Habilllé d'une coiffure faisant plus penser à joueur de tennis du dimanche, Corey Kispert est plus porté sur le balle orange. Senior, il vient de terminer sa dernière saison avec Gonzaga. Une dernier chapitre universitaire marqué par une réussite à trois points monumentale. Sur l'ensemble de la campagne 2020/2021, Corey a marqué 44% de ses tirs à trois points sur plus de six tentatives par rencontre (6,5). Son pourcentage passe à 40% si on compte ses quatre ans à Spokane (35%, 37%, 43% et 44%).

Une caractéristique du jeu qu'il maitrise à merveille. Baskets aux pieds, Corey est capable de tirer, et marquer, sur n'importe quel aspect : en sortie de dribble. Filoche. En catch-and-shoot. Filoche. En sortie d'écran. Filoche. Et ça, il le répète à volonter à trois points (souvent à 2, 3 mètres derrière la ligne NCAA) et à mi-distance. Sympa dans le basket actuel.

Sympa, mais il faudra qu'il gère sa fatigue. Peu habituer à jouer de façon répétée, Corey a eu de la peine à mettre dedans en fin de March Madness. 3 sur 10 contre USC (Elite 8), 2/8 contre UCLA (Final Four), 2/7 contre Baylor (Finale). Au niveau supérieur, où les matchs s'enchaîneront, il faudra gagner en endurance. Et gérer ses efforts.

A côté du trois points, Corey peut scorer et être utile à son équipe d'autres manières. S'il franchit rarement la frontière des trois-points (52% de ses tirs en 2020/2021), le senior sait attaquer le cercle (75% de réussite près du cercle). Notamment en transition. Rapide sans ballon, il joue très bien la carrotte et se projette vite vers le pannier adverse. Corey est également intéressant dans le démarcage. Une force qui lui permet d'être bon près et loin de l'arceau. Au départ de ses positions de tir loins du panier, l'ailier des Zags négocie bien les close-out pour pénétrer et aller marquer près du cercle

Cependant, une question subsiste. Pourra-t-il avoir cette même facilité dans l'attaque du cercle face à des joueurs plus athlétique et meilleur basketteur de façon général ? Car Corey n'est pas le plus rapide des joueurs balle en main. Idem pour son premier pas. Ça passe au niveau universitaire, pas certain que plus haut il se retrouve avec la même facilité. On n'a pu avoir un (trop) petit aperçu face à Baylor en finale où il devait passer des troncs d'arbres pour aller au cercle.

Autre point d'intérogation, la défense. Senior, il connaît ses bases et "domine" grâce à celles-ci. Dans ce domaine aussi, le tournoi à laisser apparaitre des choses qui n'aident pas le joueur : diffiiculté à contenir en homme à homme, réactivité, lenteur. Heureusement, il se rattrape, parfois, sur la défense d'équipe. Des possessions défensives qu'il gère souvent bien en étant actif sur la ligne de passe, toujours un oeil sur son vis-à-vis tout en regardant le ballon.

Enfin, quid du poste en NBA. À 6'7 (envrion 2.00 m), je le projète difficilement en train de défendre sur les postes extérieurs. Mais pourra-t-il contenir les joueurs intérieurs ? Compliqué aussi. En attaque, il aura moins de soucis à se montrer. Son tir extérieur et mi-distance lui permet d'être dangereux. 

Projection : milieu de premier tour.