son mot à dire dans le jeu de sa sélection avec près de 22 minutes de temps de jeu en moyenne. Offensivement, il avait un rôle assez limité. Il était souvent cantonné à se rendre dans un corner et attendre que le ballon lui arrive dans les mains. Dans cette situation, il a souvent marqué sur du catch-and-shoot à trois points. Il termine le tournoi avec trois tentatives par match avec une réussite 46 % (11/24). On note également un 88 % aux lancers-francs (22/25). De bon augure pour son évolution. Il s’est aussi montré par sa capacité à couper vers le panier. Il l’a à plusieurs reprises mais sans toujours terminer par des points. Il a eu du mal à terminer au contact durant le tournoi. Défensivement, il s’est essentiellement occupé des non-porteurs de balle. Sur l’homme, on a aperçu des manques dans la lecture des écrans. Par ailleurs, il est souvent allé en aide défensive et en allant au contre (3 sur le tournoi). Mantas Jezunas s’est aussi montré intéressant aux rebonds. Il n’a pas peur d’aller au mastique que ce soit en défense ou en attaque. Il a terminé le tournoi avec 6.6 prises de moyenne (46 dont 6 rebonds offensifs).

Mitar Bosnjaković - 1.95 m - 2006 - Real Madrid
11.3 points, 4.4 rebonds et 1.4 passe de moyenne

Principalement utilisé sur le poste 4 durant la compétition, Mitar Bojnakovic a beaucoup eu la balle entre les mains par rapport à la saison avec le Real Madrid, avec qui il joue arrière ou ailier, ou lors du championnat du monde u17 de l’été dernier, avec qui il alternait sur les postes d’arrières. Lors du tournoi, il a montré sa capacité à pouvoir écarter le jeu avec du catch-and-shoot. Il a, également, su utiliser son avantage par rapport à ses adversaires directs sur des coupes vers le panier, des backdoor cut, entre autres, pour finir près cercle. Zone où il peut aussi bien conclure de la main droite que de la main gauche. Défensivement, il a été plus en difficulté. Dans une mauvaise posture, dos courbé, jambes droites, il n’a pas été capable de contenir les adversaires. Il a montré un manque criant de latéralité face aux extérieurs. Il a été plus à son aise sur la défense au poste grâce à son physique.

Alexandros Samodurov - 2.11 m - 2005 - Panathinaikos
13.1 points, 6.7 rebonds, 3.1 passes et 2.6 contres de moyenne

Connu des spécialistes, Alexandros Samodurov s’est montré sur les deux côtés du terrain. En attaque, on a observé un joueur peu impliqué dans les phases offensives de son équipe. Il a laissé le ballon venir à lui et il n’a pas été le leader offensif qu’on peut attendre de lui. Balle en main, il attaque le panier principalement avec sa main gauche mais termine avec la main droite. Il analyse assez bien les situations et il peut trouver la bonne passe, vrai rôle de passeur fonctionnel à terme. Il a fini son tournoi avec trois passes décisives de moyenne. Il offre du spacing par ses tirs à trois points. Sur l’événement, il n’a toutefois pas été en réussite. Il termine avec 24% de réussite (4/17). Des tirs principalement en catch-and-shoot. Il n’y a pas eu de création à ce niveau. Défensivement, il a été intéressant. En un contre un, Alexandros Samodurov peut défendre sur les postes arrières et ailiers. Il arrive aussi à bien se resituer lorsqu’il est pris à revers. On a aussi observé un joueur capable de protéger le cercle avec du contre des deux mains et à deux mains. Il conclut son tournoi avec 2.3 contres de moyenne (16 blocks au total). 

Johann Grünloh - 2.09 m - 2005 - Rasta Vechta
9.9 points, 7.6 rebonds et 3.6 contres de moyenne

Offensivement, on trouve un joueur ancré dans la raquette. La totalité de ses points viennent de cette partie du terrain. Des points sur pick-and-roll, situation sur lesquelles il tourne efficacement et dans le bon sens en permanence, au poste, même s’il a eu tendance à manquer beaucoup de tirs, mais aussi après rebonds offensifs. Une caractéristique du jeu dans laquelle il performe. Sur le tournoi, il a capté deux rebonds offensifs en moyenne (5.6 de l’autre côté du terrain, 7.6 au global). Sa marge de progression première concerne le tir. Pour le moment il n’offre aucun spacing. Il a tenté zéro tir primé lors du tournoi. Une évolution à surveiller tout comme celle aux lancers-francs. À 56 % de réussite, le chemin semble long. Intéressant en attaque, Johann Grünloh l’est encore plus en défense. Face à un joueur de 2.09 m, mobile et long, les adversaires ont eu du mal à s’en défaire. Il est ultra positif dans la dissuasion. Sous le panier, on est face à un joueur qui se fait rarement surprendre mais qui est surtout capable de contrer des deux mains, sur phases arrêtées comme sur replis défensifs. Il a terminé le tournoi avec près de 4 contres en moyenne (27 blocks au total), dont une pointe à 8 face à la Serbie en demi-finale. Ce qui fait de lui le meilleur contreur de l’évènement devant Aday Mara.

Mentions : Mehmet Efe Demirel (Turquie), Bogoljub Markovic (Serbie), Johan Munch (Danemark), Toni Bilić (Croatie), Urban Kroflić (Slovénie).