Dalen Terry a éte élu en 2022 dans la PAC12-All defensive Team, sa défense est sa porte d’entrée dans la grande ligue. Grand pour un extérieur (2m01), long (2m13 d’envergure) avec un corps léger (88kg) mais qui semble s’être rafermi depuis son année freshman, Terry a été la pièce défensive majeure sur les postes d’arrière et d’ailier pour les Wildcats cette année. Depuis l’intronisation du nouveau coach, Tommy Loyd ex-assistant de longue date à Gonzaga, Terry a été installé dans le 5 majeur et a beaucoup joué (28 minutes par match). D’abord, parce que sur l’homme c’est un poison contre le drive, ses grandes jambes et donc son centre de gravité haut ne l’empêche pas d’être réactif latéralement et vif dans les changements de direction. Le passage d’écran est parfois laborieux vu son gabarit mais sa gnac et son QI lui permettent de compenser. Les chiffres défensifs (1,1 % de block et 2,5 de steals) ne sont pas forcément brillants mais il sait orienter ses adversaires vers ses intérieurs Christian Koloko et dans une moindre mesure Oumar Ballo, qui eux se chargeront de la dissuasion au cercle.

On retrouve son QI défensif Off-ball : infatigable dans les aller-retours entre adversaire direct et aide, il anticipe les rotations, comble les brèches et Block-out constamment. Et puis, dans une équipe très agressive, avec un temps de jeu conséquent et dans un rôle de défenseur primaire, Terry ne fait que très peu de fautes (2,3 par match et 84 au total).

Rebondeur défensif très honnête pour un extérieur (plus de 12 %) il sait utiliser sa rapidité verticale, car il est un bon athlète. On ajoute que Dalen Terry est un gros chambreur et qu’il n’a pas peur de grand monde (le face à face avec Kofi Cockburn, 2m13 et 120kg, est pas mal). Dans une équipe avec de gros caractères, Terry a joué son rôle de leader défensif dans les gestes et avec la voix. Il ressemble donc à un coéquipier défensif ++ qui pourrait gratter des minutes dès sa saison 1 en Play-Off sur de grands extérieurs.

 

En attaque, les pourcentages et les volumes aux shoots à 3 et aux lancer-francs sont modestes mais pas mauvais. Terry est un shooter de Catsh&Shoot honnête, la presque totalité de ses trois sont assistés, avec une réussite de 36 % sur 77 tirs. La mécanique n’est pas très fluide mais assez rapide et on peut noter que ses trois sont beaucoup mieux rentrés durant les phases finales (PAC12 et March Madness). Rien de rédhibitoire pour la progression au tir à mon avis avec 74 % sur 57 lancer-francs et un True Shooting de 58 %. Proche du cercle, c’est beaucoup mieux avec 68 % pour 109 tirs. Il ne faut pas s’attendre à de l’inventivité ou des gestes spectaculaires, Terry score avec des gestes simples. Coté drive, la manipulation de la balle est plutôt limitée. Le dribble stoppe souvent face à l’adversité ou au Hedge, il baisse l’épaule pour se frayer un accès au cercle sans arriver à créer l’avantage. C’est beaucoup mieux dans la création pour autrui : Terry est un bon passeur avec de l’anticipation dans les mouvements de ses coéquipiers. C’est un joueur de relais qui a une prise de risque limitée. En chiffres c’est 3,9 passes, un ratio passes/pertes de balles de 2,8. Le couple taux d’usage bas de 14 % et pourcentage de passes de 22 % est remarquable. Terry est donc efficace et propre et peut être projeté comme un bon fluidificateur d’attaque immédiat.

Coté personnel Dalen Terry est très discret sur sa famille. On sait que son père est un entraineur de basketball chez les jeunes. Il était une recrue 4 étoiles (Top 50 chez plusieurs médias), a fait son lycée à Phoenix en Arizona (Hillcrest Hill) et il a fini comme top 10 forward de sa classe d’age. Invité au camp d'entraînement de l'équipe U19 de USA Basketball en 2021, il n'a pas fait partie de la sélection finale : c’est un jeune joueur qui connaît l’exposition et dont le nom circule depuis plusieurs années dans le circuit.

Un profil de 3&D alléchant avec une bonne taille pour défendre plusieurs postes extérieurs, on pense évidemment en plancher à un rôle à la Ntilikina en PO 2022 (avec un caractère plus marqué), un niveau très honorable à la Bullock si le tir progresse, voir pourquoi pas, dans le meilleur des cas, à un plafond à la Mikal Bridges. Et à 20 ans au jour de la draft, un staff inspiré pourrait lui demander plus à la création avec un gros travail sur le dribble. Un pari de fin de premier tour au mieux, reste à savoir s’il maintient son nom à la draft 2022.