Après une saison freshman solide en 2019-2020 au sein de la Big East, Romeo Weems était attendu comme l'un des sophomores les plus crédibles à une sélection au 1er tour de la cuvée 2021. Malheureusement, l'ailier de DePaul a connu une saison complexe, une progression ralentie et un contexte collectif très compliqué : Weems possède donc un faible buzz dans ce processus 2021, mais ses qualités restent cependant toujours les mêmes, des qualités qui collent fortement avec la NBA moderne. 

Très tôt dans sa carrière, Weems a été modelé comme un joueur de complément offensivement, mais un joueur clé dans toute les défenses où il a évolué. Avec Team USA en U16 et U17, il était le stoppeur défensif (aux côtés d'Isaac Okoro et Scottie Barnes), le joueur qui prenait le meilleur attaquant adverse, mais qui aussi de part une maturation physique rapide, pouvait défendre tous les profils très jeune. Avec Team USA et surtout DePaul, Romeo Weems la pierre angulaire défensive sur le parquet et un joueur de complément en attaque : il connait donc bien ce rôle, un rôle qui sera le sien en NBA si il veut s'y implanter. Pas un énorme potentiel de star donc chez lui, mais un profil de défenseur polyvalent et athlétique sur les ailes qui peut plaire. 

Regarder Weems offensivement avec DePaul, c'est d'abord faire l'expérience du jeu collectif de la fac de Chicago. Comme l'an passé avec Paul Reed, l'attaque de l'équipe était famélique, faute d'un spacing douteux, d'un Charlie Moore toujours aussi avare de bonnes décisions et lecture balles en main... Weems n'était donc pas toujours bien servi, et c'est dommage, car sa compréhension offensive loin du ballon est souvent bonne : il sait se placer, il comprend quand et pourquoi couper à un certain moment de l'action. Le tir extérieur est en évolution, avec énormément de catch-and-shoot (86% des ses tirs à 3pts provenaient d'une passs en 2020-2021; 96% en 2019-2020) et un arrondi haut et assez lent. Il n'est pas un shooter naturel, mais les 35% en 115 tentatives en carrière NCAA peuvent laisser penser à un shoot solide. Il faut tout de même nuancer cela avec le pourcentage aux LF, qui n'était que de 69% en 2020-2021 (même si Weems est passé de 60 à 69% entre ses deux saisons NCAA, ce qui témoigne d'une progression). Il faudra devenir une menace en spot-up, ce qui ouvrira pas mal de choses dans la palette offensive de l'ailier : toutes les belles lectures, les jolies passes qu'ils voient pourront ainsi devenir plus simple à exécuter si le "close-out" arrive plus vite et fort sur lui.