Il arrive avec l'étiquette de joueur le plus expérimenté au haut niveau de cette draft, à 19 ans tout juste : maturité donc. Celle d'avoir grandi dans un club à forts moyens et hautes ambitions, auprès d'un coaching staff à la fois dévoué pour le développer mais aussi axé sur la victoire du groupe. Bref : un environnement professionnel, sans cadeaux, sans passes-droits, compétitif. Il s'en est sorti, malgré un opus 19-20 décevant pour certains. Ses coachs l'expliquent par une préparation tronquée avec une vilaine blessure et un voyage avec l'Equipe de France, au détriment d'un travail individuel. Maledon devait travailler le physique, la latéralité, la force et technique pour passer les écrans sans encombre : ce manque s'est traduit par un début de saison poussif.

Il ne sera sans doute jamais un énorme défenseur, mais on peut espérer qu'il en devienne un meilleur que cette saison, où on l'a vu avoir de bons passages. Peut-être doit-il défendre sur des postes 2, moins rapides ? Offensivement, il a la maturité et le savoir-faire sur pick'n roll qui ne fait pas forcément lever les foules mais qui est efficace. Son tir progresse de jour en jour. Son éthique de travail, de l'avis de tous, est exceptionnelle. C'est ce dernier point qui peut faire de lui un joueur NBA dans la durée. Les outils sont là, sans être exceptionnels, mais le QI et la force de travail s'échangent très cher dans les bourses du scouting.