Il y a 1 an
Points forts
- Arrière polyvalent
- Rebondeur
- QI basket
Décent, mais à travailler
- Qualités athlétiques
- Jeu en Pick and Roll & Création
- Finition dans la raquette
Points faibles
- Handle
Joel Ayayi est le frère de l’internationale française Valériane Vukosavljević et de Gerald Ayayi, meneur de l’Élan Béarnais (Jeep Elite). Capable de jouer meneur et arrière, il évolue depuis 3 ans à Gonzaga, équipe avec laquelle il est arrivé en finale de la March Madness en 2021. Arrière de grande taille (1m96), bordelais de naissance, Ayayi a évolué à l’Élan béarnais et au Centre Fédéral avant de rejoindre Gonzaga et la NCAA. Sélectionné 3 fois dans l’équipe nationale (U16/U18/U19), c’est donc un joueur qui connaît le milieu pro (à travers sa famille) et qui a connu différents championnats très jeune.
Il est toujours intéressant d’observer les prospects dans des contextes différents. Dans le cas d’Ayayi, il est aussi possible de suivre son évolution entre les compétitions. Voilà, résumé par Antoine Béranger et Alan Guillou, ce qui ressort de ses compétitions jeunes : en U18, Ayayi, alors red-shirt à Gonzaga (il n’a pas joué avec l’équipe), est utilisé comme 2, le shoot se met en place alors qu’il a la réputation d'être un meneur slasher au Centre Fédéral. En U19, il finit dans le 5 du tournoi, maintenant combo guard, il assume la création et le scoring. Très fort proche du cercle, il force un peu au shoot (30 % à 3 point) étant très sollicité offensivement. C’est le contraire de l’autre coté du terrain où il n'a pas eu à défendre le meilleur attaquant adverse sûrement pour le préserver. Alan Guillou note aussi que son poids pose problème au contact contre des joueurs puissants.
Deux ans plus tard, Ayayi s’est imposé dans le 5 d’un des plus gros programmes universitaires, avec le 2ème temps de jeu (31mins). Moins impliqué offensivement qu’en sélection, il s’est rendu indispensable dans de nombreux secteurs de jeu. En défense, il apporte une multitude de choses, qui aide l’équipe et caractérise le jeu de Gonzaga : des aides permanentes, de l’agressivité sur le porteur de balle (1.1stls), du close out et de la polyvalence. À 82 kg, il est capable de gêner les intérieurs au poste ou de rester face aux arrières adverses. Souvent juger sur sa défense individuelle sur le seul match contre Baylor (notamment contre Davion Mitchell), Ayayi vaut beaucoup mieux. Doué physiquement, il se déplace très vite pour couvrir le terrain et utilise son jump et son envergure (2m01) pour se battre aux rebonds : 5,3 prises défensives (18 contre Iowa) et meilleur rebondeur défensif de son équipe.Voilà deux secteurs projetables en pro : la défense, surtout loin du ballon et le rebond.
Offensivement, le shoot a continué a progressé durant ses deux années universitaires. Plus confiant, il a utilisé son tir à 3 en fin de match à des moments cruciaux (39 % de réussite pour 3 tentatives par match). Sa sélection de shoot est très NBA-compatible : beaucoup de trois points issus de passes et une majorité de shoot près du cercle, avec un pourcentage très haut (75%). Dans ce dernier secteur, sa capacité à lire les défenses et se déplacer et couper est létale. Il est aussi constamment à l’affût de rebonds offensifs. Il est un peu le Pipo Inzaghi du basket : toujours à se déplacer proche du panier adverse.
Son rôle de créateur est plus en retrait par rapport à ces démonstrations en bleu (16 % d’USG en 2020-2021 en NCAA, 16% d'USG en carrière NCAA). Il joue off-ball et sert souvent de relais offensif. Cependant, il sait trouver les shooters dans les corners et possède la lecture et la dextérité pour jouer du pick-and-roll. Ayayi possède une panoplie complète de passes, même en mouvement, et sait finir les contre-attaques. On le voit très peu au drive sur attaque placée, souvent main droite au dribble. Il encaisse bien le contact à la finition et possède une bonne vitesse. De manière générale, il met à profit son jeu quand l’équipe tourne bien et il sort peu du schéma de son équipe. Par contre, quand la dynamique collective coince, son poids offensif est parfois très neutre : la deuxième mi-temps contre Iowa et la finale de March Madness, contre Baylor, en son deux exemples.
Joel Ayayi est un arrière polyvalent (comme l’atteste son triple double le 9 janvier dernier), doué physiquement, à haut QI basket qui ferait un très bon joueur de complément dès sa première année.
Projection : second tour