Voici notre dernier classement Draft NBA 2020, les joueurs de 18 à 23 ans (ou senior NCAA) qui selon nous pourraient être draftés, vu leur niveau. Ils sont classés dans l'ordre de leur talent estimé par les membres du podcast : chacun a fait son ranking personnel et notre site a ensuite fait la moyenne pour sortir ce classement final. Il sera ensuite modifié mais à la marge : tout les candidats se sont déclarés puisque la deadline était fixée au 17 août, soit deux mois pile avant la date de la draft, le 16 octobre. Avec quatre Français dans le classement et plusieurs surprises par rapport aux médias américains, on argumente, en vous souhaitant bonne lecture.

 

Précision une nouvelle fois, ceci n'est PAS UNE MOCK DRAFT. C'est notre classement des joueurs en fonction du succès qu'on leur prédit, le n°1 du Big Board est le joueur qu'on imagine réussir le plus. Le n°1 d'une mock draft est celui qu'on pronostique être choisi par l'équipe avec le premier choix. Des joueurs classés entre 25 et 30 dans le board pourraient être choisis top 10 le soir de la draft, et inversement, ce n'est pas pour cela qu'on se sera trompé (pour le moment).

Précision bis, les joueurs sont présentés sous le format : Prénom, Nom (Equipe, Âge, Taille). Pour en savoir plus, en cliquant sur chaque nom une page s'ouvrira sur la "fiche joueur" du prospect en question. Vous y retrouverez mensurations, photo, stats, articles, podcasts, scouting reports. Vous pouvez également chercher les joueurs directement via notre base de données : https://www.envergure.co/prospects. Notre précédent Big Board est disponible ici : https://www.envergure.co/article/56/draft-2020-le-big-board-d-envergure-3-0.

Ici les boards de Ben, Alan, Alex, argumentés.

 

PREMIER TOUR

 

N°1 : Anthony Edwards (Georgia, 19 ans, 1m97)

Arrière ultra-costaud, très doué physiquement à l'accélération et la vitesse d'élévation, capable de se créer son tir face à quasiment n'importe qui. Belle mécanique, geste pur, lâcher de ballon haut, poignet cassé. Peut défendre au moins trois positions NBA s'il en a envie (postes 2,3,4). Réussite aux tirs très faible à cause d'une sélection douteuse, défense quasi inexistante à part sur des courtes séquences.

Les avis : Edwards n'est jamais plus bas que 2e dans nos classements personnels : il poursuit sa domination même si ceux qui le placent 2e soulignent avec justesse sa capacité à "disparaître" lors d'un match et la nécessité d'améliorer "son investissement défensif". Un gros risque, la franchise qui le draftera devra le passionner pour le jeu si elle veut le faire devenir ce qu'il peut devenir : une star.

 

N°2 : LaMelo Ball (Illawara Hawks, 19 ans, 2m01)

Meneur de grande taille extrêmement instinctif, passeur exceptionnel prennant des risques que personne ne prend. Shooteur assez pauvre malgré un toucher certain, du fait d'une sélection difficile et d'une mécanique étrange. N'a pas défendu du tout en NBL (ligue d'Océanie) mais il a les outils pour le faire en NBA : il s'est largement développé physiquement et sait résister au contact.

Les avis : peut-être le meilleur créateur de cette draft, LaMelo est absolument fou à regarder évoluer, il peut tenter des gestes auxquels vous ne penseriez même pas. Ceux qui le placent n°1 vantent ses garanties de maestro du pick'n roll, son "plafond" (potentiel) et sa polyvalence théorique, du fait de sa taille. Ceux qui l'aiment moins notent une qualité de tir très pauvre, souvent pénalisante en NBA.

 

N°3 : Isaac Okoro (Auburn, 19 ans, 1m98)

Ailier au physique dominateur avec une puissance du haut ET du bas du corps : le meilleur défenseur sur l'homme de cette draft, alors qu'il est un des candidats les plus jeunes. Offensivement, il ne sait pas très bien tirer de loin (29% et seulement 70 tentatives, 67% aux lancers-francs), ce qui ne le pénalise pas dans sa réussite au cercle (68%), nouvelle preuve d'un physique exceptionnel. Il a montré du bon sens dans ses passes et ses drives. Malgré ses limites il a aussi montré qu'il rendait son équipe meilleure, rare pour un freshman (1ère année NCAA).

Les avis : si Okoro se retrouve si haut, c'est évidemment que nous sommes une bande de fanboys. L'un y voit "du Jimmy Butler", grâce à sa défense et sa capacité à avoir un impact positif malgré un tir douteux. Il a du QI basket et ses armes défensives lui donneront du temps de jeu immédiatement. Oui, il ne sera probablement pas drafté 3e, mais on mise sur lui pour dépasser les attentes (il l'a toujours fait). Ceux qui le classe un peu plus bas notent évidemment des % faibles qui handicaperont le joueur en NBA.

 

N°4 : Killian Hayes (Ulm, 19 ans, 1m97)

Meneur de jeu de très bonne taille, il a su améliorer sa maîtrise du pick'n roll, l'arme numéro un en NBA, pour savoir quoi faire dans quelle situation : aller au cercle, pénétrer pour la passe, shooter derrière l'écran. Il est également capable de se créer son tir, grâce à un step back hyper efficace. En défense, il a progressé physiquement et dans son QI loin du ballon, tout en gardant des mains actives sur les lignes de passes. Pas un top athlète, mais il y travaille selon son agent, que nous avons interviewé.

Les avis : ceux qui le placent haut (3e pour son meilleur classement) mettent en avant l'arme fatale du step back et son "investissement" défensif. Il devra cependant progresser loin du ballon pour pouvoir avoir un impact autrement que balle en main.

