Arrivé à Lexington sans véritablement avoir d’étiquette, Reed Sheppard est rapidement devenu une pièce essentielle dans la rotation et le jeu de Kentucky. Le natif de London (Kentucky) joue pratiquement 30 minutes par rencontre. Durant ce temps, il apporte 12.4 points, 4.1 passes et 4.3 rebonds, 2.4 interceptions et près d’un contre (0.9) de moyenne après 23 matches. 

Reed Sheppard est monté dans les listes des spécialités notamment par son tir. L’arrière connaît une saison fantastique avec, notamment, 52% de réussite à trois points avec 4 tentatives par rencontre (51/98). Des points longues distances qui arrivent sur catch-and-shoot (55% de réussite) mais aussi en sortie de dribble (50% de réussite), souvent après un écran. Ces tirs primés représentent 54% de ses tirs cette saison. 

En plus d’être létal à trois points, Reed Sheppard est aussi en capacité d’aller au panier. Dans cette zone, l’arrière de Kentucky est à 70% réussite (29/42). Un chiffre de pivot. Des drives en première intention mais aussi après un écran. Aussi bien main gauche que main droite.

Le mi-distance est également présent dans la panoplie de l’arrière. Il tire à 40% de réussite (16/41) sur le jump-shot, runner et floater. Dans cette partie du terrain, Reed Sheppard a une capacité impressionnante de s’arrêter brutalement dans sa course. Cela lui permet de créer une séparation avec le défenseur. Il peut alors soit tirer sans opposition ou reparti vers le panier si le défenseur revient assez rapidement.

Toujours offensivement, le freshman, qui évolue en tant que porteur de balle principal sous John Calipari, sait initier le pick-and-roll/pop. Des phases de jeu loin d’être majoritaires dans son jeu mais qui a le mérite d’exister. Plus axé sur le scoring que l’organisation, l’arrière reste intéressant dans la passe. Avec un peu plus de 4 offrandes par rencontre, il montre qu’il peut. Des passes après le pick mais aussi sur alley-oop ou dans la relance en contre-attaque et transition. Dans ces phases de jeu, il a de suite la tête haute et enclenche rapidement la passe pour ses coéquipiers partie à l’assaut du panier adverse.

Défensivement, Reed Sheppard est limité par sa taille. Ce qui n’est pas réellement un souci en attaque le devient un peu plus en défense. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il lui est difficile de défendre au-delà des arrières. Il est rarement en charge du porteur de balle. Face à qui il se retrouve, en NCAA, en difficulté dans la navigation sur les écrans. Il a tendance à facilement se faire battre sur le premier pas mais il a la capacité de reprendre ses positions assez rapidement et limiter la casse car sa latéralité lui permet de bien accompagner sur les drives. De plus, il encaisse bien les chocs via sa puissance sur le haut du coprs. Malgré ce déficit de taille, il arrive à ne pas être un point de cible pour les attaques adverses. En sera-t-il de même en NBA ? Réponse dans les prochains mois. La Summer League et la pré-saison seront de premiers bons tests.

Limité sur le un contre un, il excelle off-ball. Loin du ballon, le regard est actif et régulier entre le ballon et son joueur. Il est également attentif sur les lignes de passes et en aide défensive. Deux phases où il enchaîne les interceptions. Après 23 rencontres, il comptabilise 55 steals, soit plus de deux par match. Un chiffre qui fait de lui le meilleur dans ce compartiment du jeu à Kentucky mais surtout dans toute la conférence SEC. Autre élément défensif intéressant chez Reed Sheppard, le contre. Malgré ce déficit de taille, l'arrière de Kentucky est quasiment à un contre de moyenne cette saison (0.8). Le sens du timing lui permet d'être dangereux dans ce domaine.

Projection : Lottery pick