Matthew Mayer devrait se présenter à la draft à l'issu de l'exercice 2021-2022 après quatre saisons passées sous les couleurs des Baylor Bears. L'ancienne recrue 4 étoiles, il a grandi dans le Texas et a parcouru un sacré chemin le menant à la consécration ultime, le titre NCAA en Junior. Avant la draft en Senior ? 

Pétard ambulant lors de son année Freshman avec des pourcentages catastrophiques, on relève les progrès et la maturité que l'ailier a su afficher par la suite de son cursus. En sortie de banc jusqu'à sa dernière année, Mayer est devenu, après le départ des cadres offensifs (Butler, Mitchell et Teague), la première option au scoring de son équipe.

Ailier évoluant sur les postes 3-4 en NCAA, mais voué à un rôle de 4 en NBA, Mayer pointe à 2m06 pour une envergure équivalente et 95Kg. Athlète limité dans toutes les dimensions, on soulève une lenteur problématique pour la grande ligue notamment dans l'explosivité sur le premier pas. Menace verticale correcte, le forward compense ses lacunes latérales par une maîtrise de l'orientation défensive et par son placement loin du ballon afin d'avoir un impact défensif nul voire positif.

Balle en main, le joueur brille par sa qualité à tenir le cuir pour marquer depuis toutes les positions. Capable de partir en drive des deux mains, le joueur peut changer de main pour créer un écart et de par ses fondamentaux se démarque du défenseur. On a pu observer, des spin move, des stepbacks, des stop & go durant son cursus. Capable de punir sur un renversement balle en main, le joueur est efficace près du cercle (65%) et sur les pull up à mi-distance 41% dont la majorité ne sont pas issus d'une passe décisive. Loin du ballon, si cette année les % ont diminué, on oublie pas que Mayer tournait à 40% de loin dans son année Junior sur du C&S majoritairement.

Si lors de ses premières années, le joueur s'enfermait dans des choix difficiles, l'environnement collectif des Bears en a fait un réel joueur d'équipe capable de trouver un coéquipier ouvert. Quelques séquences de P&R où il initie l'attaque, sont conclues par une passe décisive soit pour son poseur d'écran soit pour un shooteur libre dans les corners sur drive&kick. En NBA, on attendra de Mayer d'être efficace sur les C&S à trois points, voire de punir sur un renversement la défense dans un rôle de finisseur d'action.

 

Défensivement, le joueur n'est pas un stoppeur individuel, trop limité athlétiquement. Néanmoins, Mayer, dans une défense collective en place, est toujours présent sur ses rotations. Bon dans l'aide sous le panier, agressif sur les prises à deux, on a le stéréotype du joueur efficace au niveau universitaire. En NBA il sera toujours placé sur l'ailier représentant la moins grosse menace balle en main sans pour autant être un boulet pour son équipe. On pense ici à des joueurs similaires qui parviennent à vivre dans la grande ligue avec les même limitations (Georges Niang, Abdel Nader, Duncan Robinson).

Projection : entre 25 et 45.