Il y a 1 an
Points forts
- athlète NBA
- agressif en drive
- polyvalence offensive et défensive
Décent, mais à travailler
- shoot extérieur (régularité)
- défense 1vs1
- création pour autrui
Points faibles
- pourcentage aux lancers-francs
- pertes de balle
Star lycéene, international jeune (U16 et U17 avec les USA), le Texan Ronald Holland II (natif de Duncanville, TX) a attiré les offres de certains des meilleurs programmes universitaires du pays avant de s’engager avec Texas. Puis d’y renoncer. Préférant signer avec l’équipe de G-League Ignite. L’Ignite, équipe censée développer de jeunes talents dans le giron NBA va s’éteindre sans gloire cette année. Un contexte qu’il faut garder en tête pour évaluer tous les prospects présents dans l’équipe cette année (Buzelis, Smith, Pate, Almansa,...).
Physiquement, Ron Holland est un joueur puissant, très délié, rapide et qui va haut : un athlète taillé NBA. Autour des deux mètres (on attend le NBA Combine) et des 95kg, doté d’une envergure de 2m05, il sait utiliser ses atouts physiques en attaque et en défense. Il a été blessé deux fois cette année et sa carrière en G-League 2023-24 est de 29 matchs.
En effet, Holland peut être projeté comme un fort two-way player mais il faut préciser ce qu’on voit de lui en attaque et en défense. D’abord en attaque, c’est un ailier capable d’agresser le cercle en drive : que ce soit sur jeu placé ou en transition. Une fois lancé en contre attaque (souvent après un de ses rebonds), il est difficile de l’empêcher d’aller jusqu’au cercle sans faire faute. Rapide, puissant, verticale il a les atouts d’un fort finisseur au cercle. Il sait aussi le faire sur jeu placé grâce à un maniement de balle correct ou sur attaque du Close-out. Il possède un fort premier pas mais aussi une vitesse d’appuis qu’il sait varier : intéressant quand la porte se referme et qu’il faut patienter pour trouver un coéquipier démarqué. C’est aussi un fort finisseur sur demi-terrain une fois lancé après un cut ou un main-à-main. On peut noter qu’il est plus à l’aise pour dribbler main gauche que pour finir. Statistiquement, il est à plus de 66 % de réussite avec une bonne invention au cercle.
Plus loin de l’arceau, coté tir, tout est compliqué cette année même si on devra nuancer les chiffres. Commençons par les pourcentages qui sont faibles : Holland est à 24 % à trois points (3,6 tentatives par match et 48 au total). Que ce soit en Catsch&Shoot (la grande majorité, 83%) ou en Pull-up, le tir n’est pas rentré régulièrement. Coté Mid-Range, le pourcentage est à 29 % (21 tentatives) et l’indicateur lancers-francs n’est pas reluisant avec 76 % (pour 5 tentatives par match).
Pointons le fait que le jeu proposé par la feu-GL Ignite n’était pas à la hauteur dans le jeu d’équipe et les résultats. Difficile dans le contexte de mettre Ron Holland (ou un autre ?) dans les meilleures conditions au shoot. De plus, on lui demandait beaucoup dans un rôle qui n’est pas le sien : initiation du jeu et parfois première option en attaque. Holland est très bon quand il a un rôle plus secondaire comme on l’a vu au U17, entouré de forts joueurs. Pour appuyer cela, il apparaît comme un streaky-shooter : capable de séries sans jamais baisser sa confiance. Parce que oui, le geste est bon sans Red-Flag évident.
Par contre, si la taille est plus modeste que prévu, il devra développer un jeu de création pour exister sur les postes de guard. On ne l’a pas beaucoup vu cette année à part par flashs, ce qui le projetait plus comme connecteur que comme créateur. Les 3 balles perdues par match n’ont pas rassuré (avec un ratio 2,5 assists / 3 to inférieur à 1).
En défense on aime quand il est agressif et présent sur les lignes de passe par exemple (2,5 vols de balle par match). Long et costaud, il a prouvé dans différents contextes (GL Ignite, WC u17, high school) qu’il pouvait défendre sur plusieurs positions. On peut le projeter en défense sur des guards et des petits ailiers en pros. Il a des jambes solides et une vitesse de corps suffisante pour cela. Agressif, il l’est aussi aux rebonds avec presque 7 prises par match cette année. Reste, comme pour la précision du shoot, à être plus régulier. Le contexte et les blessures ne l’ont pas aidé.
Au bon endroit (donc dans la bonne équipe au bon moment), avec une bonne compréhension de ce qu’il peut apporter des deux cotés du terrain (et certaines itw le laissent penser), Ron Holland peut devenir un joueur très solide dans un 5 NBA : il y a tellement à aimer et à développer. On le voit projeter comme un arrière polyvalent des deux cotés du terrain et peut être comme celui qui pourrait dépasser les attentes dans cette draft sans véritables stars annoncées.
Projection dans le board Envergure : 10ème