Après avoir fait ses gammes à l’Élan Chalon, Kyshawn George a décidé de s’exiler pour une seconde expérience à l’étranger. En 2023, le Suisse quitte la France, pour s'installer en Floride et jouer pour l’université de Miami. Outre-atlantique, l’ailier tourne et attire les regards. Il compile cette saison, après 23 matches, 7,6 points, 3,2 rebonds, 1,9 passe de moyenne.

Autant intéressant en attaque qu’en défense, c’est sans doute de ce côté du terrain qu’il pourra gagner des minutes au niveau supérieur. Défensivement, le Suisse a tous les outils pour être un excellent défenseur. Large d’épaules, bien proportionné, Kyshawn George est capable de défendre sur plusieurs positions. En NCAA, il peut s’occuper des postes arrières et certains ailiers et poste 4. On-ball, on est face à un joueur qui prend de l’espace avec ses appuis. La latéralité lui permet de rester au contact sur les drives, même face aux joueurs les plus rapides. Face aux joueurs plus forts, il doit encore s’adapter physiquement pour, notamment, contenir les bumps au poste. Évolution physique à surveiller, mais également sa défense sans-ballon. Pour l’heure, le Suisse ne prend pas suffisamment d'informations lorsqu’il est loin du ballon. Il a encore trop tendance à avoir le regard attiré sur le ballon plus que sur son vis-à-vis direct.

En attaque, le joueur a toutes les qualités pour être impactant. Principalement à trois points en début de carrière. Avec Miami, les tirs primés représentent 70% de ses tentatives. Il tire en moyenne quatre trois points par match pour, après 23 matches, une réussite globale de 41%. Il en est à 39/94. Parmi ses tirs, on retrouve essentiellement du catch-and-shoot. Près de 90% de ses tirs proviennent d’une passe. Toutefois, on retrouve des flashes, en pull-up, sur du tir en sortie d’écran, qui laissent entrevoir un développement dans le tir. Un tir qui est fixé donc on peut espérer de la continuité (82% aux lancers). Le niveau de ses futurs coéquipiers et le spacing NBA pourrait aider à cela.

La marge de progression se situe principalement balle en main. Comme la diversité de tir, on reste sur des flashes. Notamment au niveau de l’attaque du panier. Il est capable de le faire mais c’est encore trop peu présent dans son jeu. Près du cercle on est 21%. Dans cette zone, où il arrive à terminer en se servant de sa longueur, le Suisse est efficace avec une réussite de 63% (17/27). Pour être une vraie arme dangereuse, il lui manque de la constance, un peu de puissance pour passer devant dans son dribble et gagner le duel. Le premier pas n’est pas parmi les meilleurs mais il arrive à compenser avec un stop-and-go qu’il utilise régulièrement. Pour le reste, le mi-distance est le grand absent. Il ne représente que 9% de ses tirs (15% de réussite - 2/13).

Élément à surveiller : la passe/vision. Si le chiffre n’est pas impressionnant, avec moins de 2 assists par match, il se montre intriguant dans cette partie du jeu. Il est capable de trouver la bonne passe sur du high-low, dans sa course, sur la coupe d’un coéquipier. L’étape suivante sera d’être capable de porter la balle et initier l’attaque, et notamment du pick-and-roll. Ce que beaucoup des meilleurs ailiers savent faire aujourd’hui en NBA.

Projection : premier tour.