Étiqueté 5-étoiles à sa sortie du lycée, VJ Edgecombe arrive à Baylor avec l'expérience d'un Tournoi de qualification aux JO dans les jambes et dans la tête (16 points (5/13 à trois points (38%), 5 rebonds, 4 passes, 2 interceptions). Au Texas, les débuts sont compliqués. Notamment au niveau du tir à trois points. Mais depuis le mois de décembre, le meneur d'origine bahaméenne retrouve la forme dans une équipe de Baylor au niveau inférieur à ce qu'on a pu connaître ces derniers temps. En 15 matches joués, il affiche 12 points, 6 rebonds, 3 passes, 2 interceptions et un contre de moyenne.

Aujourd'hui, VJ Edgecombe est avant un prospect défensif. C'est comme ça qu'il attire l'oeil sous les couleurs de Baylor. En difficulté de façon globale en attaque, il est plus que positif en défense. D'abord dans ses oppositions directes face au porteur de balle adverse. Dans l'homme à homme, on observe un joueur avec une bonne latéralité et une rotation de hanche pour garder l'avantage sur l'attaquant. Aussi bien face aux arrières que les ailiers et même certains poste 4 du fait de ses qualités physiques.

Loin du ballon, il est aussi très bon. Il enchaîne les deflections par son activité sur les lignes de passe et les interceptions. En moyenne, il vole plus de deux ballons par match (36 steals en 15 matches). En plus, il n'est pas rare de l'observer aller au contre. Malgré sa taille (1.90 m), il est ultra régulier dans ce domaine avec un contre par match (il avait démarré très fort avec 11 contres sur les 7 premiers matches).

Offensivement, c'est un peu plus compliqué. Malgré des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, il reste en difficulté. Certes pas totalement aidé par le contexte Baylor. Habitué à avoir le ballon entre les mains au lycée, c'est l'inverse en NCAA où il est principalement utilisé sur le poste 2. Néanmoins, il arrive à se le procurer par ses mouvements sans ballon. Balle en main, il parvient à se projeter au panier régulièrement (67% de réussite), principalement main/côté gauche, mais à besoin d'un écran pour faire la différence. Le premier pas reste limité et ne lui permet pas de battre son vis-à-vis tout seul.

Au niveau du tir, il reste en difficulté pour se créer son espace pour enchaîner avec un shoot sans contestation. Ses tirs sont essentiellement pris après un écran ou en catch-and-shoot. A longue distance, son pourcentage n'est pas parmi les meilleurs (30% sur 4 tentatives - 16/53). Mais il y a de la progression. Il termine le mois de novembre sur un 8/30 (27% - 7 matches) pour, en décembre et début janvier, faire un 13/36 soit 36% de réussite (9 matches). A côté de ça, il affiche 71% de réussite aux lancers francs (3 tentatives en moyenne).

Dans le playmaking, c'est encore, là aussi, encore limité. Mais il peut et sait passer. Il a montré de la diversité à ce niveau là au lycée. Juste, le contexte Baylor ne lui permet pas de mettre ça en avant. Par exemple, il y a très peu de séquences de pick-and-roll alors qu'il a montré qu'il pouvait initier de cette façon lors du TQO.

Demain, si tout s'aligne parfaitement, on peut être face à un joueur assez complet et positif des deux côtés du terrain. Il a montré par le passé que le tir pouvait rentrer donc au contact d'un staff NBA, il n'est pas farfelu de penser qu'il va progresser dans ce domaine. Dans des systèmes NBA et à côté de joueurs bien meilleurs qu'à Baylor, on peut aussi penser que le playmaking sera plus intéressant. Dans le cas contraire, il peut tout de même avoir un impacte par sa défense. Qui, elle aussi, va progresser avec le temps. On peut très bien l'imaginer avoir des missions défensives avec un rôle plus limité en attaque sans trop de ballon entre les mains et basé sur de la finition en bout de chaîne. La seule limite : sa taille. Dans une NBA toujours plus grande sur les postes arrières, il sera intéressant de voir comment il s'adaptera. Point de comparaison : le TQO. Durant lequel il a existé de manière constante face à des adultes référencés.

Projection : Top 10.