Ce n’était pas le freshman le plus attendu de la promotion 2024. Pourtant, très rapidement Carlton « Bub » Carrington (2005) s’impose comme un prospect NBA, notamment par sa capacité à tirer. Il devient également très vite une option majeure dans l’attaque de Pittsburgh. Il termine la saison avec 13 points de moyenne et 5 rebonds, 4 passes.

Comme dit plus haut, le tir est l’un des éléments positifs dans le jeu de Carlton Carrington. Notamment à mi-distance. On est face à un joueur qui navigue très bien balle en main, se sert aussi très bien des écrans posés par ses coéquipiers. Toute la saison, on l’a vu prendre des tirs en sortie de dribble après le pick ou encore prendre le pick et s’arrêter en pleine course pour enchaîner. Il affiche 50 % de réussite sur le mi-distance (66/132) et représente 33 % de ses tirs sur le terrain. À trois points, la réussite baisse et passe à 32 % (65/202). Trop bas quand le tir longue distance représente plus de 50 % des tirs sur une saison. Dans cette partie du terrain, Carlton Carrington propose du catch-and-shot mais aussi du tir après la pose d’écran. La création d’espace est présente mais par séquences encore limitées.

Le point négatif au niveau du scoring se situe près du cercle. Le côté slashing n’est pas suffisamment présent dans son jeu pour un porteur de balle. Aujourd’hui, il ne peut pas poser la balle au sol. Le premier pas et la vitesse balle en main ne sont pas suffisamment efficaces pour être une arme positive dans le jeu du meneur. Aussi, on est face à un joueur qui a encore du mal à tenir le contact en l’air face aux bigs. Ce qui peut être gommé via la musculation. Avec Pittsburgh, les tentatives près du panier ne représentent que 14 % de ses tirs (28/52 - seulement deux dunks - soit moins de deux tentatives par match) mais la réussite n’est pas inintéressante puisqu’il affiche 53 % de conversion près du cercle. Élément donc à surveiller en NBA puisqu’on est face à un joueur qui pourrait profiter du spacing proposé en saison régulière.

Offensivement toujours, le côté initiateur sera un élément à surveiller. En NCAA, Carlton Carrington a évolué sur les deux postes arrières, un et deux. Par ailleurs, il n’est pas encore porté dans la création pour les autres alors qu’il est capable. On est face à un joueur qui sait initier le pick-and-roll et le pick-and-pop, qui est également capable de trouver la bonne passe, notamment sur du renversement. En attaque encore, le joueur est souvent statique et laisse l’attaque se dérouler. Il ne demande pas le ballon constamment mais ne propose pas non plus de solution au porteur de balle le cas échéant.

Défensivement, le joueur est à l’aise. Il a tous les outils nécessaires. Loin du ballon, il prend constamment l’information et sait se placer en conséquence. Dans le un contre un, c’est aussi intéressant. Il suit très bien les drives mais contient également très bien les avancés. Il prend de la place avec les appuis et n’est pas souvent mis en difficulté. Le point négatif noté durant la saison : la lecture des écrans. Ce point est encore limité ce qui lui donne un temps de retard dans sa défense. En NCAA, il avait tendance à rentrer dedans plus qu’à les éviter. À suivre donc.

Projection : top 20