 

N°5 : Deni Avdija (Maccabi Tel-Aviv, 19 ans, 2m03)

"Vous les Français vous avez toujours une grande gueule comme ça, viens avec moi sur l'autoroute on va voir", lançait l'inoubliable Richard Sammel à Samy Nacéri, dans Taxi, en 1998. La grande bouche, nul doute que Deni Avidja l'a, souvent ouverte, pas toujours à bon escient, mais faisant partie de son personnage. Un bourreau de travail, un gagneur, qui ne cesse de progresser dans un rôle d'ailier qu'il devra se modeler en NBA. Car petit à petit, Deni sait tout faire, créer derrière le pick'n roll avec le ballon (en équipe nationale U20), jouer loin du ballon en catch & shoot (avec le Maccabi), toujours en défendant plusieurs positions avec une efficacité réelle, même en Euroleague.

Les avis : "déjà un bon joueur de complément, peut devenir un top role player", écrivent ceux qui le voient un peu plus bas que 5e. "Élite dans aucun domaine" lui reprochent d'autres. Mais Ben, dans sa mock, note avec justesse qu'en fin de saison Avdija a "fermé des bouches" (en shootant à trois points avec réussite). On a l'impression qu'il adore ça.

 

N°6 : Tyrese Maxey (Kentucky, 19 ans, 1m88)

Arrière au premier pas vif, capable de descendre bas sur ses appuis pour coller en défense, très solide au contact avec son buste développé. N'a pas shooté à haut niveau cette saison mais sa réussite aux lancers-francs et ses séquences de scoreur laissent imaginer un avenir plus radieux de ce côté là, malgré une mécanique un peu trop "vers l'avant" et pas assez "vers le haut". Pas un super créateur, mais pas un tout-droit non plus. Combo guard, définition.

Les avis : certains le classent top 3, d'autres en dehors du top 10. Maxey divise, entre ceux qui l'imaginent capable d'être l'option n°2 d'une équipe de playoffs, et d'autres qui ne le voient "que" role player. Mais on s'accorde tous pour affirmer que Tyrese aura une carrière solide et qu'il sera un joueur différent que celui qu'il était à Kentucky.

 

N°7 : James Wiseman (Memphis, 19 ans, 2m13)

Avec trois matchs au compteur, difficile à évaluer le bougre, il a fallu trouver des highlights ou longs résumés de high school, lire des tas d'articles, écouter les interviews. Ce qui est sûr, c'est que Wiseman mesure 2m13 mais court comme un athlète d'1m90. Très long, assez explosif, il est une menace au-dessus du cercle des deux côtés du terrain. Lui s'entraîne pour savoir shooter, avec peu de réussite pour l'instant, ce qui a pu l'amener à développer de mauvaises habitudes, comme refuser le contact pour préférer un fadeway. Agaçant.

Les avis : ceux qui le placent hors top 10 mettent en avant la faible valeur ajoutée d'un pivot à la draft, à l'exception des licornes comme KP, KAT, (K)AD (& Olivier). Ceux qui l'aiment bien voient en lui une valeure sûre du rim runner protecteur de cercle, avec plus de mobilité qu'Hassan Whiteside. La conclusion pour Ben : "il est la preuve qu'il faut une alternative au parcours NCCA"

 

N°8 : Kira Lewis (Alabama, 19 ans, 1m90)

Kira Lewis est ultra rapide et plus expérimenté que ses conscrits, puisqu'il a déjà joué deux ans en NCAA. Mature donc, ce qui ne veut pas dire qu'il ne progresse plus. Il a notamment amélioré son tir, sa gestion du pick'n roll. Il devra se muscler pour résister aux arrières carrés défensivement, car il est encore un peu frêle, mais bouge bien ses pieds.

Les avis : cinquième chez les uns (Alex), 26e chez les autres (Nico), le spectre est large pour Kira Lewis. Ceux qui le placent très haut voient en lui un "initiateur", capable de se créer son tir, de créer celui des autres. Tout le monde s'accorde sur sa vitesse, la différence c'est le tir, certains l'imaginent moyen, d'autres ont vu des séquences de step back et création d'espace qui méritent un top 10. 

 

N°9 : Onyeka Okongwu (USC, 19 ans, 2m06)

Poste 5 moins long que Wiseman, mais plus fort sur le bas du corps et bien plus mobile au périmètre. Intelligent dans ses déplacements, très rapide dans ses sauts, il est du coup bon rebondeur pour sa taille et a les outils pour devenir un bon coordinateur de défense. Offensivement, il est correct aux lancers-francs (72%), a profité de sa mobilité et puissance au poste bas (73% de près), mais sera certainement moins efficace en NBA. Dans une ligue qui aime de moins en moins les golgoths peu mobiles, il aura sa chance au poste 5 et a montré de belles qualités d'intelligence de jeu offensive.

Les avis : une autre valeur sûre selon nous, personne ne le classe en dehors de la lottery. Il "élève le niveau de ses coéquipiers", il peut protéger le cercle, être efficacement le ROLL du pick'n roll et surtout switcher.

 

N°10 : Devin Vassell (Florida State, 20 ans, 1m98)

Ailier longiligne, très intelligent, qui n'entreprend que ce qu'il est capable de réussir. Défensivement, un des meilleurs de la draft loin du ballon, déjà prêt au niveau du QI à appréhender le haut niveau des rotations NBA. Offensivement, un tir difficile à contrer, mais efficace, même si la gestuelle reste perfectible. Prend peu de risque, on l'a peu vu créer, ou tenter de le faire, mais il devra utiliser sa longueur plutôt que sa puissance ou sa vitesse, les deux étant dans la moyenne (basse) NBA pour le moment.

Les avis : dans un océan d'incertitude, Vassell est une valeur sûre. Seul Nico le classe en dehors du top 10, sinon nous achetons tous a minima un bon 3&D et un joueur qui se connait bien. L'intelligence, la longueur, la polyvalence, bienvenue en NBA.

