Il y a 2 ans
Points forts
- Passer / Dribbler / Shooter à niveau moyen
- Progression d'années en années en NCAA
- Jeune pour un 3ème année
Décent, mais à travailler
- Appréhension défensive sur demi-terrain
- Finition au cercle
Points faibles
- Impossibilité de spécialisation ?
- Création aux tirs pour soi-même
Cela fait longtemps qu'on vous parle de Wendell Moore JR sur Envergure, mais pour être tout à fait honnête, j'avais quasiment fait une croix sur le bonhomme après ses deux premières saisons en NCAA. Embourbé dans des équipes en manque de talent (seul Jalen Johnson, Tre Jones & Vernon Carey JR sont dans des effectifs NBA aujourd'hui), Moore était aussi très jeune, très brut et pas prêt à assumer un rôle important dans une grosse cylindrée d'une des meilleures conférences du pays. Deux premières saisons galères donc (même si la 2ème il montrait, par moments, de vrais progrès), avant une troisième année extrêmement réussie. Leader vocal et vétéran d'une équipe ultra talentueuse, Moore faisait véritable lien entre les joueurs, occupait plusieurs rôles majeurs et a pu mettre en avant tous ses progrès. Présentation d'un futur glue-guy à l'étage professionel.
Commençons par la défense, et cela car c'est de ce côté du parquet que Wendell Moore JR m'avait pour la première fois intrigué. Stoppeur défensif avec Team USA lors de la Coupe du Monde U17 en Argentine (en 2018), Moore JR avait extrêmement bien géré Killian Hayes en finale, montrant ses qualités de playmaker (11stls sur la compétition) et sa polyvalence. A Duke, on a vu cette année un joueur qui devait s'occuper des ailes et du backcourt, un joueur qui pouvait à la fois gérer le Point of Attack, naviguer loin du ballon entre les écrans ou encore défendre en isolation sur des ailiers adverses. Moore JR faisait moins de fautes (62 cette année en 1324mins de jeu, contre 110 en 1262mins sur ces deux premières années en NCAA), lisait mieux les schémas adverses (même si il pouvait encore faire des erreurs parfois stupides). Moins playmaker défensif que par le passé, un staff NBA pourrait tout de même voir en lui un profil polyvalent et tirer avantage de ses attributs physiques. Moore JR est long, bouge bien latéralement, il a tout les attributs pour devenir un joueur positif de ce côté du terrain.
Mais ce qui a pleinement impressionné cette année en NCAA, c'est l'évolution de la palette offensive de Wendell Moore JR, et notamment de son efficacité offensive. On est passé de flashs très solides à un joueur qui, matchs après matchs, répétait des performances de haute voltige. Le jeu semble s'être grandement ralenti pour lui. Sur ses deux premières saisons, les flashs étaient présents mais Moore JR faisait trop d'erreurs pour être un attaquant efficace statistiquement. Il perdait énormément de ballons (109 sur ses deux premières saisons), semblait paniquer balle en main à la moindre pression d'un défenseur adverse. Et puis le tir n'était pas au rendez-vous. Même si j'étais toujours confiant grâce à un pourcentage aux lancers-francs très solide (81% aux LF en carrière NCAA, et cela sur 231 tentatives), Moore JR ne mettez rien à 3pts (26/92 à 3pts sur ses deux premières années universitaires) et avait même du mal à finir à 2pts. Cette année, le travail semble enfin payé. Le natif de Charlotte à shooté à 41% à 3pts (sur 126 tentatives) et à quasiment 41% sur les "longs 2pts" (sur 103 tentatives). Ce sont des chiffres que je ne le pensais pas capable d'atteindre, et ce sont des chiffres qui le rendent désormais crédible à un rôle en NBA. De plus, plus de 90% de ses tirs à 3pts étaient pris en Catch-&-Shoot cette saison, ce qui prouve qu'il a pu devenir une vraie menace loin du ballon. Il n'aura sans doute pas le ballon en NBA, ce qui rend ce tir extérieur en Spot-Up absolument nécessaire à son arsenal offensif. Moore ayant aussi progressé dans le playmaking (quasiment 22% d'ASTS cette année à Duke), on peut vraiment voir en lui un futur attaquant solide dans divers domaines. Il ne sera jamais élite dans un domaine, mais pouvoir faire plusieurs choses à un niveau moyen est attrayant pour les franchises NBA.
Bel exemple d'un joueur n'ayant pas été à la Draft trop tôt, Wendell Moore JR aurait pu être un bon exemple de "Pré Drafting" il y a deux saisons. Son profil physique et ses flashs des deux côtés du terrain intriguaient déjà les Front Office NBA. Mais en restant en NCAA, en jouant énormément de minutes pour l'un des programmes les plus denses du championnat, Moore JR a progressé et atteint aujourd'hui une réelle maturité dans son jeu. Assez pour une sélection cette année et un futur rôle de joueur de banc polyvalent à l'étage NBA.