Né en août 2000 et avec quatre saisons chez les Rams de VCU, Vince Williams aura déjà près de 22 ans quand Adam Silver ou Mark Tatum l’appelleront sur le podium du Barclay Center. Arrière/ailier annoncé à 1.98 m pour environ 95 kg, Vince Williams vient de terminer son année senior en tant que leader offensif de VCU. Un rôle qu’il a embrassé après le départ vers la NBA et les Nuggets de Denver de Bones Hyland. C’est d’ailleurs intéressant d’observer la différence entre les deux années. Deux rôles et deux contextes pour deux saisons très similaires dans les chiffres.

A côté de Bones Hyland, Vince Williams jouait un peu plus de 28 minutes, contre 32,5 en tant que senior. En terme de statistiques, il affichait 10.6 points (41.3 % à trois points sur 4 tentatives - 79.3 % aux lancers sur 3.2 tentatives) , 2.2 assists et 5.2 rebonds par rencontre en 2020/2021. Cette saison (ou saison passée, c’est selon), Vince Williams sort 14.1 points (38.7 % à trois points sur 5.6 tentatives - 81.4 % aux lancers sur 3.4 tentatives), 3 passes décisives et 6 rebonds.

Similaire dans les chiffres mais également dans le rôle. Vince Williams n’est pas un porteur de balle. Sur ses deux dernières saisons sous les couleurs de VCU, il laisse l’initiation de l’attaque à son meneur. Tout le temps. Lui se contente de se positionner à trois points. D’où proviennent 58.5 % de ses tirs. Des shoots majoritairement en catch-and-shoot (84.6 %) dans le coin ou en sortie d’écran à zéro degré. Le plus embêtent, c’est qu’il ne propose que cela. Vince Williams ne parvient que très rarement à se créer son propose tir à mi-distance ou à trois points (même si quelques step-back et jab-steps sont tentés ici et là). Idem lorsqu’il va au panier.

Dans cette zone, où il ne tir que 26.8 % du temps pour une réussite 68.8 %, l’arrière/ailier des Rams est en difficulté dès lors qu’un défenseur s’interpose entre lui et le cercle. Sur plusieurs actions Vince Williams perd même le contrôle du ballon. Une fois en NBA, il devra développer son jeu et cela passera par être un peu plus agressif dans l’attaque du cercle et terminer efficacement au contact. 

A plusieurs reprises, il a également préféré faire la passe. Soit pour un coéquipier venu couper vers le cercle, soit à trois points. En plus du tir, la vision/capacité à pouvoir écarter le jeu est l’autre de ses qualités. Vince Williams sent bien le jeu. Chacune de ses passes sont très bien senties, judicieuses et servent le jeu de son équipe. Qu’elles soient sur phases arrêtées ou en mouvements. A terme, je pense qu’il pourra être un réel initiateur dans une équipe NBA.

Défensivement, Vince Williams est sur courant alternatif. Le bon, la défense sur les close-out. Sur cet aspect du jeu, il se fait rarement prendre à revers. Il contrôle bien sa vitesse pour ne pas arrive trop vite et utilise à bonne escient ses bras pour gêner les tirs adverses. L’autre élément positif, sa capacité à s’occuper des extérieurs et des intérieurs, même s’il manque encore un peu de poids pour garder la position au poste-bas.

Le négatif, sa défense en un contre un. Assez lent dans l’exécution, dans le temps de réaction lorsque l’attaquant démarre et se retrouve assez souvent en retard. Il s’est, par exemple, fait battre à plusieurs reprises par Mathew Mayer en début d’année, qui n’est pas le joueur le plus rapide du monde.

Le fait qu’il puisse tirer de façon constante et, à terme, initier pour les autres en font de fait un joueur intéressant. Un joueur prêt qui pourra aider presque tout de suite une équipe. La Summer League sera une bonne première opportunité de se montrer contre de meilleurs joueurs.

Projection : fin second tour.