 

N°11 : Patrick Williams (Florida State, 19 ans, 2m03)

Un des joueurs les plus jeunes de la draft, un des candidats au plafond le plus incertain. Ce qui rassure, c'est le plancher, capable de switcher, de défendre des plus grands que lui au poste, il a montré sur de minuscules séquences un tir plus que correct et un drive naissant. Sa polyvalence et sa taille font que s'il shoote à un niveau correct, il sera au minimum un bon joueur de rotation, avec le potentiel pour plus.

Les avis : ce bon vieux PatWill divise moins que les précédents candidats (entre 8e et 20e selon les classements) car tout le monde s'accorde sur son plancher, celui d'un défenseur très solide sur trois positions au moins en NBA. Sur le potentiel, on peut imaginer un joueur qui se crée son tir ou un joueur de bout de chaîne qui rentre simplement ses shoots ouverts.

 

N°12 : Obi Toppin (Dayton, 22 ans, 2m06)

Il a déjà un prénom de star, un parcours atypique, un sourire accrocheur. Toppin a débuté le basket très tard, malgré son âge il progresse encore énormément, comme il l'a prouvé cette saison : il est désormais une menace de loin sur pick and pop, il reste une menace de près grâce à une combinaison de toucher et d'explosivité. Très bon passeur. Défensivement, son centre de gravité très haut l'empêche de fléchir et d'être très mobile latéralement. Il se fait enfoncer au poste par bien plus petit que lui et ne défend donc à demi-effifcacement qu'en drop coverage pour le moment.

Les avis : entre 7e et 20e, là aussi les avis divergent. Les défenseurs d'Obi mettent en avant une progression toujours en cours, ses détracteurs pointent du doigt une défense qui pénalisera son équipe. Si on considère que sa défense peut progresser, alors il vaut un top 10.

 

N°13 : Tyrell Terry (Stanford, 19 ans, 1m85)

L'un des freshmen les plus impressionnants et surprenants cette saison, Terry a pris la mène avec succès à Stanford, avec un gros QI, une combativité défensive à défaut d'armes (taille et envergure font défaut) et surtout, surtout, un tir exceptionnel. Aux lancers-francs, 89%, 41% à trois points il a parfois shooté en sortie de dribble et il est déjà quasi imprenable en catch and shoot. Il aura un rôle en NBA rien qu'avec cette qualité. Pour le reste son physique et un premier pas moyen + l'empêcheront probablement de devenir une superstar. Attention aux comparaisons (trompeuses) avec Curry lors de ses premières banderilles à 9 mètres.

Les avis : ceux qui l'adorent mettent en avant la valeur d'un tir de haut niveau en NBA, notamment en sortie de dribble. Les autres n'achètent pas forcément le créateur et voient plus en Terry un excellent joueur de rotation, même s'il se fera toujours cibler en défense.

 

N°14 : Cole Anthony (North Carolina, 20 ans, 1m91)

Meneur scoreur classé top 3 unanimement avant sa saison catastrophique à UNC. Il peut se créer son tir, c'est un bon passeur, il est très athlétique. Voilà ce qu'on disait de lui avant cette saison, lors de laquelle il a shooté à 38% (seulement 34% de loin et 75% aux LF), perdu 3,5 ballons par match (pour seulement 4 passes décisives), eu des difficultés à finir au cercle (53%). À quel point le spacing abominable de UNC et ses responsabilités immenses à la création l'ont penalisé ? Difficile à dire, mais défensivement il a su se montrer solide bien qu'irrégulier.

Les avis : joueur moyen pour certains, potentiel créateur pour d'autres, trou noir pour les plus vilains. Dans le top 5 d'Alan, celui-ci compte sur le spacing NBA pour faire éclore ce talent, quand Ben voit la NBA comme "un cimetière pour les gars avec son profil". Le clivant Cole exhibe cependant des locks impeccables, et ça met d'accord tout le monde.

 

N°15 : Leandro Bolmaro (Barcelone, 19 ans, 2m01)

La belle surprise de cette fin de saison côté catalan, même si on en parlait déjà à l'automne dans le podcast avec des performances prometteuses. Il est prêt à défendre et rendre la vie dure à des arrières NBA, grâce à sa taille et sa grinta. Offensivement il lui reste beaucoup à prouver au niveau du tir, ce qui conditionnera sa réussite en NBA, car pour le moment la réussite n'est pas au rendez-vous, la mécanique fluide uniquement par séquences. Il drive des deux mains, passe des deux mains, voit bien le jeu grâce à sa taille. Solide.

Les avis : la hype a été amplifiée par la campagne de fin de saison de Bolmaro, un des seuls prospects à pouvoir jouer des matchs suite à l'arrêt de la NCAA. Attention à ne pas le surestimer, mais d'un avis général, on le voit faire une longue carrière NBA, des passes créatives, des mains actives et emmerdantes. Un argentin quoi.

 

N°16 : Jaden McDaniels (Washington, 19 ans, 2m06)

Joueur très long et très complet sur le papier, il peut driver (un peu), shooter (un peu), alors qu'il mesure la même taille qu'Onyeka Okongwu. Mais il n'a pas les cuisses du prospect USC, pas sa puissance, ce qui a causé de nombreuses pertes de balles. Peut-il assumer de porter le ballon en NBA ? Très difficilement vu son taux de TO (20%) assez excessif. Mais il tire à 34% de loin et 76% aux lancers, donc s'il se muscle et défend, il aura un rôle dans la Grande Ligue.

Les avis : Jaden se retrouve ici alors que seuls deux d'entre nous le classent dans le top 15. Mais Manu le pose à la 2e place, car il considère qu'un type capable de se créer son tir, avec handle et adresse, et qui mesure 2m06, c'est le 2e potentiel le plus fort de cette draft. Un point de vue qui se défend, d'autres placent JMD hors top 20, ils ne le voient pas porter le ballon efficacement, être au mieux un joueur de spot up.

