Sharife Omar Cooper était recrue n°20 selon le composite ranking du site 247, en sortant du lycée. Très attendu à l’université d’Auburn, dont il était à l’époque la meilleure recrue de l’histoire, il n’y a joué que douze matchs. Meneur de petite taille pour la NBA (1m85) il a néanmoins marqué son passage par son playmaking exceptionnel, élevant le plafond de l’équipe, offensivement au moins. Au lycée, Cooper était déjà très attendu, scruté par les scouts et sites de highlights pour sa capacité à casser des chevilles à la chaîne. Sa soeur a été draftée en 2020 en WNBA (Te'a Cooper, draftée par Phoenix, elle joue maintenant à L.A. et elle a été mariée à Dwight Howard pendant 2 ans selon des sites internets peu recommandables). Il a également un frère jumeau, Omar. Sharife a grandi dans l'Etat de Georgie, il y a été Mr Basketball en 2019 avec son lycée de McEachern (le même que Josh Smith), il était coéquipier d'Isaac Okoro.

 

Ses forces. La vivacité, la dextérité dans le dribble, le contrôle du corps. Voilà la recette d’un farfadet formidable joueur de 1vs1, créant le décalage en battant son adversaire direct (stat témoin : son taux de lancers-francs élite à 56%). Cooper possède les fondamentaux offensifs du meneur de jeu « old school » et les capacités physiques de l’arrière moderne. Meilleur passeur de la cuvée en terme de timing et précisions des passes, il affichait un taux de passes décisives de 51% en 12 matchs, avec moins de 20% de balles perdues. Dans une « high major », ce sont des stats exceptionnelles. Vif sur les appuis, il pourrait être solide sur les guards défensivement s’il y mettait un peu plus du sien, mais il a du « playmaking » défensif (stls en HS et NCAA). Last but not least, il est clairement LE joueur frissons d’une cuvée qui n’en manque pas. Plaisir coupable.

 

Ses faiblesses. Être un meneur d’1m85 est embêtant aujourd’hui en NBA si on joue les playoffs, surtout quand on fait peu d’efforts défensifs comme Cooper. C’est aussi un problème en terme de plafond : il aura beau voir des passes avant les autres, il sera parfois incapable de les exécuter. Aussi, il n’a fini qu’à 51% au cercle en NCAA, pas terrible du tout. Surtout, la grande dissertation intervient sur le shoot. Ce que les pessimistes voient : un % pas terrible, une mécanique sans beaucoup d'élévation, besoin de beaucoup d’espace pour déclencher le tir. Place aux optimistes : en AAU (sur 10 matchs, en lycée), le % montait à 35% et même 39% en EYBL (lycée également, 8 matchs), il se créé majoritairement seul son tir, peu de catch and shoot (ça fait baisser l’efficacité) le volume est satisfaisant (7,8 /100 possessions), la réussite aux lancers-francs aussi, sans être exceptionnelle. Le tir est une inconnue tant on manque de stats (22 matchs au total, nous n’avons pas trouvé les boxscores de High School), mais en observant ses matchs au lycée, je me permets une hot take : Cooper sera un bon shooteur en NBA dès ses premières années. Il se retenait parfois de shooter en NCAA, ayant débuté sa saison par un 1/16. Sa principale faiblesse est bien défensive. Sharife a beau bien sentir le jeu, son gabarit (il ne prendra pas énormément de poids vu sa structure corporelle) font de lui une cible pour les attaques adverses en playoffs.