Championnat du monde u17 (juin 2022)
4.3 points, 3.7 rebonds, 1.1 passes, 1.3 interception de moyenne en 20 minutes de temps de jeu
Après une saison avec les espoirs du Paris Basketball et deux présences à l’ANGT (Patras et Belgrade), Mohamed Diawara faisait cet été face à un nouveau contexte et de nouveaux coéquipiers. Titulaire induscutable de cette Equipe de France u17, le point-forward parisien s’est une nouvelle fois montré à son avantage. Principalement utilisé au poste 4, le Parisien s’est montré fluide dans les déplacements, agressif vers le panier (transition et phases arrêtées) et capable d’être une menace à l’extérieur avec des tirs à trois points (2.1 tentatives à trois points, 2/15, 13% de réussite).
A terme, il pourra, sans doute, monter le ballon et être dans l’initiation de l’attaque de son équipe. En Espagne, avec peu de ballon en main, Mohamed Diawara n'a affiché que 1.1 passes décisives dans une équipe assez statique alors qu'il est très bon dans la passe dans la course. Du coté de la défense, Mohamed Diawara a été le leader de l'équipe. Il s’est souvent occupé du porteur de balle, et très bien. Le Parisien peut défendre sur un peu près tout le monde dans sa catégorie d’âge du fait de son corps, son envergure (2.21 m) et ses qualités athlétiques.
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Paris Basketball (saison espoirs 2021/2022)
8.2pts ; 5.3rbs ; 2asts ; 1.6stls ; 2.8TO à 32.5% aux tirs, 28% à 3pts & 55% aux LF en 27mins de moyenne
Voilà un joueur sorti de l'INSEP en catimini sans vraiment que l'on sache s'il était toujours ce grand shooteur et défenseur polyvalent que l'on avait aperçu en U15, ou s'il était déjà entrain de se bruler les ailes avant même le début de sa carrière. Dans une équipe parisienne qui a traversé la saison U21 dans les bas-fonds du classement, Diawara ne finit pas avec des statistiques incroyables. Question de contexte et de rôle. Avec l'équipe de France cet été (un peu), mais surtout avec les équipes Next Generation de l’ANGT, on a retrouvé l'éclat d'un joueur qui a tout d'un futur diamant.
Exit les 2m02 de l'ancien joueur de Charenton et du Centre Fédéral. Exit aussi le statut de non-porteur de balle, de joueur qui attend dans le corner pour prendre des tirs à 3pts, en difficulté sur la remontée de balle. Bienvenue à la nouvelle version de Mohamed Diawara, plus proche des 2m06 et d'un profil de joueur à tout faire. Remonter le ballon, prendre des picks, poser des écrans, driver, passer, créer pour lui, créer pour les autres. Tirer à 3 points les pieds dans le parquet sur Catch-&-Shoot, après un dribble, quand son vis-à-vis passe sour l’écran. Mi-distance grâce à un tir bien équilibré. Mohamed Diawara sait tout faire et il se plaît à faire briller Dadiet, son coéquipier au Paris Basketball. Par amitié, oui mais aussi parce que ça fait partie de lui. Briller seul n'a pas l'air de l'attirer et puis les tâches défensives, il y prend goût. On l'a vu tour à tour capable de mettre pression tout terrain sur le meneur pour ensuite éteindre une tentative d'un drive d'un ailier, puis ensuite protéger le cercle face à un pivot. Vous avez dit polyvalence ? Alors oui, il vaut beaucoup mieux que ses stats brutes en Espoirs. Oui, il vaut mieux que ses 28% à 3pts. Pas évident d'être celui qui créer le décalage, celui qui fait la passe et celui qui reçoit la passe dans cette équipe de Paris que l'on espère plus forte l'an prochain, pour voir Diawara et Dadiet mieux entourés.
Et je vous vois venir. Serait-il sans défaut ? Sans limites ? Ce futur Poste 4 de l'Equipe de France va devoir montrer un peu plus de constance, plus de régularité. A tous les niveaux : émotionnellement, dans le tir, dans l'engagement, dans son agressivité. Il nous a offert trop de matchs creux cette saison, on pourrait croire qu'il choisit ses matchs. Quand on a 40 ans et la sève d'un arbre centenaire OK, quand on a l'âge de Mohamed, non. Il va falloir aussi grandir dans le leadership, ne pas accepter de se faire rouler dessus, ne pas baisser la tête quand ça va mal. Globalement, l'équipe parisienne, avec deux pépites comme celles là, ne doit pas être un tapis sur lesquels les centres de formation haut de gamme (style ASVEL ou Cholet) viennent s'essuyer les pieds deux fois par an.
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ANGT Patras (2022)
Coaché par Vassilis Spanoulis au sein de la Next Gen Team de Patras, Mohamed Diawara a marqué les esprits de tous les observateurs présents le week-end passé en Grèce. Tellement que même blessé et pas à 100% sur une partie du tournoi, son entraineur ne pouvait se passer de sa présence sur le terrain (116mins joués sur les 4 matchs).
Pièce majeure du futur du Paris Basketball il est déjà un joueur majeur en Espoirs cette saison (26mins de jeu par matchs), Diawara était le couteau-suisse de son équipe. Il a montré toutes les qualités qu’on lui connaît, étant capable de passer/dribbler/shooter (15asts & six 3pts réussis en 4 matchs) et de défendre toutes les positions. Ce n’est pas surprenant, car tout cela était visible par flashs cette saison avec l’équipe espoir du Paris Basketball, mais c’est encourageant de le voir aussi à l’aise au niveau U18 européen. Sa longueur a été un calvaire pour les joueurs qu’il a défendu, et son dribble, qui est en constante amélioration depuis des mois, a semblé très solide pour un joueur de sa taille. Les statistiques ne sont pas incroyables, mais on a vu un tir extérieur solide (le 4/6 aux LF et les flashs à mi-distance et sur les longs 3pts sont rassurants), un joueur très précieux aux rebonds (24 rebonds en 4 rencontres), un leader vocal dans une équipe qu’il ne connaissait pas, le tout en étant gêné au genou. Le parisien doit encore améliorer son accès et sa finition au cercle, mais Diawara est très jeune et son potentiel est immense.