 

N°17 : Aaron Nesmith (Vanderbilt, 20 ans, 1m98)

Taille solide pour un poste 2-3, son rôle a évolué en deux ans, il est passé de joueur de complément assigné aux tâches défensives à option numéro 1, shooteur fou. Huit tentatives à trois points par match et 52% de réussite plus tard, le voilà dans le top 20 de la plupart des mocks, même si statistiquement sa série bouillante de seulement 14 matchs n'assure rien. Est-ce davantage qu'un coup de chaud ? La mécanique est fluide, les capacités athlétiques dans la moyenne, le QI aussi.

Les avis : solide joueur de rotation pour les uns, d'autres signalent un historique de blessures pas très rassurant. À ce niveau là de la draft, certaines équipes en manquent de spacing pourraient se laisser tenter.

 

N°18 : Desmond Bane (TCU, 22 ans, 1m96)

Un autre top shooteur de cette cuvée avec un profil physique rassurant et une expérience lui permettant d'intégrer immédiatement une rotation NBA. Il sait tirer en sortie de dribble, en sortie d'écran, après des courses, à l'arrêt : bref, il a du toucher. Il réfléchit vite, ce qui lui permet de faire la bonne rotation au bon moment en défense, de prendre la bonne décision sans perdre le dixième de seconde qui fait la différence en attaque.

Les avis : un des prospects les moins dépendants du contexte dans lequel il tombe, vu sa capacité à shooter, sa taille, son expérience. Personne ne voit Bane au-delà du 30e meilleur joueur de cette draft, preuve qu'il a convaincu tout le monde chez nous. Bonus prédiction : All NBA Rookie Team 2021.

 

N°19 : Tyrese Haliburton (Iowa State, 20 ans, 1m96)

Meneur de grande taille, gros QI donc fort en prise de décision offensivement ET défensivement. Très bon en catch and shoot mais sa mécanique l'empêche de shooter en sortie de dribble, problématique pour un arrière. Galère face à des arrières véloces avec ses hanches hautes. Devrait compenser ses défauts avec longueur (++), intelligence (++), adresse et motricité très correcte.

Les avis : personne ne le classe plus haut que 14e, donc on est bien loin des Boards américains le plaçant dans le top 10. Il n'a pas vraiment le skillset de son poste du fait de sa mécanique et de son physique atypique. On l'imagine joueur de rotation. Suggestion de surnom : la pince Hali (Oui c'est bien lui, car il réalise des interceptions).

 

N°20 : RJ Hampton (New Zealand Breakers, 19 ans, 1m96)

Autre arrière qui ne sait pas tirer en sortie de dribble, mais ne sait pas vraiment tirer tout court, ce qui pose un énorme problème. A l'air intelligent et réputé travailleur, il pourrait donc progresser. Probablement le meilleur premier pas de la draft, concerné en défense, bouge bien aussi latéralement. Sacré athlète.

Les avis : "tout un athlète et ça fait pas mal le tour", écrit Ben-le-magnifique dans son Board. Il est vrai qu'il n'a pas montré beaucoup d'autres choses mais sa vitesse est une arme de choix, très rare. Ne pas sous-estimer le potentiel, mais il y a du travail.

 

N°21 : Josh Green (Arizona, 19 ans, 1m98)

Tout le monde semble mesurer 1m98 dans cette draft. Après Okoro, le meilleur défenseur sur l'homme à l'heure actuelle. En attaque, il ne sait utiliser que sa main droite, il shoote à 36% de loin, 78% aux lancers, 64% de près. Il connaît ses limites, il est un passeur sous-côté, capable de faire vivre la balle dans une attaque fonctionnelle de haut niveau. Role player par excellence.

Les avis : avec Green, on sait ce qu'on n'aura pas. Ni une star, ni un mec totalement transparent. Le risque de bust nous semble faible, mais oracles nous ne sommes points. On aime l'Australien car il est besogneux, une qualité rare à 19 ans.

 

N°22 : Aleksej Pokusevski (Olympiakos, 18 ans, 2m11)

Plus jeune prospect de notre premier tour, le serbe possède un skillset étonnant : il peut driver et passer comme un arrière, avec des inspirations venus de nulle part. Il sait aussi tirer vite, bien, de loin. Tout cela à 2 mètres 11, une taille qui combinée à sa mobilité lui permet d'être un excellent contreur. Le problème ce sont ses hanches, assez hautes, et son corps, beaucoup trop fin. On n'a jamais vu un joueur aussi fin s'imposer en NBA, mais on en a rarement vu avec ces fondamentaux. Mystère.

Les avis : parviendra-t-il à surmonter son déficit physique, ne pas se faire enfoncer par le premier venu, ne pas exploser au contact, finir au cercle ? Alan l'imagine destructeur offensivement et jouant poste 4 en défense. D'autres ne croient pas à son développement physique du fait de son gabarit naturel (on ne muscle pas n'importe qui). Il faudra au GM qui le choisit deux qualités : l'audace et la patience.

 

N°23 : Isaiah Joe (Arkansas, 21 ans, 1m96)

Un des meilleurs shooteurs de la draft, avec une équipe en manque de spacing et de mouvement il était chargé d'apporter quasiment à lui seul le danger de loin : 10,6 tentatives par match, souvent difficiles, très souvent distance NBA, avec le plus gros défenseur adverse sur le dos. Cela explique un % moyen (34%) mais sa réussite aux lancers-francs (89%) laisse évidemment penser à un énorme toucher, surtout quand on prend en compte sa saison freshman (41% de loin). Plus coastaud en défense que son gabarit le laisse penser, il ne sera jamais un stoppeur, mais en progressant pourra exister en NBA. 

Les avis : les plus optimistes l'imaginent capable de se créer son tir, ce qu'il a fait, par séquence, cette saison. Au pire, il sera un shooteur de qualité, un danger pour les défenses, un joueur capable de créer des espaces. S'il défend, il mérite son top 20.

