Il y a 3 ans
Points forts
- Potentiel de Shotmaking
- Vision du jeu
- Versatilité défensive et d'utilisation
Décent, mais à travailler
- QI défensif
- Catch-and-Shoot
Points faibles
- Handle
- Physicalité sur le drive
- Manque de force au cercle et au contact
Membre éminent du lycée star Sierra Canyon l'an passé, mais également membre de l'équipe U19 américaine championne du Monde en 2019, Ziaire Williams était la plus grosse recrue de l'histoire de Stanford. Dans une équipe qui possédait de vraies ambitions collectives, Williams a alterné le très bon, le très moyen et le mauvais, le tout en manquant des matchs dans une saison mise à mal par la pandémie. Ziaire a donc joué 558mins en 2020-2021, débutant 14 des 20 matchs auxquels il a participé : l'échantillon est faible, mais beaucoup peut être tiré des matchs visualisés.
Dans les entrevues de pré-saison, le staff de Stanford et Ziaire Williams lui-même parlaient de positionner l'ailier freshman en tant que porteur de balle sur des situations de pick-and-roll. La promesse était belle, le résultat l'est un peu moins : dans une équipe où le spacing était moins bon que prévu, Ziaire a eu quelques occasions de créer balle en main, mais assez peu en réalité. Les flashs sont vraiment intéressants, avec de jolies lectures pour le roll-man, des renversements pour les shooters ; cependant, les statistiques montrent un joueur encore extrêmement brût (44AST/58TO sur la saison ; 20% de TO sur 26% d'USG). C'est souvent normal sur les joueurs de 1ère année, et l'évaluation des flashs doit être prise en compte. Sur son tir et ses aptitudes au scoring, une chose limite énormément l'ailier de Stanford : le handle, ou plutôt, son manque total de handle. C'est très rare de voir un joueur aussi talentueux avec un dribble si problématique, et un dribble qui limite fortement son jeu : il a du mal à enchainer balle en main, il a du mal à driver. C'est un axe de progression qui sera essentiel en NBA. Du fait d'un dribble moyen, il est obligé de prendre beaucoup de tirs contestés : Ziaire est un shooter ultra talentueux, mais vivre sur de l'adresse et des types de shoots compliqués est complexe à l'étage professionnel. Ce manque de dribble, couplé à un physique pas encore développé, le limite fortement sur les drives, avec une finition au cercle aux alentours des 50%. Son manque de handle limite également son accès au cercle, avec seulement 49 LF tentés en 558mins NCAA.
Défensivement, j'ai adoré la diversité des contextes dans lequel il a été utilisé par son coach. A l'instar d'un Patrick Williams l'an dernier à Florida State, Williams était parfois positionné en défenseur sur le porteur de balle adverse, donc face à des meneurs (Quade Green, Isaac Bonton, Caleb Love ou encore James Akinjo). Il faisait preuve d'une belle vitesse et surtout de belles lectures, mais je pense aussi qu'il était placé là car il possède encore un corps trop frêle pour défendre les 4 et les intérieurs. Avec le handle, c'est l'autre domaine de progression pour lui : il devra gagner en physicalité, prendre du muscle, ce qui permettra plus de versatilité défensive. Mais dans les lectures, la volonté de faire l'effort, je vois en Ziaire un élément positif.
Ziaire Williams est une évaluation dure dans cette cuvée, surtout pour le relatif faible échantillon cette année à Stanford. Par flashs, il est un des prospects les plus forts de la cuvée, le tout aux ailes, ce qui en fait un profil rare pour la NBA. Mais le manque de continuité, son manque de physicalité et un handle problématique en font un joueur pas encore prêt pour les joutes NBA. Il faudra lui donner du temps, le développer dans un contexte sain : il n'a que 19ans après tout, ce qui en fait un vrai prospect à cibler dans la deuxième partie de la lottery.