Attention aux late-bloomers : Nico nous avait prévenu dès la pré-saison, on aurait bien fait de prendre des notes. Malgré ses (déjà) 22 ans, Obi Toppin progresse encore de jour en jour. Simplement remarqué pour son physique bondissant et son efficacité en tant que freshman, il a totalement explosé en tant que sophomore, emmenant Dayton vers une saison historique, malheureusement avortée. Toppin ne semble pas avoir l'âme d'un leader mais ne s'est jamais caché dans les grands matchs. Mieux, il a montré qu'il était un vrai joueur d'équipe, ne tirant pas la couverture à lui, ce qu'il aurait pu aisément commettre (on remercie aussi le coach, Anthony Grant).

Physiquement bondissant on l'a dit, Toppin dunk tout ce qui bouge malgré un modeste 2m06 : laisser le s'approcher du cercle et son efficacité sera exceptionnelle. Mais il sait aussi tirer, avec une belle fluidité sur le catch and shoot, et poser le ballon au sol si la défense le colle d'un peu trop près. Offensivement, une arme de destruction réelle, déjà capable d'être une option n°3-4 d'une équipe NBA. Défensivement, en revanche, il doit avoir plus d'impact sur le jeu s'il veut faire un jour partie d'une équipe qui gagne. Son centre de gravité est haut, il manque énormément de force par rapport à son gabarit : trouver la balance entre plus de solidité et une explosivité intacte sera délicat. Plus inquiétant, il semblait parfois peu impliqué mentalement en défense. Il a débuté de le basket sur le tard, il a grandi tardivement (non recruté à sa sortie de lycée) : le parcours typique de l'outsider chouchou des fans.