 

N°24 : Precious Achiuwa (Memphis, 20 ans, 2m06)

Bête physique capable de switcher sur 4 positions avec succès. Capable aussi de complètement débrancher et d'oublier son joueur pour aller tenter un contre impossible. Capable de mener une contre-attaque sur tout le terrain après avoir pris le rebond. Puis d'envoyer une brique à trois points et un fadeway sur la tranche plutôt que d'enfoncer son vis-à-vis. Insondable, mais fort potentiel physique. On n'achète pas le tir (51/33/60 pour les %, seulement 21% pour les longs deux points) mais une vraie force défensive et au rebond.

Les avis : on l'imagine capable de contribuer, mais dans un contexte bien précis, avec un intérieur "stretch"  à côté de lui. Pas forcément un gage de réussite mais un avenir "à la Kenneth Faried est possible", écrit Alan, quand Ben le veut aux Knicks comme intérieur remplaçant.

 

N°25: Niccolo Mannion (Arizona, 19 ans, 1m88)

Meneur qui sait dribbler, shooter, passer, sans être élite à chaque fois mais en restant au-dessus de la moyenne. Fils de pro, il a l'éthique de travail et l'envie de gagner pour progresser, mais son physique vont l'empêcher de défendre à haut niveau et de créer à haut niveau, limitant son potentiel.

Les avis : entre 20 et 40 chez nous, soit potentiel role player, sauf pour Manu qui voit un lottery pick à la 14e position.

 

N°26 : Théo Maledon (ASVEL, 19 ans, 1m95)

Une année difficile pour le Français, qui n'a pas rassuré avec un historique de blessure alourdi puis avec une défense médiocre et une création pour soi limitée. Il s'est ensuite repris, montrant qu'il travaille énormément, qu'il n'est pas un si mauvais athlète qu'on veut bien le vendre, surtout en transition, et qu'il reste intelligent en toute circonstance. Si le shoot suit, il devrait pouvoir devenir grâce à sa taille un joueur de complément correct en NBA et s'y creuser une carrière longue.

Les avis : nous sommes tous d'accord pour affirmer que Maledon ne jouera pas les premiers rôles, mais tous convaincu de sa force de travail et de sa compétitivité, doublée d'un intelligence certaine, d'outils physiques corrects.

 

N°27 : Tyler Bey (Colorado, 22 ans, 2m01)

Un potentiel défensif énorme, grâce à une vivacité exceptionnelle autant latéralement que verticalement. Il saute haut, droit et fort, ne rechigne pas au contact. Il a très peu shooté en NCAA à trois points mais l'a fait avec réussite et une gestuelle très acceptable. Il semble encore progresser, et on peut rêver pour lui d'un role a la Chris Boucher à Toronto : lui aussi avait été drafté vieux mais encore en progrès.

Les avis : on adore le potentiel défensif de Tyler et il pourrait poser des problèmes de match-up en NBA s'il est bien utilisé. Il donnera l'air con a plusieurs GM, prédit Ben.

 

N°28 : Grant Riller (Charleston, 23 ans, 1m91)

Joueur frisson, Riller est un scoreur né. Il possède la faculté à accélérer dans n'importe quelle direction et plus rapidement que son adversaire direct, ce qui lui permet, malgré sa taille, de créer son tir même face à son défenseur, même plus grand. Switchez face à lui, il peut punir, passez en dessous, il peut punir (47 trois points marqués, dont plus de 50% sans passes décisives), même en un-contre-un il est un des meilleurs joueurs de cette cuvée. C'est normal : il a 23 ans. Il aura besoin du ballon pour exprimer son potentiel, car défensivement il ne sera probablement pas un gros "plus" pour sa franchise.

Les avis : certains le voient très haut, 3e guard d'une rotation NBA, du fait de son jeu électrique et de sa réussite de 70% au cercle. Problème, ces stats baissent fortement lorsqu'on lui oppose de la taille et des protecteurs de cercle, ce qui amène certains d'entre nous à le placer au second tour.

 

N°29 : Saddiq Bey (Villanova, 21 ans, 2m03)

Il était le meilleur des Bey à mi-saison avant de se faire doubler par Tyler. Sans conteste, il a le tir pour réussir en NBA (45% de loin sur plus de 5 tentatives par match) et la taille par rapport à la position. Lorsque l'on voit le succès d'un Duncan Robinson, pas forcément un grand défenseur en NCAA mais grand shooteur (même taille, mais meilleure réussite à la fac' que Saddiq), cela donne des idées. Il sort de l'école Villanova, reconnu pour sa formation de role player efficaces en NBA ces dernières années (Hart, Bridges, Donte Divi).

Les avis : certains mettent en doute la vraie capacité à tirer de Saddiq Bey, d'autres son QI, mais personne ne le classe plus bas en dehors du top 35. Parce qu'il sait shooter et qu'aujourd'hui ça vaut de l'or.

 

N°30 : Robert Woodard II (Mississippi State, 20 ans, 2m01)

Une montagne de muscles, il a été monstrueux par séquences cette saison, rentrant des shoots purs avec un jumper propre, terrorisant l'adversaire en transition avec des dunks non sponsorisés par le Vatican, et mangeant tout cru son adversaire direct en défense. Les mots-clés de la phrase précédente : "par séquences". Woodard est inconstant, a bientôt 21 ans, et semble parfois ne pas tout à fait saisir les concepts de rotation défensive, de décision rapide à la prise du ballon. Mais il a le gabarit idéal pour défendre 3-4 positions, tire à 43% de loin (attention : moins de trois tentatives par match), prend 8 rebonds / 40 minutes. Fait pour le la NBA, si le cerveau suit.

Les avis : unanimes sur son profil idéal de l'ailier NBA, certains insistent sur la piètre qualité collective de Mississippi State, qui n'a pas aidé Woodard à la constance. On relève tous son irrégularité, certains la jugeant plus sévèrement que d'autres. Un pari.

