Pas d'entraînement, pas de match. Collin Murray-Boyles a manqué le premier mois de compétition. Sa saison, et carrière NCAA, il la commence le 12 décembre contre George Washington. Il inscrit 2 points et ne joue que 4 minutes. La suite ressemble à une éclosion. Plus de minutes, plus de points, plus d'impact. En 17 matches avec les Gamecocks, il affiche 10.8 points, 5.8 rebonds, 1.1 interception, 0.9 contre de moyenne.

En attaque, le freshman n'est pas l'option première. Il répond à rôle. Celui de rim-runner. Il pose les écrans, porteur et non-porteur, plonge sous le panier. Ses points viennent essentiellement sur cette séquence. A South Carolina, Collin Murray-Boyles est essentiellement une cible sur pick-and-roll. Près du cercle, il termine bien. Cette saison, il affiche 71% de réussite sous le panier (95/134). Du dunk, du lay-up. Néanmoins, les mains ne sont pas infaillibles. Il lui arrive régulièrement de laisser filer le ballon sur une passe. Déjà au panier alors que le cuir n'est pas encore en sécurité. Un élément qu'il faudra travailler afin de devenir encore plus consistant et dangereux sous le cercle. 

En plus de finir près du panier, on observe un joueur qui développe petit à petit un tir préférentiel avec le hook-shot. Placé au poste, il enfonce son vis-à-vis avant de se lever et déclencher son tir et marquer. La réussite est encore sur courant alternatif mais il en marque plus qu'il en manque. Maintenant, il lui faut s'éloigner du panier. Collin Murray-Boyles n'est absolument pas dangereux hors de la raquette. Hormis des pénétrations, souvent main gauche, il ne prend pas tir à mi-distance ou à trois points. Dans les statistiques, on compte 5 tirs primés tentés sur l'année, tous ratés. Ce sera l'un des aspects à surveiller dans son évolution. Des choses présentes en High-School. On comptabilise 19 tirs en sortie de dribble et 20 tirs à trois-points. Il sait donc le faire. Le hic est le pourcentage au lancer-franc. Seulement 68% sur trois tentatives par match. Trop bas.

Outre les points, Collin Murray-Boyles montre une aptitude à la passe et aux rebonds. A la passe, il n'est pas rare de le voir trouver le bon joueur à l'extérieur, sur back-door-cut ou sur du high-low. Il comptabilise près de deux passes décisives par match sur la saison (1.8). Aux rebonds, le box-out est systématique, il monte avec un temps d'avance et avec les deux mains levées. Ce qui lui donne un double avantage sur ses adversaires directs. C'est notamment en attaque qu'il est positif. Durant l'année, il capte 2.4 rebonds offensifs de moyenne (63 en 17 matches). Contre 3.3 en phases défensives (87). 

En cas de bond vers la NBA, il y gagnera des minutes par sa défense. C'est dans cette partie du terrain que Collin Murray-Boyles est le plus intéressant pour le niveau supérieur. On est face à un joueur évoluant sous le panier avec une taille d'arrière. Annoncé à 2.01 m et une envergure positive, il démontre à chaque sortie sa capacité à défendre sur n'importe qui en NCAA. Le positif, il défend le pick-and-roll et switch sur les plus petits. Il n'est pas rare de le voir embêter les porteurs de balle sur ces séquences et les suivre dans les attaques au panier grâce à une bonne latéralité. Le négatif, il manque encore de puissance pour maintenir sa position sous le cercle lorsqu'il est attaqué au poste. Cette saison, il a eu tendance à se faire enfoncer facilement pour des bigs plus épais et lourds que lui. Un élément à suivre la saison prochaine.

Autre chose sur laquelle garder un oeil : la dissuasion. Très bon dans ce domaine, notamment face aux joueurs de sa taille ou plus petits, il lui manque encore un petit quelque chose dans le contre. Une partie du jeu où il est intéressant et on sent qu'il en a encore sous le pied. Cette saison, l'intérieur de South Carolina bloque, environ, un ballon par match (0.9). On note deux matches avec 4 contres (Florida - Georgia) et 3 contres (Tennessee - Kentucky). A cela s'ajoute une vraie capacité à intercepter ou dévier le ballon en sortie grâce à une prise d'information loin du ballon constante. Il vole un ballon par rencontre cette année (dont trois matches à 4 interceptions : Mizzou, Mississippi State, Arkansas). Un stock (steal+block) qui font de lui un joueur dangereux et utile défensivement.

Projection : Top 20.