Christian Koloko est en 2022 plus grand (+ 3cm) et plus lourd (+ 7kg de muscles) qu’à son arrivée à Arizona (PAC12) en 2019 comme recrue 3 étoiles. Le pivot de 2m16 pour 102 kg et 2m23 d’envergure est né au Cameroun, à Douala : Christian Koloko a d’abord fait du foot avant de commencer le basket à 12 ans. Il arrive aux États Unis en 2017 au lycée de Brimingham en Californie. Il y apprendra la langue anglaise puis finira son cursus en senior au lycée de Sierra Canyon toujours en Californie. Repéré pour ses qualités défensives, il débarque en NCAA avec un jeu offensif encore très brut.

Cette saison 2021-22 est l’année de son éclosion : titulaire indiscutable, il est, à 22 ans, plus costaud et plus fluide sur le terrain. Coach Floyd, arrivé de Gonzaga cette année, a bâti sa défense intérieur autour de lui. Avec 12,5 points, 7,3 rebonds et 3,5 contres par match à 61 % de réussite, il a été nommé sur la liste du Naismith Defensive Player of the Year.

Commençons donc par sa défense. Koloko est un pivot long, mobile, qui sait utiliser ses immenses bras. Que ce soit au contact, pour accompagner et gêner les drives ou en close-out, il fait de l’ombre à ses adversaires. Réactif avec un jump correctement explosif, c’est un fort protecteur de cercle. Les chiffres défensifs parlent pour lui : 1er contreur de la PAC12, 10ème au niveau national et 79,1 en défensive rating. Visuellement, il couvre beaucoup d’espace et est très énergique aux rebonds : 12 % des rebonds défensifs sont pour lui quand il est sur le terrain. Très utilisé en défense en drop, il peut s’aventurer plus proche de la ligne mais devient moins efficace. Très attentif en aide, Koloko peut surgir en deuxième rideau. On peut par contre lui reprocher de beaucoup mordre aux feintes trop souvent, en sautant souvent pour rien, et un manque de force pour tenir des monstres physique comme Oscar Tshiebwe.

Coté attaque c’est très rudimentaire mais c’est efficace. Il fait ce qu’il sait faire. Près du cercle, où il prend 65 % de ses shoots, le pourcentage est très bon à 72 %. Il est vrai que son scoring provient essentiellement de dunk et de hook-shot main droite, enroulé depuis l’épaule gauche. Souvent sollicité en Pick’nRoll, ses écrans peuvent faire mouche et son déplacement et ses mains sont plutôt sûrs. Il monte vite et haut au cercle pour récupérer les passes lobées. Les dunks, il en colle aussi aussi en trailer, action souvent attendues par ses arrières. Sa shot-chart est quand à elle simpliste, seulement 8 shoots sur 174 ont été pris en dehors de la raquette. Et il y a très peu de longs deux.

Rim-runner donc, avec d’autres qualités à souligner. Koloko sait provoquer des fautes et possède un bon pourcentage pour un intérieur au lancers-francs (74 % pour 85 shoots). Enfin, et c’est à souligner, sans être au niveau d’espérance d’un Mark Williams ou Jalen Duren, il y a quelques passes (vers le deuxième intérieur ou dans le corner) qui peuvent laisser entrevoir un futur passeur fonctionnel honnête.

Christian Koloko est donc un intérieur grand et costaud, mobile, protecteur de cercle et qui joue proprement le Pick’nRoll. Beaucoup d’aspects qui en font un prospect légitime pour un pick en fin de premier tour ou début du second pour la prochaine Draft NBA.