Jaden Tyree Springer est un des plus jeunes joueurs de cette cuvée, puisqu'il est né en septembre 2002. Né à Charlotte, il a joué au basket au lycéeà Rocky River (Caroline du Nord) puis pour la célèbre IMG Academy en Floride. Mc Donald's All American, il a choisi de passer son année pré-draft à Tennessee. D'abord remplaçant, il est rapidement devenu titulaire aux côtés de Vescovi, meneur gestionnaire, de Keon Johnson, ailier freshman, de Yves Pons et du comptable Fulkerson à l'intérieur. Jaden Springer est donc un arrière, pointant à 1m93. Il a eu le ballon dans les mains pour créer (26% de taux d'usage) malgré des coéquipiers plus capés ou plus à même de créer des différences. Sur le plan personnel, Springer est le fils de Gary, drafté mais qui n'a jamais joué en NBA pour cause de blessure. Il est aussi le cousin de DeAndre' Bembry, joueur des Raptors. Ses deux frères ont également joué en 1ere division universitaire. Il était N°16 du classement des recrues de 247 Sports pour 2020. Il n'a jamais participé à une compétition FIBA.

 

Ses forces. Springer a le physique de quelqu'un qui réussit en NBA. Malgré son mètre 93, un peu petit donc, il possède de très longs bras, un haut du corps épais et un bas du corps puissant. Il profite de ces qualités pour prendre le meilleur sur ses adversaires, notamment lorsqu'ils sont plus petits ou moins puissants que lui. Son tir, pas encore extrêmement efficace, est très difficile à contrer car il lâche le ballon très haut. Ses 81% aux lancers-francs présagent de bonnes choses, tout comme ses 35% sur les "long two", tirs souvent difficiles et contestés. Au cercle aussi il est efficace avec 66% de tirs réussis. Au global, son TS% de 57 est plutôt bon, voire très bon pour un freshman. Mais LA qualité que Springer pourra utiliser dès son premier jour en NBA est défensive. C'est un chien de garde, très rapide latéralement, doté de longs segments, souvent très alerte et mature sur les rotations. Rick Barnes ne l'aurait pas fait jouer autant s'il ne respectait pas une grande discipline défensive. Offensivement, on a vu des flashs très intéressants de création en sortie de dribble, mais très sporadiques. J'ai tendance, personnellement, à penser que ses capacités athlétiques sont plus grands que ce qu'il a montré, du fait d'un jeu de Tennessee laissant peu de place à l'improvisation. Il peut freiner, il contrôle bien son corps, il n'a pas énormément de mal à rejoindre ses "spots".

 

Ses faiblesses. Il est certain que Springer manque de vitesse et d'explosivité sur le premier pas. Il a rarement battu clairement son adversaire en un-contre-un et s'est retrouvé à prendre des tirs difficiles à mi-distance car il stoppait son dribble. Le handle est encore à travailler, tout comme la vision de jeu. Même si son 24% d'AST est bon, le 21% de TO l'est moins, et la difficulté de projection de rôle en NBA pour Springer vient ici. Comment apporter à une équipe lorsqu'on mesure 1m93 et qu'on n'est ni un playmaker élite, ni un shooteur élite ? Car si l'adresse semble être présente, le volume reste faible et il est un indicateur, souvent, de la capacité de tir d'un joueur (les shooteurs shootent). 1,8 tentatives à trois points par match, trois au cercle. Springer ne sera pas capable d'être un meneur, mais il semble beaucoup moins capable de scorer, à première vue, qu'un arrière/ailier plus explosif.

 

Projection : au plus bas, vers la 20e position, au plus haut, au sein du top 8