Il y a 7 mois
Points forts
- Impact défensif
- Protection d'arceau
- Rebond
- Ecrans
Décent, mais à travailler
- Passe
- Mobilité
- Finition au cercle
Points faibles
- Shoot
- Spacing
- Minutes limitées
Intérieur remplaçant pour sa saison freshman la saison dernière, Donovan Clingan avait remporté le titre universitaire avec son équipe de UConn. Cette année, ils tenteront de réaliser le back-to-back, mais cette fois, avec le géant en titulaire. Originaire du Connecticut, c'est tout logiquement qu'il avait choisi les Huskies comme programme, et il est très rapidement devenu le chouchou des fans. Avec des belles promesses sur sa première saison, il était très attendu cette année. Avec ses 2m18 pour 125kg, Clingan ne passe pas inaperçu sur le parquet. Autant visuellement, que dans l'impact sur le match.
Avant d'aborder son jeu plus en détail, il faut parler de son problème majeur à l'heure actuelle. 21.2 minutes/match, c'est bien trop peu, en plus de plusieurs rencontres manquées à cause de petites blessures au pied. Une incapacité à rester longtemps sur le parquet, causée par une tendance à faire trop de fautes ainsi que des problèmes de moteur. Des limitations physiques compréhensives quand on voit son activité sur le parquet qui est plutôt impressionnante, tant il multiplie les écrans, les jeux au post, les pick and roll, les batailles au rebond et les contacts. Il est clair que les minutes ainsi qu'une place de titulaire dans la potentielle meilleure équipe du pays ne s'obtiennent pas facilement.
Défensivement c'est un « game changer ». La protection d'arceau est élite, la dissuasion est flippante, tandis que la mobilité est sacrément correcte pour quelqu'un d'aussi grand. Une taille et un timing qui lui valent d'avoir 2,2 contres en 21 minutes (soit 4,4 contres per 40 minutes), main gauche, main droite ou à deux mains. Des contres qui restent toutefois très proche du panier. Et s'il ne fait pas de contre c'est soit que l'adversaire a renoncé à attaquer le panier, soit que le contest était trop bon pour l'attaquant tant Clingan arrive à défendre droit et encaisser le contact. Dans le trafic, il se déplace plutôt bien et est capable sur quelques pas de suivre le joueur adverse pour l'empêcher de scorer. Évidemment, il aura du mal à défendre sur les guards adverses au large, sa mobilité n'étant pas bonne à ce point. Coté rebond, sans être un ultra athlète, sa capacité à s'imposer physiquement et sa taille lui permettent d'être un excellent gobeur de rebond.
En attaque, Donovan Clingan pose aussi beaucoup de problèmes à ses adversaires au niveau universitaire. Il est d'abord un scoreur efficace au cercle. Encore un peu frustre dans sa finition, il finit tout de même à 70% dans ce secteur. Ses qualités de rebondeur se retrouve également en phase offensive et il offre à ses coéquipiers un grand nombre de secondes chances. Son travail de l'ombre sur ses poses d'écrans est monstrueux, il n'est pas du tout étonnant de le voir poser 3-4 écrans sur une seule phase offensive. Des écrans qui sont la plupart du temps bien posés et qui régalent les shooters autour de lui. Clingan est également intéressant sur pick and roll, et roule très bien vers le cercle, s'alimentant la plupart du temps sur ce type d'action. Au poste, il n'est pas le joueur le plus impressionnant, il manque encore un peu de technique et de footwork pour battre le pivot adverse. De ce fait on le voit souvent chercher à distribuer des bons ballons dans cette situation, et avec des joueurs actifs off-ball (Karaban, Spencer, Newton...) il laisse entrevoir une qualité de passe de plus en plus importante chez les « bigs ». Enfin, son vrai point noir est évidemment le shoot. Clingan ne shoot pas (ou quasiment) et de ce fait limite clairement son upside. Seulement cinq tirs à 3 point tentés cette saison pour une seule réussite, qu'on peut ajouter à son faible % sur la ligne des lancers-franc (56% sur 4,2 tentatives/match).
Le cas de Donovan Clingan divise. Sans aucun signe de progrès depuis la saison dernière sur son shoot, dur de l'imaginer en NBA à la recherche de toujours plus de spacing. Il se fera aussi certainement cibler sur des switchs et sera régulièrement mis en difficulté au large. On peut également se demander comment ses difficultés à rester sur le terrain se traduiront à l'étage supérieur. Toutefois, il est possible qu'aux yeux de certaines équipes, le niveau de protection d'arceau, d'impact défensif, d'activité au rebond et d'efficacité au cercle pourront suffire pour valoir d'être sélectionné au premier tour de la Draft.