Il y a 1 an
Championnat d'Europe u18 (2023)
Tête d’affiche de la sélection espagnole, Aday Mara s’est une nouvelle fois montré comme un prospect défensif avec des outils offensifs ultra intéressants quand il aura pleinement pris possession de son corps.
Sous le panier, le joueur de UCLA est une machine a dissuadé et pèse près de trois contres par match (2.7). Tout attaquant qui drive au cercle réfléchit à deux fois avant de tenter un tir. Par sa simple présence, l’intérieur espagnol change les décisions offensives des attaquants. Tenter le mi-distance, il pourra contrer par son envergure. Tenter le lay-up ou le dunk, son standing reach lui permet de contrer sans sauter. Pas simple donc. En tout cas près du panier. A l’extérieur, quand il y a switch, il se retrouve en difficulté. Par la différence de gabarit et de mobilité, il est souvent pris de vitesse car il n’est pas encore capable de suivre les attaquants autrement qu’en drop coverage.
En attaque, il a dominé au poste en enfonçant ses vis-à-vis et en terminant facilement près du cercle (62% de réussite) avec un hook main droite ou main gauche, un fade-away, un dunk. Toutefois, sa réussite près du panier a parfois laissé à désirer. Il y a encore beaucoup de ratés. En Serbie, il aura également été défaillant à longue distance avec seulement un tir à trois points tenté (et raté contre la Serbie en finale). Par ailleurs, il offre quand même du spacing à son équipe. Souvent position à mi-distance, ou plus loin, sa capacité de passe est un vrai plus. Point d’ancrage, il peut envoyer des passes de alley-oop ou des passes à terre pour ses coéquipiers sur des passes-et-va, après écran, sur backdoor. Il termine le tournoi avec 2.3 passes de moyenne.
Le point noir de son tournoi aura été physique. Il s’est pas mal fait bouger face aux intérieurs plus matures physiquement que lui (Pavle Micić contre la Serbie, Wilson Jacques contre la France, Mehmet Demirel face à la Turquie). Et des deux côtés du terrain.