Il y a 3 ans
Scottie Barnes est un ailier de 2m06 et 103 KG avec une envergure de 2m18 qui peut occuper et défendre plusieurs postes à la fois dans une NBA moderne. Superbe athlète, il est déjà prêt physiquement à compétitionner chez les pros. L'an dernier à Florida State, il a été a pierre angulaire de la défensive de Leonard Hamilton qui s'est frayée un chemin jusqu'au Sweet 16. Il a récolté 10,3 ppm, 4 rpm, 4,1 pdpm et 1,5 vdbpm. Il a shooté à 50,3% d'efficacité au total avec 27,5% à trois points et 62,1% aux lancers francs.
La carte de visite de Barnes, c'est bien sûr sa défense. Non seulement il est long, fort et emmerdant, mais on peut le switcher sur n'importe qui et il aura la capacité de suivre. On l'a mis sur Kihei Clarke de Virginia et il ne s'est pas fait prendre de vitesse. Ses capacités physiques de défendre sont une chose, mais son QI basket, leadership et sa capacité à prendre la défense en charge côté communication font de lui un joueur spécial de ce côté du terrain. Offensivement, il a développé des habiletés de passeur en transition absolument incroyables. Ses outlets sont parmis les plus belles outlet passes que j'ai eu le plaisir de voir en NCAA cette année. Il a définitivement le gêne du passeur et voit des choses sur le terrain que peu d'autres joueurs voient.
En revanche, le problème majeur chez le bonhomme c'est que son tir est tout simplement brisé. Sa mécanique est lourde et remplie de mouvements parasites sous pression. Il pousse le ballon beaucoup plus qu'il ne le fouette. Ça fait très mal à regarder en tant que puriste. Ce problème le rend très prévisible et peu efficace en attaque. Les équipes adverses sont très heureuses de le défendre en drop pour l'empêcher de se rendre au panier. Barnes sera toujours limité côté attaque alors l'équipe qui décidera de miser sur lui devra faire d'originalité en rapport à son rôle, parce que pour l'instant j'ai aucune idée de comment l'insérer dans une rotation NBA.
Psychologiquement parlant, on parle ici d'un jeune homme qui a grandi dans les confins du basket. Il s'exprime à travers le jeu. Dans les multiples entrevues disponibles sur le web, il est raide et monosyllabique alors que lorsqu'il joue on le voit sourire, communiquer, diriger ses joueurs. On voit que c'est là qu'il se sent à l'aise. Quiconque draftera Scottie Barnes, il y aura des intangibles positifs et négatifs à gérer.
Bien que la plupart des mocks voient Scottie Barnes partir dans la lotterie, mon petit doigt me dit qu'un joueur aussi difficile à caser à l'attaque pourrait tomber dans les échelons de 15 à 19. Il passera une bonne partie de sa carrière à jouer poste 4, mais ne vous surprennez pas s'il aboutit à Toronto de le voir jouer en poste 5 small ball Il est assez long et fort physiquement pour ça. Les comparaisons à Draymond Green sont faciles et fallacieuse. Il a autant de chances de devenir Draymond que Michael Kidd-Gilchrist. Un beau casse-tête.