Equipe de France U17 : des prospects à tout les étages
Il y a 2 ans
Troisième de ce championnat du monde U17, la génération 2005 tricolore revient d'Espagne une médaille autour du cou. Récapitulatif des présentations du roster présent à Malaga. Une génération dont on reparlera souvent dans les mois à venir.
Les têtes d'affiches
Alexandre Sarr - 2.13 m - Overtime Elite
12 points, 3.9 rebonds, 1.4 contres de moyenne en 18 minutes de temps de jeu
Connu par le nom et un peu moins pour son jeu, les choses ont changé lors de ce championnat du monde u17. Le pensionnaire d’Overtime Elite a commencé doucement avant de prendre de plus en plus de place dans le jeu de l’Equipe de France. A chaque match, les observateurs dans la salle ont découvert quelque chose de nouveau dans son jeu. L’ancien du Real Madrid est un poste 4/5 fluide et mobile.
Durant ce tournoi, il s’est montré intéressant sous le panier avec un footwork supérieur à ses adversaires qui lui permet d’éliminer et de conclure près du panier (pump-fake, feinte de départ...). Toutefois, la prise de décision est parfois un peu lente. Il reçoit le ballon puis cherche, regarde ce qu'il peut faire avant d’exécuter. Le handle est bon pour un joueur annoncé à 2.13 m et qui pourrait encore grandir dans les mois à venir. Pour autant, Alexandre Sarr s’est montré capable de prendre des tirs à mi-distance et de loin. Notamment en catch-and-shoot à trois-points.
Défensivement, le joueur d’Overtime Elite s'est peu montré à son avantage au niveau des rebonds. Avec seulement 4 prises par match, bien loin des autres big men, Alexandre Sarr a surtout un manque de prise de décisions. A plusieurs reprises, notament sur les lancers-francs, le joueur d'OTE s'est fait battre dans la bataille du rebond par manque d'écran retard. Mais il s'est aussi montré à son avantage avec une aptitude à pouvoir switcher sur plusieurs positions impresionnant pour un joueur de son gabarit. On a aussi pu voir une capacité à protéger le cercle avec près de 2 contres par match lors de cette campagne u17.
Mohamed Diawara - 2.06 - Paris Basketball
4.3 points, 3.7 rebonds, 1.1 passes, 1.3 interception de moyenne en 20 minutes de temps de jeu
Après une saison avec les espoirs du Paris Basketball et deux présences à l’ANGT (Patras et Belgrade), Mohamed Diawara faisait cet été face à un nouveau contexte et de nouveaux coéquipiers. Titulaire induscutable de cette Equipe de France u17, le point-forward parisien s’est une nouvelle fois montré à son avantage. Principalement utilisé au poste 4, le Parisien s’est montré fluide dans les déplacements, agressif vers le panier (transition et phases arrêtées) et capable d’être une menace à l’extérieur avec des tirs à trois points (2.1 tentatives à trois points, 2/15, 13% de réussite).
A terme, il pourra, sans doute, monter le ballon et être dans l’initiation de l’attaque de son équipe. En Espagne, avec peu de ballon en main, Mohamed Diawara n'a affiché que 1.1 passes décisives dans une équipe assez statique alors qu'il est très bon dans la passe dans la course. Du coté de la défense, Mohamed Diawara a été le leader de l'équipe. Il s’est souvent occupé du porteur de balle, et très bien. Le Parisien peut défendre sur un peu près tout le monde dans sa catégorie d’âge du fait de son corps, son envergure (2.21 m) et ses qualités athlétiques.
Pacôme Dadiet - 2.00 m - Paris Basketball
4.8 points, 1.2 rebonds, 2.2 passes de moyenne en 14 minutes de temps de jeu
Utilisé en sortie de banc, Pacôme Dadiet a connu une compétition tronquée par une blessure au poignet droit lors du second match de poule contre le Canada. Bandé dans un premier temps, il est apparu, sur le banc, avec une attelle lors des confrontations contre la Nouvelle-Zélande et le Japon. Il est réapparu en quart de finale contre la Slovénie. Diminué, le Parisien a tout de même été important et décisif pour permettre à la France de s’offrir une demi-finale (12 points (4/5 aux tirs, 2/2 à trois points), 4 passes en 19 minutes de présence sur le parquet).
