Après avoir disputé 31 matches la saison passée en tant que freshman, Ryan Dunn connaît une seconde saison plus qu’intéressante. Le natif de New-York voit l’ensemble de ses chiffres statistiques en hausse avec plus de 10 minutes de temps de jeu en plus, plus de tirs tentés par match, plus de points marqués, plus de rebonds, bref plus de tout. Après 23 matches, il compile 9,4 points, 7,3 rebonds, 2,2 contres et 1,6 interception de moyenne.

Des chiffres qui en disent long sur le profil du joueur. Ça ne vous aura pas échappé, Ryan Dunn est avant tout un prospect défensif. L’ailier de 2.05 m est, en NCAA, capable de défendre sur l’ensemble des postes avec succès. Il n’est pas rare de le voir défendre sur le meilleur joueur adverse chaque soir. Qu’il soit arrière ou intérieur. Il possède la mobilité et la latéralité suffisante pour contenir les attaques des guards et suivre les pénétrations. Sous le cercle, il prend de la place avec ses appuis et il encaisse bien les chocs par sa puissance du haut du corps. Un véritable couteau suisse pour son coach.

Sans ballon, il prend l’information qu’il faut quand il faut pour connaître l’avancée du jeu et les déplacements de son vis-à-vis direct. En résulte près de 2 interceptions par match. Intraitable. Aussi bien sur les lignes de passe que les tentatives de backdoor cut. Il possède souvent le temps d’avance nécessaire pour gagner le duel. Un temps d’avance qu’il conserve sur le rebond. Toujours les deux bras en l’air, il a le timing pour être en avance. Ryan Dunn est toujours actif dans cette partie du jeu, aussi bien défensivement qu’offensivement. Où il capte 2,4 rebonds en moyenne cette saison. 

Il est également très intéressant dans le contre. Cette saison, il bloque plus de deux tirs par match (50 en 23 matches). Il est notamment très fort en aide défensive. Une majorité de ses contres arrivent après une défensive, en second rideau. Aussi bien sur le drive adversaire que sur le pick-and-roll. L’adversaire ne s’attend pas à le voir arriver, ça fait mouche. Top 30 parmi l’ensemble de la Division I. 

En attaque, c’est autre chose. Ryan Dunn est beaucoup moins évolué que défensivement. Son rôle consiste essentiellement à poser des écrans pour ses coéquipiers porteurs et non-porteurs de balle. Lui, roll. Malheureusement, il n’est pas toujours servi. Pour l’heure avec Virginia, c’est un joueur de bout de chaîne qui prend ce qu’il y a prendre (coupe, alley-oop, seconde chance après rebond offensif). Ses points arrivent principalement près du panier. Une zone où, selon hoop-math.com, proviennent 66% de ses tirs. Pour une réussite hallucinante de 72%.

Il peut cependant apporter du spacing mais ce n’est pas encore son point fort. Cette saison, il n’a tenté que 25 tirs primés pour seulement 6 réussis (24%). Uniquement sur catch-and-shoot. Par ailleurs, il n’est pas rare de le voir sur du mid-range. Sur cette partie du terrain, il connaît une réussite de 40% (10/25). Se pose la question de l’évolution du tir. La mécanique n’est pas mauvaise, au contraire des chiffres. Notamment au lancer-franc. Sur la ligne, il est à 58% de réussite (36/62). Bien trop faible pour un joueur de sa taille. Donc, la question se pose : vraie lacune ou simplement quelques détails à régler ? Début de réponse dans le courant de l’été avec la Summer League.

Projection : milieu premier tour (15 & 25).