Championnat du Monde u17 (juin 2022)

6.1 points, 3.3 rebonds, 1.9 passes, 2 interceptions de moyenne en 23 minutes de temps de jeu

L’autre joueur de Valence a, lui aussi, été moins en vu lors de ce championnat du monde. Lui aussi impressionnant à Belgrade, le meneur ibérique a perdu de son impact au fil des rencontres. Passant de 27 minutes en moyenne sur les quatre premières rencontres à 17 minutes sur les trois dernières parties du tournoi. La principale raison de cette baisse peut-être son hypoglycémie. A plusieurs reprises, on a vu Lucas Mari se faire traiter sur le banc par le staff espagnol. Une raison, l’enchaînement des matchs : 7 en 9 jours.

Sur le terrain, pourtant, Lucas Mari a fait ce qu’il sait faire de mieux : faire jouer les autres. La passe est également l’arme principale de son jeu. Le meneur ibérique est capable de faire toutes sortes de passe et cela dans plusieurs contextes. Il termine pourtant avec seulement 1.9 passes décisives de moyenne. Le Valencian s’est aussi montré adroit au tir avec du catch-and-shoot, du tir à mi-distance en sortie de dribble, de la création d’espace pour attaquer le panier. Il conclut son tournoi à 5/12 de loin (42%).

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ANGT Belgrade (février 2022)

L’autre diamant de l’équipe espagnole c’est lui, Lucas Mari, l’extérieur né en 2005. Comme son coéquipier Sergio De Larrea, Mari est un joueur capable de tout faire en attaque, un joueur superbe à voir jouer et très fluide balle en main. On l’a aussi vu très vocal, toujours à encourager et motiver ses coéquipiers.

En attaque, si De Larrea possède une capacité de scoring plus élaboré, Mari a impressionné par sa maitrise et ses bons choix (24ASTS/3TO en 4 matchs), étant capable de créer magnifiquement en transition et sur demi-terrain. Renversements à une main sur Pick-&-Roll, passes main gauche à l’aveugle, l’espagnol a vraiment régalé les observateurs présents. Bon dans le drive-&-kick, Mari a aussi pu peser en transition, avec une équipe de Valence qui courait beaucoup. Le tir était peu en réussite, mais les flashs à mi-distance sont rassurants, tout comme le jeu intermédiaire (flotter/leaner), qui illustre un très bon toucher (tout comme son 7/8 aux LF).

Défensivement, Mari sent le jeu. Très à l’aise en chasseur loin du ballon, ses yeux sont toujours actifs, il coupe très bien les lignes de passes. Musculairement plutôt développé sur le haut du corps, il tient les duels, peut contenir des joueurs de sa taille sur pénétration. Il ne sera jamais un défenseur dominant, mais en terme de défense collective, le prospect ibérique sera un vrai soldat. Sa mentalité se retrouve également dans son jeu défensif : très vocal, il communique tout le temps et replace ses coéquipiers. A revoir rapidement en FIBA pour confirmer tout le bon entraperçu à Belgrade.