 

SECOND TOUR

 

N°31 : Xavier Tillman (Michigan State, 21 ans, 2m03)

Ne vous fiez pas à sa taille, Tillman est un pur poste 5, dur au mal, dans la tradition des pivots rugueux de la conférence Big Ten. Rugueux oui, mais doux à l'extérieur. Tillman est un excellent passeur de short roll (ouverture après écran), capable de driver pour attirer la défense, de distribuer ensuite, d'utiliser son corps pour gêner les aides. Défensivement hyper costaud, il résistera à la majorité des grands NBA en puissance, mais pas en hauteur, ce qui peut le pénaliser. Son vrai passeport pour du temps de jeu, c'est le tir, mais pour l'instant il n'a pas vraiment confiance, malgré un toucher correct.

N°32 : Yam Madar (Hapoel Tel-Aviv, 19 ans, 1m90)

Défenseur collant qui ne lâche rien, un coffre infernal, une envie permanente, et une progression très intéressante. En plus de sa dimension de joueur énergique et pénible à jouer, Madar a su apporter des nuances à son jeu (tir en sortie de dribble, lecture de pick'n roll). Il a conservé sa hargne et son intrépidité, ce qui lui vaut le surnom de Westbrook Israélien chez Benoit Lelièvre.

N°33 : Isaiah Stewart (Washington, 19 ans, 2m06)

Excellent finisseur de près, son adresse aux lancers-francs et ses quelques trois points rentrés laissent imaginer un joueur qui peut se développer offensivement. En défense, il rebonde très bien mais pour le reste (rotations, protection du cercle) le chantier est vaste, sans parler de sa mobilité latérale, difficile à imaginer au niveau pour la NBA. Risque à prendre pour un energizer de banc.

N°34 : Malachi Flynn (San Diego State, 22 ans, 1m85)

On arrive sur la partie de la draft avec des joueurs ayant un défaut clair pour la NBA, chez Malchi, sa taille et son poids. Un gabarit poids-mouche, mais un pot-de-colle sur le porteur et une justesse rare sur demi-terrain. Il sait shooter et se créer son tir, faire vivre une attaque, prendre des responsabilités. On lui souhaite un meilleur destin que le dernier Flynn en date.

N°35 : Devon Dotson (Kansas, 21 ans, 1m88)

Suite de notre série des joueurs trop petits, Dotson a des fans dans l'assistance car il va vite, n'a pas peur d'aller au cercle, un petit côté dragster qui plaît pour un potentiel joueur remplaçant. Il a du plomb dans la tête et dans le jeu (très peu de balles perdues par rapport à ses responsabilités), et on peut espérer que son 31% à trois points soit trompeur, que son 83% aux lancers ne le soit pas, c'est-à-dire qu'il devienne un shooteur correct en plus d'un scoreur dynamique. Suffisamment puissant pour tenir les postes 1 NBA.

N°36 : Killian Tillie (Gonzaga, 22 ans, 2m08)

Excellente gachette de loin, il dégaine vite et bien, avec précision, tout en étant capable de petites variantes (feinte, un dribble de décalage, tir). Bon passeur, bonnes prises de décisions des deux côtés du terrain, menace de contre côté faible, il ne lui manque qu'un dossier médical vierge. Celui-ci est chargé, mais le joueur encore confiant. Envie d'y croire.

N°37 : Cassius Stanley (Duke, 21 ans, 1m95) 

Brrr. Freshman à 21 ans, le palmarès de Cassius risque d'être : a battu le record de détente de Zion à Duke. Il sait un peu shooter mais pas trop (53/36/73), driver seulement en ligne droite, n'est pas un super passeur ni un gros défenseur malgré ses qualités athlétiques. Miser sur un potentiel à 19 ans, ça se fait, à 21 ans, c'est plus rare. Mais ça peut rapporter vu l'athlète.

N°38 : Tre Jones (Duke, 20 ans, 1m86)

Catastrophique au tir en tant que freshma,, le frère de Tyus s'est un peu amélioré, mais c'est à relativiser car on continuait à le laisser relativement ouvert. Cependant, ses 38% sur les longs deux points qu'il se créait seul (5% de passes décisives) peuvent laisser la place à quelqu'un qui se créé son tir. Bonne envergure lui permet de compenser sa taille. Bon défenseur sur l'homme, bon QI sans être exceptionnel. 

N°39 : Jahmi'us Ramsey (Texas Tech, 19 ans, 1m95)

On le trouve unaniment pas brillant dans le jeu, mais on constate un tir lointain très efficace (43% sur 5 tentatives) et un corps de buffle, capable de défendre à Texas Tech. Il devra montrer qu'il sait assimiler une défense NBA avec moins d'aides et s'y montrer à son avantage. Il lui faudra beaucoup d'amour et de tendresse.

N°40 : Vernon Carey (Duke, 19 ans, 2m09)

Encore un joueur de Duke qui ne projette pas d'être un énorme joueur, c'est vous dire si on s'est amusés cette saison à se taper les Blue Devils coachés par l'immortel coach K et ses mourants systèmes de jeu. Vernon, comme Isaiah Steart, a montré du tir de loin parfois, de l'adresse de près beaucoup, mais surtout un manque de mobilité en défense qui pose question. S'il défend un minimum, il pourra apporter comme scoreur en sortie de banc ou dans une équipe faible, comme Thomas Bryant à Washington.

N°41 : Jalen Smith (Maryland, 20 ans, 2m08)

Il pâtit du manque d'amour de Manu, qui le classe hors de son top 60, sinon Smith serait borderline top 30, grâce à un shoot très efficace pour sa taille. Il part vte, de haut, sans fioriture. En défense il s'est musclé, peut résister à des joueurs puissants, peut contrer aussi, mais manque encore de mobilité au périmètre. Son shoot devrait lui assurer quelques minutes dans une rotation.

N°42 : Jordan Nwora (Louisville, 21 ans, 2m02)

Gros shooteur en catch and shoot et après mouvement, il ne peut pas se créer son tir, ce qui limite son plafond. Une dextérité utile mais limitée à de la ligne droite, une vision du jeu très moyenne, le plafond de Nwora n'est pas élevé, mais il étire les défenses, c'est un bon athlète, il mesure 2m02. Il aura des minutes.

