L'adresse à trois points est une des variables dont l'évolution étant la plus difficile à prévoir et à projeter : entre la NCAA et la NBA, de nombreuses différences, et un bon artificier universitaire ne le sera pas nécessairement chez les pros. Alors, on tente de trouver des indices : adresse aux lancers-francs, variété des tirs, toucher sur les "runners", % de réussite sur les longs deux points. Mais les deux plus importantes, selon les fous des stats qu'on serait bien fous à notr tour de contrarier : le volume et l'adresse de loin. Autrement dit, les shooteurs shootent (beaucoup), et rentrent leur tir. Ça ne fonctionne pas systématiquement, ce serait trop facile, mais voilà deux bons indices.

Aaron Nesmith maintenant : 9,2 tentatives à trois points toutes les 40mn (8/match), pour 52,2% de réussite.

Vous avez compris, il y a de fortes chances que Nesmith, qui n'a pas joué l'intégralité de la saison et dont l'adresse aurait nécessairement baissé, reste effectivement un joueur adroit, où qu'il aille. Vu sa saison, ce sera la NBA, car il apporte également des garanties physiques (1m98, 96kg) et athlétiques (6 dunks en 14 matchs, 11 la saison précédente). Oui, moins de 20% de ses tirs à trois points provenaient de passes décisives, donc il ne sera probablement pas (moins de 21 ans donc marge de progression) un porteur de ballon principal. Mais quand on sait qu'il peut bien défendre sur l'homme, qu'il a de bonnes attitudes en aide, que le tir est PRIMORDIAL, lors des playoffs en NBA, on voit mal comment une équipe en manque de spacing pourrait s'en passer.