Pur produit californien : né à Riverside (banlieue de LA), fait ses armes aux lycées du coin (un titre de Big VIII League à la clé), descend plus au sud de l’état à San Diego State comme recrue 3 étoiles (Rivals) en NCAA. Les pieds en Californie mais la tête à NY : jeune, c’est Syracuse qui le fait rêver et Carmelo Anthony qui est son modèle. Ironie du sort, son dernier match universitaire sera une défaite au premier tour de la March Madness contre Syracuse de Boeheim.

 

Mitchell évolue dans la Moutain West qui produit un bon nombre de joueurs NBA. Il s’est mis en avant depuis deux ans avec des distinctions individuelles et des réussites collectives (53 victoires et 7 défaites en 2 ans). Physique très solide, 1m98 pour 108 kilos, Mitchell est un ailier mobile, souple qui sait utiliser sa masse et sa puissance quand il drive. Il joue principalement poste 4 en université et c'est dans ce rôle qu'il peut se faire une place en NBA. Même s’il n’a pas une explosion élite, il se projette vite vers l’avant en contre attaque où sa densité est difficilement contrôlable. À noter qu’il a perdu 14 kg depuis son arrivée à SDSU.

 

Bon scoreur universitaire (15 points/matchs à 44 % 20-21), il a endossé le rôle de leader offensif cette année. Capable de driver avec une bonne panoplie de moves en contre attaque mais aussi sur jeu placé (spin-move, eurostep notamment). Son dribble assez bas et son physique lui permettent d’attaquer son défenseur en 1vs1 ou de créer le décalage. Sans être très aérien, ses finitions au cercle sont très efficaces (74%) grâce à sa puissance, ses mouvements de bras (2m08 d’envergure) et un touché très correct. Ses stats à 3 points sont honorables : 36 % et 4 tentatives de moyenne sur ses 4 ans. Essentiellement issu du Catch & Shoot, cet aspect de son jeu est projetable en pro dans un rôle offball. C’est aussi un solide shooteur de lancer-franc (6/machs à 81 % cette année). Côté défense son agilité et sa vitesse de pieds lui permettent de tenir des 3 et des 4 et de gêner des guards par séquence. Il aime se battre au rebond défensif. Dans ce domaine, il fait parler sa densité et sa dureté. Encore un aspect de jeu projetable.

 

En défense, il aura du mal en switch. Malgré sa vivacité, il manque de latéralité et il sera poussé à un rôle de petit intérieur. Il reste un bon défenseur d’équipe qui fait les efforts mais ne pourra jouer le rôle de deuxième rideau n’étant pas un grand contreur. Côté attaque, Mitchell n’est pas un créateur : il est capable de réaliser de bonnes lectures et de bons gestes de passe mais reste un passeur fonctionnel. Son pull-up à 2 points est moyen en pourcentage même s’il en a pris beaucoup. Il devra donc assumer de moins toucher la balle et de convertir des 3 off-ball, un rôle de strech 4 donc, dans lequel il pourrait être intéressant.

 

Projection ; fin de second tour, two-way.