Sur l’ensemble du tournoi, Pacôme Dadiet s’est montré moins en phase que précédemment, notamment lors des ANGT de Patras et Belgrade. Celui qui, normalement, jouera l’Euro Cup avec le Paris Basketball la saison prochaine, a semblé ne jamais avoir trouvé son rôle sur le terrain avec le troisième plus faible temps de jeu de l'équipe (devant Maxime Logue et Elijah Lamart). Pacôme Dadiet n'a pris que 19 tirs (catch-and-shoot, pull-up mi-distance) sur l'ensemble du tournoi, dont 6 trois points (3/6 dont un 2/2 contre la Slovénie), soit moins de 4 tirs par match (3.8). Trop peu pour avoir un impact.
L'impact s'est donc fait ressentir à la passe. Avec plus de 2 passes décisives par match (11 en cinq matchs), le Parisien a montré qu'il pouvait créer pour les autres. Des flashes déjà vus la saison passée avec les Espoirs. Une création visible contre le Canada et la Slovénie, respectivement 6 et 4 assists. Deux matchs où il est resté le plus longtemps sur le terrain et a été le plus efficace (6 et 12 points, ses plus hautes marques sur le tournoi).
Zaccharie Risacher - 2.02 m - ASVEL
10.4 points, 4.4 rebonds, 2.6 passes, 1.1 contres de moyenne en 20 minutes de temps de jeu
Le joueur de l’ASVEL n’a pas été le plus en vu lors de ce championnat du monde u17. Avec très peu de ballon entre les mains, l’ailier n’a pas pu/su se montrer et avoir un réel impact sur le jeu de l’Equipe de France. Les seules fois où c’est arrivée, c’était face à la Nouvelle-Zélande (dernier match de poule - 19 points à 4/5 à trois points). L’ailier Villeurbannais a pris confiance en inscrivant quatre trois points consécutifs. Ainsi que face à la Slovénie en quart de finale (14 points (2/2 à trois points), 8 rebonds et 4 passes).
Pour le reste de l’attaque, on a essentiellement vu des flashs : à la passe/création pour les autres (pour les coupes), dans l’attaque du panier (dunks dans le trafic) et dans le dribble (cross-over, changement de main dans le dribble). Des éléments qu'on aimerait voir plus souvent. Au niveau du tir, il affiche une réussite globale de 36% à trois points (9/25) avec 3.6 tentatives par rencontre.
Autrement, Zaccharie Risacher s’est essentiellement illustré en défense. De ce côté du terrain, on a pu observer du contre mais également un joueur capable de switcher et avoir un impact on et off ball. On notera aussi une bonne activité aux rebonds. Un aspect du jeu où le joueur de l'ASVEL s'est toujours battu que ce soit en attaque (1.4 rebond offensif de moyenne) et en défense (3 par match).
La surprise
Ilane Fibleuil - 1.96 m - INSEP
12.6 points, 5.9 rebonds, 1.9 interception en 19 minutes de temps de jeu
La bonne surprise du tournoi côté Bleus. Le pensionnaire de l’INSEP a montré énormément de choses et a impressionné les différents scouts NBA et assistants d’universités présents à Malaga. Des performances qui lui ont permis d’être nommé dans le cinq idéal du tournoi.
Un événement durant lequel Ilane Fibleuil a, notamment, impressionné par ses capacités athlétiques. L’arrière du Pôle France à le dunk facile lorsqu’il parvient à s’ouvrir le chemin du panier ou en transition. En plus de cela, l'arrière a montré qu’il pouvait tirer à mi-distance et à trois points (8/13 à derrière la ligne soit 61.5% de réussite). Des tirs, et des points, venus de différentes manières : pull-up et step-back à mi-distance, et du catch-and-shot à trois points.
La marge de progression se trouve surtout balle en main. Le dribble n’est pas toujours là et il ne sait pas encore faire jouer les autres car son jeu de passe et vision du jeu restent pour le moment assez limité.
