Commençons par une observation rapide. Combien de joueurs draftés au deuxième tour (ou non draftés mais intégrés dans un roster) après une seule année freshman ont réussi à s'imposer et décrocher un deuxième contrat NBA après celui de rookie ? Très peu. Depuis 2011 la seule "réussite" s'appelle Cheick Diallo (et il n'a pas encore signé son 2e contrat, il sera free agent cet été) auteur de passages corrects avec la Nouvelle-Orléans. À part lui ? Le désert. En revanche, combien de seniors ont sorti une ou plusieurs saisons satisfaisantes, à tel point que le grand public s'en rappelle. Andrew Goudelock, Kyle Singler, Chandler Parsons, E'Twaun Moore (entre autres) en 2011. Jae Crowder, Draymond Green, Quincy Acy en 2012. Même la cuvée faiblarde de 2013 a produit Mike Muscala et James Ennis. 

Si un joueur jeune n'est pas assez bon pour mériter un premier tour, il n'est probablement pas bon de le drafter (cf. Simi Shittu). En revanche, chaque année, des pépites de role player se cachent au deuxième tour parmi les joueurs plus expérimentés. Nous sommes plusieurs à croire que Terance Mann en fait partie. Il est le prototype du role player recherché en NBA. Bon défenseur, polyvalent sur plusieurs postes, intelligent en défense et en attaque, prend des décisions rapidement, pas un sniper mais shoot suffisamment bien pour être respecté. Voilà Terance, leader exemplaire à Florida State, loué pour son attitude ultra professionnelle lors du NBA Combine. Il ne se créera probablement jamais son tir, mais ça ne nous étonnerait pas de le voir jouer 5 ou 6 minutes dans des matchs à enjeu lors des prochaines années. Il lui suffit de maintenir sa production défensive et de shooter comme en NCAA.