Recrue 5-étoile unanime, McDonald's All-American, Nike Hoop Summit, Gatorade Player of the Year. Au niveau lycéen, Ace Bailey a montré tout l'étendu de son talent. Il est originaire d'une famille de basketteur, maman a joué pour West Virginia, papa pour Houston et une de ses tentes est championne olympique et a foulé les parquets WNBA. Voilà pour la génétique. En NCAA, il opte pour Rutgers avec qui il performe au niveau personnel. Après 14 matches joués, il comptabilise 19 points, 7 rebonds, 1,4 contre, 1 interception de moyenne.

Sur le terrain, on a un joueur visible par son physique. Monté fin, 90 kg, il culmine à 2.08 m avec une envergure de 2.13 m. Balle en main, c'est essentiellement un prospect offensif. Le garçon alterne entre le poste 3 et 4 durant les matches, il aime tirer de loin et va un peu au panier. A côté de ça, le playmaking est lui très intéressant. Toujours l'option numéro une de son équipe, ça change un peu cette saison avec à ses côtés Dylan Harper (28% de taux d'usage pour les deux garçons - 1 & 2 à Rutgers), il a toujours préféré scorer mais les passes font partie de son arsenal. Voilà pour le profil général concernant l'attaque.

En détail maintenant. A côté du profil physique, le tir est son autre point fort. Cette saison (22 matches), il affiche 38% de réussite à longue distance (40/105). Des tirs extérieurs principalement sur catch-and-shoot car il a encore du mal à se créer correctement son tir. Que ce soit à trois points ou à mi-distance, il tente (et réussi) beaucoup de tirs difficiles et contestés. Impressionnant sur les highlights, ce n'est pas forcément bon signe pour les équipes NBA. Aussi, attention à la sélection de tirs, ce qui amène ces tentatives compliquées.

Avec le ballon, il peut se projeter au panier mais, là encore, avec difficulté. Le premier pas est loin d'être un point fort ce qui le pénalise pas mal au niveau NCAA avec peu de spacing. Un point négatif qui se termine souvent par des shoots à mi-distance (152 tentatives en 22 matches). Là encore, pas optimum. Néanmoins, une fois qu'il arrive passer le premier rideau défensif, il termine assez correctement (60% de réussite près du panier - 52/87). On note tout de même pas mal de floater.

Outre le scoring, l'autre élément positif du jeu d'Ace Bailey : la passe. Très peu observé à Rutgers avec seulement 24 passes décisives en 22 matches, c'est un élément qu'on a beaucoup plus observé sur le niveau lycée. A ce niveau, il n'était pas rare de le voir monter le ballon et effectuer les premières passes en attaque. Les images montrent également un joueur capable de jouer le pick-and-roll, pick-and-pop et passer sur drive-and-kick.

Défensivement, c'est un peu plus compliqué. On note toutefois une progression par rapport à ce qu'on pouvait regarder au lycée et en début de saison. A Rutgers, il est plus concentré et fait les efforts nécessaire dans cette partie du parquet. On-ball, c'est moyen mais il fait la différence par une rapidité d'exécution face aux autres joueurs à son poste. Il a aussi su montrer de bonnes choses sur les close-out et sur switch. Loin du ballon, c'est un peu plus compliqé. Le regard est posé sur le ballon et il ne prend que très peu l'information sur le placement de son joueur. Il n'est pas rare de le voir se faire battre sur les back-door cut. A côté de ça, il montre de la qualité sur l'aide défensive avec une présence au contre en second rideau.

En NBA, il devra gommer ses lacunes pour avoir des minutes. Offensivement, il sera important qu'il arrive gagner les duels via son premier pas et à parfaire sa sélection de tirs car face à de meilleurs défenseurs, la réussite sera différente. Aussi, il doit continuer de progresser dans la création d'espace. Cette saison, on voit des flashes sur le step-back ou encore du jab-step mais cela reste très minime. Si aucune de ces deux choses ne s'améliore avec le temps, attention, pente glissante. En défense, il faut qu'il continue de faire les efforts dans le un contre un et montrer un peu plus d'implication loin du ballon.

Projection : lottery pick.