Les autres
Killian Malwaya - 1.95 m - ASVEL
8.1 points, 3 rebonds, 0.7 passes en 17 minutes de jeu
Utilisé en sortie de banc dans les premiers matchs, le deuxième joueur de l’ASVEL a eu du mal à entrer de ses parties. Il a fallu attendre la confrontation contre le Canada pour le voir tenter des choses et se libérer. La sélection n’a pas toujours été bonne mais on a pu observer un joueur capable d'attaquer le cercler avec et sans ballon, de tirer après son dribble et en catch-and-shoot. C’est un joueur toujours autant actif et présent aux rebonds offensifs qu’on a pu observer (1.9 prises par match). Comme lors de l'ANGT de Belgrade en février dernier. Le petit hic sur le tournoi aura été ses lectures d’écrans en défense. Pas toujours bonnes, il se retrouvait souvent en retard dans et son vis-à-vis se retrouvait avec de l’espace pour attaquer. Une évolution à surveiller la saison prochaine avec les espoirs de l'ASVEL.
Ilan Pietrus - 1.88 m - SIG Strasbourg
10.9 points, 2.9 rebonds, 3.1 passes, 1.3 interception en 21 minutes de temps de jeu
Le joueur de la SIG a connu un début de tournoi très bon avec de l’activité, des bons choix et de la réussite aux tirs. Malheureusement pour lui, cela n’a pas duré l’ensemble du championnat du monde qu'il termine avec une réussite générale de 47% et 29% à trois points (8/28 - 4 tentatives par rencontre). Le Strasbourgeois a toujours du mal lorsqu’il faut attaquer le cercle ou faire jouer son équipe. Les décalages à la passe son trop rares. Ses passes décisives sont le plus souvent arrivées sur du jeu rapide. Il est également en difficuluté pour prendre l’avantage sur ses vis-à-vis direct et se frayer un chemin vers le cercle. Chose dans laquelle il est un peu plus alaise en transition de fait de sa vitesse balle en main. On notera cependant le très peu de perte de balle sur le tournoi tout en étant le joueur avec le plus de temps de jeu des Bleus avec 21 minutes. Il termine avec seulement 7 turnovers, soit un par match.
Noah Penda - 2.00 m - INSEP/Vichy-Clermont
7.5 points, 4.3 rebonds, 2 passes, 2.3 interceptions en 18 minutes de temps de jeu
Touché à la cheville en huitième contre le Japon, l’intérieur du Pôle France a du manqué le quart de finale contre la Slovénie. Une blessure qui pourrait lui coûter sa participation à l’EuroBasket u18 à Izmir (30 juillet-7 août) alors qu’il devait y participer. Sur le terrain, Noah Penda s’est montré comme le leader de l’Equipe de France, notamment en défense. Une partie du jeu où il a été très bon sur l’ensemble du tournoi de part son activité, son intéligence et de sa polyvalence. En témoignent ses 2.3 interceptions par match (dans le top 10 de la compétition).
En attaque, le futur joueur de Vichy-Clermont s’est montré polyvalent en étant capable de passer, d’attraper-tirer mais aussi de se créer le chemin vers le panier via les miss-match. Défendu par des joueurs intérieurs, il était plus rapide qu’eux et pouvait terminer près du panier. Une chose notamment vu à plusieurs reprises contre l'Espagne et la Lituanie. La marge de progression se situe aujourd'hui sur le tir, notamment à trois points. Avec seulement 1.3 tentative par match sur le tournoi pour 25% de réussite, ce sera l'élément à scruter la saison prochaine en Pro B.
Mais encore…
Moins attendus, Théo Pichard, Wilson Jacques, Maxime Logue et Elidjah Lamart ont été en vus par séquence. Théo Pichard (1.96 m - INSEP) par sa capacité à faire les bonnes passes (co-meilleur passeur de l'équipe avec 3.1 assists/match), Wilson Jacques (2.15m - INSEP) par son énergie sur le terrain, sa présence aux rebonds (2.7 prises de moyenne en attaque, 2.3 en défense, pour une moyenne générale de 5 rebonds), Maxime Logue (2.02 m - INSEP) par des fulgurences offensives et Elidjah Lamart (1.95 m - Cholet Basket) par sa défense sur le porteur de balle.