Diakite est devenu grand le jour où il a rentré un des tirs les plus importants de l'histoire de l'université de Virginie, permettant à son équipe d'arracher la prolongation face à Purdue lors de la March Madness 2019, compétition ensuite remportée avec brio par KYLE GUY et les autres (à voir ici). Des hanches fluides malgré une mobilité latérale moyenne, des bras téléscopiques, un timing de saut précis et un bas du corps solide, c'est pourtant en défense que Mamadi présente le plus de garanties. À plus de 23 ans, on est en droit d'attendre un joueur mature et conscient de ses forces et faiblesses : Diakite l'est, pour sûr. Sortant de quatre années sous les ordres d'un des (le ?) meilleurs coachs NCAA (Tony Bennett), il a développé, surtout cette saison, un tir de loin (catch and shoot quasi exclusif) et à mi-distance (il sait se le créer). Sa réussite au cercle (66%) a pâti du quasi néant offensif de Virginia cette saison (70% de réussite l'an passé). Il projette d'être un bon shooteur, bon défenseur en aide, mais peut-il prouver sa valeur lors des switchs qu'on lui opposera ? S'il suit les petits suffisamment pour rendre leurs tirs difficiles, il aura une carte à jouer en NBA. Sinon, l'Europe lui tend les bras, car le joueur né à Conakry (Guinée) est un pro, c'est certain.