Ismaël Kamagate est notre "Prospect français du mois" de novembre
Il y a 2 ans
Ismaël Kamagate a connu un mois extraordinaire en novembre, l'intérieur du Paris Basketball a dominé en Betclic Elite, a été appelé en Équipe de France, notre jury d'experts du basket tricolore l'a élu "Prospect français du mois", quasiment à l'unanimité, pour la première édition du trophée symbolique créé par Envergure. Selon nous, il le mérite, mais le chemin est encore long vers la draft NBA 2022.
Le jury : un vote pour le public, un vote pour Envergure, un vote pour First Team. Un vote chacun pour Barbara Youinou (l'Est Républicain), Yann Ohnona (L'Equipe), Lukas Nicot (Sport en France), Gabriel Pantel-Jouve (Be Basket), Pascal Giberné (ex Canal, Basket News, Le Parisien)
Résultat des votes : Kamagate (6,5 voix) / Penda (1 voix) / Raynaud (0,5 voix)
Un jury quasi unanime, le public en plesbicite Kamagate, le prospect francilien a bien mérité son titre de "Prospect français du mois" en novembre. Parmi le jury, seul un membre a voté pour Noah Penda, l'impressionnant joueur du Pôle France qui brille en Nationale 1 à seulement 16 ans. Chez Envergure, nous ne sommes pas parvenus à départager Kamagate de Maxime Raynaud, le joueur de Stanford nous ayant fait une très forte impression en ce début de saison NCAA. Mais pour le reste, tout le monde a voté Ismaël, comme une évidence. "On pouvait hésiter avec Diabate, mais appelé en Equipe de France, au All-Star Game de Betclic Elite, ça fait la différence", nous glissait un membre du jury. Il faut dire que, selon nos calculs, au mois de novembre les moyennes statistiques de Kamagate sont impressionnantes. Sur 40 minutes, le joueur du Paris Basketball produit 20 points, 8 rebonds et presque 2 contres (sur trois matchs de Betclic Elite et un de coupe de France), le tout en shootant à 79% aux tirs.
Les premiers nommés pour prospect du mois de Novembre
— Envergure (@Envergure_Pod) December 1, 2021
(suite du thread pour voir leurs accomplissements)
Kamagaté, c'est fort en novembre. Il a fait le taff le gars. Il a su rester dans son registre, réaliste, actif dans la peinture pour recevoir des offrandes pour tomariser. Présent en défense. Loooooong. :) Un prospect intéressant qui doit confirmer. Grind mode. https://t.co/VyzZQdnMEp
— Pascal Giberné (@PascalGibBN) December 1, 2021
Côté public, c'est la même chose, Kamagate a largement surpassé ses concurrents, avec tout de même 31,6% pour Moussa Diabate, l'intérieur de Michigan qui réussit à être efficace dès sa première année en NCAA, une chose rare, surtout dans une grande université comme celle-ci. Ce qui a impressionné aussi, c'est sa confrontation face à Victor Wembanyama, prospect né en 2004 (trois ans de moins que Kamagate), annoncé premier choix de la draft NBA 2023, joueur de l'ASVEL. Kamagate a forcé Victor à aller sur le banc en provoquant deux fautes, en étant agressif. Comme on l'écrivait déjà sur ce site après le match, il a remporté son duel grâce à une belle agressivité. Cerise sur le gâteau, le Paris Basketball a battu l'énorme machine villeurbanaise, au total sur le match Ismaël Kamagate cumule 16 points, 2 rebonds et 2 passes décisives. Il a surtout une nouvelle fois montré son efficacité à la finition, quand il est sous le panier difficile de l'arrêter (7/9 aux tirs, plusieurs dunks). Avec sa taille de 2m11, ses courses vers l'avant fluides, 2m21 d'envergure, une détente très correcte et un sens du timing pour roller ou se présenter dans l'intervalle, Kamagate a les atouts du finisseur de haut niveau. Il a aussi commencé à montrer de belles lectures sur "short roll", arme quasi indispensable en NBA pour être un bon joueur intérieur offensivement.
Prochaine étape : draft ?
C'est l'objectif du Paris Basketball, de faire d'Ismaël Kamagate un premier tour de draft. C'est ce que nous avait confié Jean-Christophe Prat, l'entraîneur parisien, lors de notre émission "Planète Draft" (abonnez-vous à notre chaîne !) consacré aux candidats français à la draft NBA 2022. Le coach Prat et le staff technique du Paris Basketball souhaitent faire d'Ismaël un stretch five, c'est-à-dire un pivot capable d'étirer les défenses en étant menaçant à mi-distance, voire à trois points. Pour le moment, en Betclic Elite, Kamagate se contente presque uniquement de manger (et bien manger), dans la raquette. On l'a vu au périmètre sur des drives (il a travaillé sa dextérité avec les arrières de l'équipe), à la passe aussi prendre des décisions intéressantes. Le tir ne vient pas énormément (zéro tentatives à trois points ce mois-ci), on sait que le nombre de tentatives compte lors de l'évaluation de l'adresse. À corriger également, l'adresse aux lancers-francs : moins de 70% en championnat pour le moment, c'est peu acceptable en France, encore moins aux Etats-Unis, sauf dominance absolue. Le badge d'entrée du joueur en NBA n'est donc pas pour le moment celui du pivot qui "écarte" les défenses mais bien de celui qui les "resserre" grâce à sa gravité près du cercle. Là aussi, cependant, des progrès restent à faire. D'abord, Ismaël doit accepter le contact, qu'il évite trop souvent : il devrait provoquer plus de fautes vu son profil (moins de 4 lancers-francs tentés par match), c'est généralement la signature des joueurs dominants. Et puis la tour parisienne doit également frotter un peu plus pour aller chercher des rebonds : 8 sur 40 minutes, c'est trop faible (même si évidemment, le rebond est une stat à relativiser, étant une tâche collective). En clair, les progrès de Kamagate vers le jeu au périmètre ne doivent pas se faire au détriment de sa dureté dans la peinture, sinon il pourrait être catégorisé comme un "ni-ni", ni efficace au large, ni de près, un vrai problème au moment de se faire drafter.