Lors de son année freshman, notamment après son match contre Gonzaga (14 points et 4 interceptions), Maxwell Lewis, l’ailier des Waves de Pepperdine, s’était fait un nom. Le profil de l'ex-lycéen d'AZ Compass est très intrigant, il avait frôlé les tops 100 High School en 2021. Le natif de Las Vegas, présent dans les big boards depuis le début de cette année, parfois même projeté en Lottery Pick, a confirmé une partie des espoirs placés en lui cette année. Lewis est un ailier long, délié, capable de monter au cercle haut et vite. C’est un attaquant doué avec comme arme principale son shoot. Derrière l’arc, il est une menace en catch & shoot mais aussi après avoir créé des opportunités en se créant de l’espace dans de petits périmètres (34 % à 3 points pour 122 tentatives avec 40 % créés par lui-même). À noter que les chiffres remontent à 40 % quand les 3 points sont pris en catch & shoot, projetable en pro donc.

Toujours côté tir, Maxwell Lewis est adroit près du cercle (63%) avec un joli touché en layup pour finir des drives tranchants. Shooter de lancers correct (78 %, on peut attendre mieux), il provoque beaucoup de fautes avec un taux d’usage raisonnable (127 lancers tentés et 28 USG%). Lewis n’est pas un « bouffeur » de ballons mais il est capable de séries impactantes au scoring. Il sait se créer ses drives ou de l’espace grâce à une dextérité correcte, même s' il va au cercle presque exclusivement sur sa main gauche (il est droitier mais peut finir main gauche). Bien inspiré à la passe en Drive & Kick, il est capable de trouver ses intérieurs et des shooters.

On finit sur sur des progrès : d'abord aux pourcentages aux tirs et en volume depuis son année Freshman, il est passé de 11 points par match à 17 cette année. Au rebond défensif, il est à 4,5 prises, avec 15,4 de DefensiveRebound% : sans tenir compte du contexte, c’est moins que Cam Whitmore ou Brandon Miller mais plus que Jett Howard et Gradey Dick, quatre ailiers attendus haut à la draft.

Soft ? Toute la question est là et contrebalance les belles promesses vues en attaque. On commence par la défense. Toute au long de la saison, on a observé des absences grossières Off-Ball. Un point noir qu'on voyait déjà la saison passée (2021/2022). Peu concerné quand le ballon s’éloigne, Maxwell Lewis est souvent en retard à la prise de balle de son attaquant et ses longs segments (2.09 m d'envergure) ne suffisent pas pour rattraper le retard. Dans une équipe, qui a eu beaucoup de mal à défendre, il n’a pas su imposer de la dureté en tant que leader. Pourtant, les gestes et quelques flashs existent : il est capable d’efforts au contre ou en 1vs1 quand il est posté. Toujours au niveau collectif, l’année a été au mieux pénible. Maxwell Lewis n'a que trop peu pesé sur le jeu de son équipe et les résultats sont décevants en WCC (2-14 (9-22 overall), dernier de conférence). D’autant que l’équipe n’a presque pas changé durant deux ans. Enfin dernier point faible, le ratio passes/pertes de balles n’est pas bon (0.9 la saison passée, 0.8 sur ses deux années à Perpperdine).

Le bilan est donc mitigé, Lewis sera sûrement sélectionné au premier tour car ses qualités offensives sont déjà remarquables et peuvent légitimement intriguer. Mais il devra faire l’effort en défense et dans la dureté pour exister et durer. Il n’a pas pour l'instant donné l’image qu’on pouvait attendre de lui dans le mindset d’un pro. Alors, ailier en sortie de banc en NBA, ou scoreur en GLeague, à lui de convaincre lors des scrimmages avant la draft.