Installé depuis maintenant trois saisons dans la rotation de coach Brian Dutcher, l'arrière Miles Byrd progresse d'année en année. Après une première saison qu'il red-shirt après quatre matches, il intègre l'équipe pour son année sophomore (2023/2024) durant laquelle il participe à l'ensemble des 34 rencontres de San Diego State. Le fils de Calvin Byrd, ancien joueur de Villanova et professionnel, est limité en termes de statistiques avec seulement 4 points et 2,5 rebonds de moyenne mais en 14 minutes de temps de jeu, le Californien montre des choses notamment en défense. Une chose que l'on retrouve cette saison chez l'ancienne recrue 4-étoiles.

Aujourd'hui, on est face à un joueur gaucher, monté fin affichant moins de 90 kg sur la balance mais grand (2.01 m), long avec une envergure positive annoncée à 2.10 m et une belle verticalité. Sur le terrain, il a la confiance de son coach avec : sur le volet 2024/2025, huit titularisations en autant de matches joués (zéro apparition dans le starting five en 2023/2024). Il ne porte pas le ballon et reste cantonné dans les corners la majeure partie du temps. Son rôle est de recevoir les ballons sur hand-off ou sortir des écrans. A partir de là, il termine soit sur un tir près du panier (55% de réussite sur ces 8 matches) ou un tir longue distance. Après dribble ou en catch-and-shoot (83% de ses tirs à trois points viennent d'une passe).

Si on zoom davantage sur les capacités offensives de Miles Byrd, on observe un joueur limité lorsqu'il faut se rendre seul au panier. Le premier pas n'est pas une véritable arme dans son arsenal. Pour terminer au panier, il a souvent besoin d'un écran. Ce qui lui permet de prendre un temps d'avance sur son défenseur. Ensuite, il peut terminer. Mais là encore, attention. Du fait de sa morphologie et manque de puissance dans les jambes et sur le haut du corps, il n'est pas véritablement adroit près du panier. Un point à suivre.

A côté de ça, Miles Byrd reste intéressant dans la navigation balle en main. Il sait bien se jouer des écrans pour arriver à trouver un tir intéressant. Aujourd'hui, l'arrière peut apporter du scoring sur les trois niveaux. Avec une appétence pour le trois points. A cette distance, il montre, avec plus ou moins de succès, de la diversité : catch-and-shoot, du sortie de dribble, du sortie d'écran. Globalement cette saison, le Californien affiche 39% de réussite sur plus de 5 tentatives par matches. En progression par rapport à l'exercice précédent (31% sur 2 tirs tentés).

Défensivement on est dans le sérieux. Miles Byrd est l'un des joueurs sur lequel s'appuie coach Brian Dutcher puisqu'il met son arrière sur le terrain quand le match se joue. C'est ça polyvalence qui le rend intéressant. Il peut défendre sur plusieurs positions à ce niveau de compétitionet cela le rend plus valuable. Il est intéressant aussi bien on- que off-ball. Face au ballon, Byrd montre de l'activité, il prend de la place avec ses appuis, une latéralité efficace qui le rend difficile à passer. Loin du ballon, la prise d'information est constante et le regard actif. Il montre également un bonne activité sur les lignes de passes (près de deux interceptions par match) et sur le contre (un en moyenne).

Demain, on pourrait être face à un joueur avec plus de polyvalence en attaque. De part les flashes observés cette saison et l'année dernière, il n'est pas impossible que Miles Byrd parviennent dans les années à venir à ajouter de la création pour lui-même. Notamment sur le tire avec un jab-step et du catch-and-drive en plus de ce qu'il sait déjà faire. 

Balle en main, aussi, on aperçoit des flashes. Très peu concerné pour porter le ballon, cela arrive quand même par séquences (son taux d'usage est de 22% contre 17 sur son année sophomore). De ces moments, on peut voir un joueur capable d'évoluer avec le ballon, d'initier pour les autres de façons différentes (2,4 passes de moyenne) et de joueur le pick-and-roll. Deux choses qui, s'il arrive à les ajouter de façon plus constante, peuvent faire de lui un autre joueur et le rendre utilisable de plusieurs façons.

Défensivement, la progression sera à mettre en parallèle avec son son évolution physique. Cela permettra de définir sur qui il pourra, à terme, défendre. Pour cela, il faudra attendre un peu. Cette saison, il y a peu de chance que le physique change. Or sur ses possibles années NBA, il faudra garder un œil là-dessus. Si tout se passe bien, il pourrait bien arriver à défendre sur les postes arrières, ailiers et aussi certains postes 4.

Projection : second tour.