N°43 : Immanuel Quickley (Kentucky, 21 ans, 1m90)

Shooteur hyper efficace dans un Kentucky au jeu souvent bouché (43% de loin, 93% aux LF), il ne se rendait quasiment pas au cercle et n'y réussissait que 48% de ses tentatives, ce qui est ultra faible. Dans le même temps, il a provoqué beaucoup de fautes, de quoi faire une saison à 59%TS, soit très efficace. Vous savez qui d'autre n'allait pas assez au cercle ? Tyler Herro. De Kentucky. Avec 93% aux lancers-francs. Certes, Quickley a 2 ans de plus, mais ça se réfléchit.

N°44 : Ty-Shon Alexander (Creighton, 22 ans, 1m93)

Encore un prospect vieux qui shoote bien, nous ne sommes pas originaux mais la ligue recherche ce genre de profil. Ty-Shon a un superbe tir, peut-être un peu lent mais qu'il lâche trè haut. Avec 40% à trois points et 86% aux LF, il fait bonne figure dans cette draft, surtout qu'il perd très peu de ballon et peut faire vivre la balle avec intelligence, sans être un génie du basket offensif (ce qu'on ne lui demandera pas). En défense, il tient correctement, mais n'est pas un stoppeur énorme. Meilleur scenario, Landry Shamet.

N°45 : Cassius Winston (Michigan State, 22 ans, 1m85)

Encore un meneur vieux et trop petit, nous ne sommes pas originaux mais cette cuvée en est truffée. Ici, un excellent playmaker, excellent shooteur (43% à 3 sur quatre ans de carrière), mais qui manque de mobilité défensive par rapport aux réussites qu'on compte avec ce profil en NBA. Néanmoins, il est costaud ce qui compense sa petite taille par séquences.

N°46 : Skylar Mays (LSU, 22 ans, 1m93)

Rebelote ? Skylar est vieux, oui, avec des feintes de grand-père et des fondamentaux qui fonctionnent, oui, mais il est plus athlétique que de prime abord, et plus grand que les Flynn, Jones, Winston. Solide au tir avec une mécanique épurée "à montrer dans les écoles" (à prononcer avec un accent du sud ouest de préférence), Mays tient son rang défensivement et peut aider avec ou sans le ballon en attaque.

N°47 : Daniel Oturu (Minnesota, 20 ans, 2m08)

Un grand qui sait shooter à 36% de loin et qui claque 2,5 blks / 11 rebonds par match, ça fait forcément rêver les GM qui parcourent la ligne de stats. Dans les faits, Oturu ne s'éloigne jamais du panier en défense car il a du mal sur la latéralité, ce qui explique son nombre de contre élevé. Pas hyper puissant au poste, il a passé la soirée dans la poche du golgoth Kofi Cockburn (pas de jeux de mots). Son tir de loin est en vérité plus friable que ses 36%, avec moins de deux tentatives par match et seulement 71% aux lancers-francs. Les stats ne disent pas tout, mais si vous achetez la mobilité, il vaut le coup à l'essai.

N°48 : Paul Reed (DePaul, 21 ans, 2m06)

Belle mobilité, des bras longs, Reed est fait pour être un facilitateur défensif. Il sait couvrir le pick'n roll de plusieurs manières (drop, step out) relativement efficacement, du fait de son expérience, à 21 ans. De bons réflexes pour de nombreuses interceptions et contres, des stats qui se traduisent généralement (surtout les interceptions) bien en NBA. Maintenant, il n'est pas un uber athlète verticalement, donc il n'est qu'une cible moyenne pour les lob et terminer près du cercle (66%, moyen). Devra savoir shooter, et ne sait pour l'instant pas faire.

N°49 : Zeke Nnaji (Arizona, 19 ans, 2m11)

Beaucoup l'ont villipendé parce qu'il a pris la lumière et les récompenses (freshman de l'année dans la PAC-12) alors que d'autres étaient plus "méritants" ou "influents" (Terry, Mannion). Il n'empêche, Zeke a provoqué beaucoup de fautes, pris plus de 15% des rebonds lorsqu'il était sur le terrain, shooté à 76% aux lancers-francs et 45% sur des "longs deux points". Il existe un monde dans lequel il devient une sorte de stretch 5 finisseur. Mais il devra travailler sa mobilité défensive et surtout son QI, à deux ans d'être à deux ans d'être prêt.

N°50 : Payton Pritchard (Oregon, 22 ans, 1m88)

Un des seuls vraiment capable dans cette draft de step-back très coquins à plus de huit mètres avec un joueur sur le râble, ce n'est pas l'ami et fin connaisseur Alex Biggerstaff qui dira le contraire. Pritchard n'a sur le papier ni la taille ni l'explosivité pour réussir. Il a failli remporter le trophée de joueur de l'année cette saison, il progresse à chaque sortie, ce qui laisse deviner un parcours où il tirera le meilleur de son potentiel.

N°51 : Saben Lee (Vanderbilt, 21 ans, 1m88)

Saben Lee a mis 24 dunks cette saison avec Vanderbilt alors qu'il ne mesure qu'un mètre 88 : il est donc très (TRÈS) athlétique. Dans le même temps, il n'a réussi "que" 60% de ses tirs près du cercle : il n'est donc pas très adroit. Si vous achetez l'adresse de Lee, même moyenne, en NBA (33% à trois en carrière pour l'instant et 72% aux LF), vous en faites forcément un joueur de rotation. Il défend plutôt bien, il va très vite, il n'est pas stupide. À la 51e place, ça vaut le coup.

N°52 : Reginald Perry (Mississippi State, 20 ans, 2m08)

Encore un joueur très athlétique et très efficace près du cercle (70%). Il a montré à la passe quelques séquences intéressantes, mais il perd beaucoup de ballons. En défense, il n'essaie pas du tout, se contente de contrer ce qui passe à portée de longs bras montés sur larges épaules. Un potentiel de pivot remplaçant certain, mais il faudra le faire bosser. Le problème c'est que nous ne sommes pas sûrs qu'il en ait envie.

