Keldon était un des prospects les plus côtés à l'automne dernier. Il apparaissait chez beaucoup d'analystes (dont nous faisons partie) dans la lotterie voire même le top 10.

Et puis sa côte s'est errodée au fur et à mesure que l'année avancait pour une raison et une seule : son incapacité à être sexy.

Keldon pourra faire ce qu'il veut. Il pourra planter banderilles sur banderilles, et défendre comme un chien, il n'est pas sexy. Il est assez athlétique sans plus, assez puissant sans plus, assez agile sans plus. Et puis surtout il laisse venir le jeu à lui. Il ne force pas et ne va pas faire ce qu'il ne sait pas faire : créer son propre shoot. Il est capable de dribbler un ou deux pas puis de réaliser un float ou un pull-up. Il est capable d'aller au cercle en ligne droite et de provoquer des fautes. Mais ce n'est pas un Jarett Culver. Ce n'est pas un Romeo Langford. Il ne porte pas le ballon outre mesure et reste un joueur discret. C'est le genre de pote que tu adores mais que tu oublies d'inviter au nouvel an.

Pour la draft, ça risque d'être pareil. Il va être oublié, et une équipe à l'affut (coucou les Celtics) va se réveiller et lui offrir une place. Ils obtiendront là un joueur solide. Volontaire. Energique. Bon défenseur. Solide shooteur. Un mec capable de rendre bien des services et qui comporte très peu de risques. Il y a fort à parier que la moitié des mecs draftés avant lui n'auront pas la moitié de son efficacité en NBA. Mais il y a fort à parier aussi qu'il n'y a pas grand chose à parier à prendre Keldon Johnson.

Le candidat parfait pour une équipe cherchant à renforcer immédiatement sa seconde unit à moindre coût.