Il y a 3 ans
Tournoi de Bassano (2022)
Envergure vous a déjà parlé à plusieurs reprises de Declan Duru, le nouveau joyau du basket allemand. Membre de l’équipe U16 allemande l’été dernier à seulement 14ans, Duru avait impressionné en Bulgarie, mettant en avant des capacités athlétiques incroyables pour son âge. Quelques mois plus tard, on était très impatient de le revoir et d’observer son adaptation au sein de la formation madrilène.
Parfois titulaire au poste 4, parfois remplaçant, Duru est toujours le même ovni physique pour son âge. Capable de prendre la balle sous son panier pour aller dunker sur deux joueurs en transition, ou encore de faire preuve d’une incroyable verticalité au contre, Duru est encore un joueur plus à l’aise en transition que sur jeu placé. Et c’est totalement normal, on parle d’un joueur qui vient d’avoir 15 ans. À l’aise sur des spin-move ou des euro-step, Duru est souvent dans le changement de rythme brutal, ce qui peut résulter sur des actions ultra spectaculaires, mais aussi sur des moments où le manque de contrôle est flagrant. Les finitions au cercle ne sont pas toujours maitrisé, ce qui témoigne d’un joueur qui manque encore de toucher. La mécanique de tir n’est plus la même que l’été passé, et même si Duru a mis des 3pts en catch-&-shoot sur le tournoi, le tir extérieur reste un chantier majeur de son jeu.
De l’autre côté du parquet, Duru jouait souvent avec un voir deux intérieurs (Diagne, Gueye, mais aussi Amadou Traoré, le malien). On l’a donc surtout vu en protecteur de cercle secondaire, capable de venir aider sur le weakside et d’être une vraie arme sur deuxième rideau. Très émotif, Duru prend pas mal de fautes rapidement, ce qui ne lui permet pas de rester sur le terrain autant qu’il le souhaiterait. Un physique impressionnant donc, des progrès dans l’appréhension collective visibles, mais encore du chemin à faire pour l’intérieur madrilène.