Meilleur scorer de son équipe. Meilleur rebondeur. Meilleur intercepteur. Meilleur contreur. Deuxième meilleur passeur. Ça, c’est le CV actuel de Jonathan Mogbo après 16 matches sous les couleurs de San Francisco (WCC). En chiffre, ça donne, 15 points, 11 rebonds, 2 interceptions, un contre et 3 passes de moyenne.

L’intérieur undersize de San Francisco est véritable all-around player. Mais surtout un point d’ancrage défensif pour les Dons. La combinaison corps-agilité lui permet de défendre sur quasiment l’ensemble des postes en NCAA. Il est capable de faire l’interception, de couper l’accès au panier et capter les tirs manqués. Il est un point de dissuasion très important. En phase de pick-and-roll, quand il ne switch pas sur le porteur, il reste bien caché en aide défensive avant de bondir et couper l’accès au panier quand c’est nécessaire. En défense, il lui manque principalement d‘être présent régulièrement au contre. Cette saison, ce n’est qu’un contre de moyenne par contre rencontre. Dix-sept au total. Un point à observer sur les prochaines saisons. C'est également une machine aux rebonds. Des deux côtés du terrain, il ne laisse rien aux autres. Notamment en attaque. Cette saison, Jonathan Mogbo capte 4 rebonds offensifs. Près de 11 au global par rencontre.

Offensivement, le natif de Floride connaît parfaitement son rôle. On retrouve un garçon porteur d‘écran capable de terminer près du panier mais aussi un joueur capable d’attaquer le panier sur son dribble. Si ce n’est pas au niveau des meilleurs, il sait faire des dégâts. Bloquer sur ce chemin au panier, il trouvera la solution par la passe. Sans doute le skill le plus intéressant de son arsenal. Notamment en short-roll. Mais aussi sur l’elbow. Lorsqu’un coéquipier parvient à couper au panier, Jonathan Mogbo trouvera une ligne de passe pour qu’il aille au panier. Lorsqu’il drive, il est possible de le voir réaliser des kick-out passes pour un coéquipier ouvert.

En attaque, aujourd’hui, il lui manque du tir. Élément très important dans la NBA actuelle. S’il ne tire que très peu à mi-distance et jamais à trois points, le Don possède une belle mécanique de tir. On peut l’observer sur la ligne des lancers-francs. Il n’a que deux tentatives à son actif en moyenne cette saison mais il a sorti un 10/10 contre Pacific, 5/7 contre Arizona State ou encore 5/6 face à Purdue Fort Wayne. Sur la saison, il réussit 73 % de ses lancers. Un chiffre plutôt rassurant mais très loin des joueurs de sa taille (2.03 m). Et des tentatives à mi-distance laissent espérer une évolution. Tout aussi rassurant.

Toutefois, il ne gagnera pas de minutes par son tir. Demain, en NBA, il sera avant tout sur le terrain par capacité à défendre plusieurs positions, à trouver la bonne passe et par son rôle de rim-runner.

Projection : second tour