Il y a 21 jours
Points forts
- Polyvalence défensive
- Polyvalence offensive
- Stocks
- Progression constante
Décent, mais à travailler
- Tir
- Playmaking
- Slashing
- Finitionau panier
Points faibles
- Premier pas
- Jeu sans ballon
- Evolution physique
- Poids clutch time
Duke (saison 2024/2025)
Enfant de la côte Est, Cooper Flagg n'a jamais trop changé de fuseau horaire. Après le Maine, état de naissance, il décide de prendre la route de la Floride pour terminer son cursus lycéen en s'engageant avec la Montverde Academy où il fait équipe avec, notamment, Asa Newell, Derik Queen, Liam McNeely. Sous les couleurs des Eagles, il remporte plusieurs titres nationaux. Après cette aventure, il continue son chemin à l'Est en s'envolant pour Durham et l'université de Duke. En Caroline du Nord, les débuts ne sont pas incroyables mais l'ailier prend ses marques pour finalement terminer la saison comme numéro un incontestable de la Draft 2025. Sur le terrain, on est face à un two-player. Un joueur aussi fort, et important, en attaque qu'en défense. Pour sa première saison NCAA (March Madness inclut), il compile 19 points, 7 rebonds et 4 passes de moyenne avec également plus d'un contre et d'une interception de moyenne (37 matchs).
Offensivement, on observe un joueur qui progresse de saison en saison. Assez brute il y a encore trois saisons, il développe de plus en plus de choses sous les couleurs de Montverde. Chaque année, on le voit ajouter un élément nouveau à son jeu. A Duke, il arrive avec un bagage bien rempli et une polyvalence offensive qui lui permet d'être un joueur pouvant évoluer avec et sans le ballon. Dans les deux cas, il y a encore une marge de progression importante mais aujourd'hui, il est déjà capable de monter le ballon et lancer l'attaque de son équipe. L'initiation pour les autres n'est pas encore tout à fait présente dans son jeu même s'il a montré par flashes qu'il pouvait le faire, et de plusieurs façons. On retrouve un ailier capable de passer en utilisant l'écran, en short-roll et sur transition.
En utilisant l'écran, il peut aussi terminer au panier. Chose un peu plus rare lorsqu'il est en un contre un car le premier pas n'est pas le plus rapide. Cela l'amène à terminer sur des tirs compliqués et contestés près du panier car il ne parvient pas à faire la différence et se créer de l'espace. Donc peut de dunk, seulement 39 en 37 matches (saison + tournois). En lay-ups, la réussite n'ets pas toujours régulière avec notamment à 15/33 dans ce domaine sur la March Madness (45% de réussite - 5 matches). Au global, il affiche une réussite de 60% près du panier sur la saison (127/210). Un domaine à surveiller même s'il n'est pas forcément utile d'être inquiet quand le contexte lié au spacing est différent entre la NCAA et la NBA.
Dans le tir à trois points, il y a encore du travail mais lui aussi s'améliore d'année en année. En trois saisons, il est passé de 25% avec Montverde (20 matches) à 38% de réussite durant la saison régulière avec Duke (37 matches - 52/135) sur pratiquement 4 tentatives. Et malgré une réussite sur courant alternatif, on est face à un joueur capable de tirer après le dribble (40% - 10/23 sur 30 matches), en sortie d'écran et en catch-and-shoot (39% - 39/100). Aujourd'hui, il reste à s'améliorer dans la création de son propre tir. S'il peut le faire par séquences, c'est encore timide. Pour le moment, il manque d'efficacité pour mettre son défenseur à distance et monter au jump-shoot. Une chose qu'on a pu observer au lycée et un peu avec Duke mais de façon limitée. Toujours dans le tir, il montre aussi beaucoup de mi-distance. Soit sur pull-up car ne fait pas la différence sur son premier pas ou alors suite à tir après une action au poste. Dans cette partie du terrain, il affiche 39% (60/152) ce qui n'est pas vraiment idéal quand un joueur a, comme lui, 30% de taux d'usage sur une année. Un élément à surveiller sur ses premières années en NBA.
Dans le negatif du côté de l'attaque, un manque de poids dans les moments chauds. Durant la saison, on a apperçu à plusieurs reprises un Cooper Flagg en difficulté quand il fallait gagner un match : des mauvais choix, des mauvais tirs, des pertes de balle. Dans le futur, il faudra observer sa progression dans ces moments chauds d'une rencontre car, c'est sûr, il aura d'autres ballons dans le futur.
A côté de cette polyvalence en attaque, Cooper Flagg est tout aussi bon défensivement. Peut-être même meilleur. Car la défense est son ticket d'entrée en NBA. D'un protecteur de cercle de haut niveau avec Team USA sur la Coupe du Monde u17 en 2022, il est devenu un joueur ultra complet capable d'être positif dans tous les aspects défensifs (contre, interception, protection de cercle, switch, aide). Aujourd'hui, en NCAA, on est face à un ailier capable de défendre tout le monde. Du haut de son 2.06 m couplé à une envergure de 2.16 m, il peut défendre sur le meilleur joueur adverse, qu'il soit arrière, ailier ou un intérieur. Il combine agilité dans le footwork, rapidité dans le mouvement des hanches, longueur, force sur le bas et haut du corps et rapidité d'exécution. De fait, il a pratiquement toujours l'avantage qu'importe l'attaquant face à lui. En NBA, néanmoins ça devrait changer car il est difficile de le voir défendre sur les plus grands. Mais pas impossible sur certaines séquences.
Projection : Top 1.