Marcus Bagley est le frère de Marvin Bagley III, le poste 5 des Sacramento Kings sélectionné en 2e position de la draft. Le petit frère est très proche du grand, il jouait avec lui en High School lors d esa première année, avant de le suivre en Caroline du Nord (n'a pas joué pour "blessure au genou") quand Marvin était à Duke puis dans un lycée à Sacramento suite à la draft 2018. Le père, qu'on connait bien du fait de Marvin, a la langue bien pendue - pour le dire diplomatiquement - et s'implique beaucoup dans la carrière de ses ouailles. Il est d'ailleurs le directeur de l'équipe AAU (high school) sponsorisée par Nike dans laquelle ont joué les deux fils. Le père était joueur de football pro. Le grand-père, comme Marvin, était numéro 2 de la draft NBA en 1964 (la même que Paul Silas et Jerry Sloan. Il s'appelait Joe Caldwell. Le numéro 3 de la draft 1964 n'a jamais été au All-Star Game, ni remporté l'Euroleague. Pour le moment Marcus Bagley est candidat à la draft mais se laisse la possiblité de revenir en NCAA, pas à Arizona State.

 

Ses forces. Ou plutôt, sa force. Partout où il est passé, Marcus a impressionné par son tir. Soyeux, facile, haut, assez rare pour quelqu'un de sa taille. Il a même montré cette saison qu'il pouvait tirer après un ou deux dribbles pour se décaler, preuve de la solidité des appuis, de la mobilité fine sur le bas du corps. Marcus mesure 2m03, semble avoir de longs bras, une explosivité en rien comparable à celle de son frère mais pas ridicule non plus. Bref, avec un peu de travail (il aura 20 ans au mois d'octobre), il sera rapidement NBA ready au niveau du corps. On peut ajouter un bémol sur son tir, car l'échantillon que l'on possède reste faible, il n'a shooté qu'à 35% cette saison à trois points malgré le fait que 100% de ses réussites provenaient d'une passe décisive. En AAU (haut niveau lycéen), il n'a réussi que 12% de ses tentatives en 10 matchs (35% en 41 matchs de Varsity High School). Aux lancers-francs, 67% de ses tentatives étaient converties en AAU, 72% cette saison (76% en Varsity High School). Les statistiques laissent à désirer, le eye test est passé haut la main, avec des tirs compliqués et une facilité parfois bluffante. Autre bon point, Marcus est un rebondeur capable d'aller batailler à l'intérieur avec un bon timing et de bonnes mains. Enfin, le rôle dans lequel il a évolué cette année est sans aucun doute son passeport NBA, ce qui est un avantage pour les équipes désireuses de le drafter : du catch and shoot et de la taille pour espacer le jeu, avec au mieux à terme une solide défense et des tirs après mouvement qui déséquilibrent la défense adverse.

 

Ses faiblesses. Depuis sa première année en high school, jamais Marcus Bagley n'a effectué une saison complète, gêné par des blessures à la cheville, au mollet, au genou. En deuxième année de lycée il a affirmé qu'il "aurait pu" jouer, mais ne l'a pas fait, sans énormément d'explications. De deux choses l'une : soit c'est une fragilité physique, soit c'est un manque de dureté psychologique, mais dans tous les cas ça ne présage rien de fou (Marvin n'est pas épargné par les blessures non plus). Défensvement, Bagley ne créé pas d'événements. À part chasser les rebonds, ce qu'il a bien fait notamment car il défendait souvent des postes 4-5 cette saison, il a encore énormément de mal à lire le jeu et les aides. Ce manque de lecture - qu'on reprochait déjà à Marvin à l'époque - est également valable offensivement. Marcus a la balle, il shoote, ce qui donne effectivement un faible taux de perte de ballon faible, pas forcément représentatif. Dans l'ensemble, Marcus Bagley manque d'impact sur le jeu et peut disparaître plusieurs minutes sans vraiment influencer le cours de la partie et paraître frustré.

 

Projection : stock très volatile, entre 20 et 50 probablement