N°53 : Elijah Hughes (Syracuse, 22 ans, 1m98)

Lorsqu'il est chaud, il a une certaine tendance à avoir une vision tunnélisée du jeu, sous-terrain dans lequel ses coéquipiers n'existent pas. Lui, le ballon, le panier. Ça marche parfois, car il a du talent, et ça donne un correct 56%TS grâce à une belle adresse aux lancers-francs. Dans un rôle plus limité, si on ne lui demande que du catch and shoot et de la défense, on se demande s'il ne pourrait pas creuser un autre sillon, celui d'une carrière longue durée en NBA.

N°54 : Mamadi Diakite (Virginia, 23 ans, 2m06)

Le Guinéen n'a cessé de progresser à Virginia, une école qui vous apprend à défendre, en pack line, système où il faut maîtriser le help and recover, (aider et reprendre son joueur). La vitesse de hanches est donc correcte, sans être élite, la mobilité latérale aussi. Ce qui fait de lui un prospect très intéressant, c'est cette mobilité correcte avec un timing de contre exceptionnel et un tir en constant progrès (36% de loin cette année, faible volume).

N°55 : Marko Simonovic (Mega Bemax, 20 ans, 2m11)

Deux mètres onze, cent kilos, et un tir de velours. Voilà le passeport du Monténégrin pour intégrer la NBA, d'autant que les draft and stash (une sélection mais le joueur reste pour jouer à l'étranger ou en G-League, l'équipe rachète ses droits le "prête" immédiatement) pourraient se multiplier, encore plus que d'habitude, Covid-19 oblige. Très à l'aise en catch and shoot, Simonovic est de facto une menace pour l'équipe adverse et donc un atout offensif. Reste à bouger ses pieds en défense, pas une partie de plaisir, même si le joueur est plutôt intelligent pour masquer certains défauts.

N°56 : Nick Richards (Kentucky, 22 ans, 2m11)

Il a progressé lentement mais sûrement, pour devenir un intérieur relativement malin, plutôt mobile, une machine à contrer. En attaque il se contente de son rôle : attraper et finir près du cercle avec 42% à mi-distance malgré tout, et un très beau 0 trois points tenté. Pas un profil moderne, mais il défend mieux sur les extérieurs que beaucoup de pivots au second tour.

N°57 : Ashton Hagans (Kentucky, 21 ans, 1m90)

Il rend la vie très difficile à son adversaire direct, avec son envergure et son activité de mains. Il shoote très bien aux lancers-francs, mais ne sait pas tirer de loin (26% de réussite sur seulement 62 tentés) et même à mi-distance. Des défenses lointaines qui l'ont étouffé et l'ont forcé à un tout petit 54% de réussite au cercle. L'espoir d'un tir : le 81% aux lancers.

N°58 : Jay Scrubb (John A Logan - JUCO, 20 ans, 1m98)

Voilà la belle histoire que vous attendiez, Faustine Bollaert n'a qu'a bien se tenir. Scrubb sort de JUCO, Junior College, c'est-à-dire l'antichambre de la NCAA pour ceux qui n'ont pas obtenu de bourse - comme les collègues de Midnight on Campus l'expliquent parfaitement ici. Scrubb a dominé durant ses deux années et se présente avec la confiance d'un type qui n'a affronté que des joueurs de moins de 20 ans. Mais : athlétique, peut shooter de loin, ne rechigne pas au contact. On a très peu vu jouer, mais ça se tente vu la taille et le potentiel.

N°59 : Filip Petrusev (Gonzaga, 20 ans, 2m11)

Ce bon vieux Filip a eu le nez creux, il a préféré filer au Mega Bemax pour assurer un salaire l'année prochaine, sans renoncer à sa draft. Résultat, il pourrait se faire stasher et continuer à progresser. Brute au poste bas, hyper efficace près du cercle et à mi-distance, il a un peu progressé dans son jeu de jambes défensif cette saison, tout en profitant d'un collectif fort à Gonzaga. On le voit difficilement défendre sur les extérieurs, mais si l'équipe adopte un système lui premettant de rester près du cercle, why not. Il ne sait pour l'instant pas tirer de loin.

N°60 : CJ Elleby (Washington State, 20 ans, 1m98)

Il ne doit sa présence ici qu'à la 30e place sur son board accordée par le béotien Alex. B., qui néanmoins a le droit de vote comme tout le monde. En forte progression cette saison, capable de se créer son tir, il saura probablement défendre avec moins de fardeau offensif. Un pari à tenter, ce qui peut être dit de tout prospect à ce niveau de la draft.

 

Nos 20 undrafted préférés :

Il est nécessaire de préciser que certains joueurs ne sont pas dans le top 60 consensus mais font partie de certains top 40 personnels des membres du jury (Nate Hinton, Uros Trifunovic, Abdoulaye N'doye). Entre la 40e place et la 80e, il y a souvent moins de différence de niveau qu'entre la 1e place et la 10e. C'est pour cette raison (entre autres) que des joueurs non draftés réussissent régulièrement à casser la baraque et faire leur trou en NBA. Ne négligez pas les noms qui suivent.

61 / Nate Hinton

62/ Markus Howard

63 / Uros Trifunovic

64 / Udoka Azubuike

65 / Jalen Harris

66 / Abdoulaye N'doye

67 / Paul Eboua

68 / Karim Mane

69 / Sam Merrill

70 / Rokas Jokubaitis

71 / Myles Powell

72 / Henri Drell

73 / Trevelin Queen

74 / Vit Krejci

75 / Mason Jones

76 / Malik Fitts

77 / Omer Yurtseven

78 / Naji Marshall

79 / Trent Forrest

80 / Nikolaos Rogkavopoulos