Connu et étiqueté 5-étoile, Ian Jackson évolue aujourd'hui à North Carolina après un passage par l'Overtime Elite. Chez les Tar Heels, le champion du monde moins de 17 ans (2022) n'arrive pas forcément en terrain conquis avec devant lui des guards plus expérimentés à la NCAA : Seth Trimble, R.J. Davis et Elliot Cadeau. Mais il fait sont trou et entre dans le cinq de départ depuis les matches de conférence. Statistiquement, le freshman originaire du Bronx affiche 14 points, 3 rebonds et une passe de moyenne (22 matches). Ce qui fait de lui le deuxième scorer de UNC.

Aujourd'hui, le premier point fort de Ian Jackson est son côté scorer. Même avec des guards pas trop enclins à prêter le ballon, il arrive à se démarquer de ce côté là. Sur le terrain, il apporte des points sur les trois niveaux. Loin du panier, il affiche 37% de réussite (22 matches - 38-101) sur des tirs essentiellement en catch-and-shoot (arrêt et sortie d'écran). Mais il n'est pas rare de le voir créer l'espace avec son défenseur pour un tir après le dribble (step-back, side-step). A mi-distance, principalement un tir refuge après un drive sans faire la différence, on observe les mêmes choses mais de façon beaucoup plus rare (43% de réussite - 15-35).

Près du panier, il affiche 61% de réussite (60-98). Il s'y projète balle en main, aussi bien de la droite que la gauche, avec premier pas intéressant sans être top tier, sur des coupes sans le ballon et en transition. Dans cette partie du terrain, on note également une faiblesse sur la finition au contacte. Il peut terminer face à adversaire mais il n'est pas toujours en position dominante face au contact en l'air contre un adversaire. Un point à surveiller sur le niveau supérieur.

Balle en moins, difficile de juger le playmaking de Ian Jackson du fait de son faible usage. A UNC, le ballon est monopolisé par le duo R.J. Davis - Elliot Cadeau, il est donc très rare d'observer Ian Jackson initier des choses. En 15 rencontres jouées, il n'a effectué que 21 passes décisives. Mais de façon générale, le natif du Bronx n'a jamais été un playmaker incroyable. Avec Team USA, les chiffres à la passe ne sont pas très haut non plus. Lors du championnat du monde u17 de 2022, il affiche 1,7 passes de moyenne. Un an plus tard, sur le championnat du monde u19, on passe 2,1 passes de moyenne. 

Défensivement, il y a aussi du positif. Car Ian Jackson n'est pas qu'un simple scorer. Il peut aussi défendre. Et assez bien. Dans le un contre un, il montre une bonne latéralité et une rotation de hanches efficace pour garder l'avantage sur l'attaquant. Néanmoins, il n'est pas rare de le voir battu sur les premiers pas. Off-ball, il montre des belles lectures sur les closes-out. Il est rarement en difficulté dans cette partie du jeu. Toujours loin du ballon, la prise d'information est régulière et efficace. Il est rarement pris à revers sur les coupes des adversaires.

Aujourd'hui, il peut défendre sur les arrières et certains ailiers. En NBA, diffiicile de l'imagnier défendre autre chose que les arrières. 

Demain, est-ce que Ian Jackson pourra faire plus que ce qu'il fait avec North Carolina ? Difficille à dire du fait du contexte dans lequel il évolue. Le swing skill est le playmaking. S'il arrive à montrer qu'il peut porter le ballon de façon régulière en tant que secondary ball handler et aussi initier les attaques, notamment via le pick-and-roll, alors cela ouvrirait des possibilités d'utilisations. Si cela n'arrive pas, il reste quand même un fort joueur par sa capacité à scorer et sa défense. Deux élements qui vont s'améliorer avec le temps et l'expérience.

Projection : fin de lottery pick

Coupe du Monde u17 (2022)

Recrue 5-étoiles et classé numéro deux de la génération 2024 aux Etats-Unis, Ian Jackson était l’un des joueurs attendus dans ce poster de Team USA. Un championnat du monde où il a fait figure de leader offensif en terminant meilleur scorer de son équipe avec 12 points de moyenne. Dont une pointe à 26 unités contre le Mali en phase de groupe.

Sur le terrain, la natif du Bronx s’est montré intelligent dans ses choix et ses lectures offensives mais également défensives. En attaque, on a observé de la passe, notamment pour les joueurs qui coupent au panier. Une capacité à attaquer le cercle sur phases arrêtées (avec et sans ballon) et en transition. Ian Jackson s’est aussi illustré, notamment en début de tournoi, dans le tir à longue distance avec une réussite de 45% en sept matchs (9/20).

En défense, le New-Yorkais a fait le job en prenant énormément d’information lorsqu’il défend loin du ballon. Lors de ces séquences, il conserve constamment un oeil sur le ballon et son joueur. Sur jeu placé ou encore les close-out, il tient sa position et se tourne bien pour garder l’avantage sur les adversaires.