Ça y est, il est l'heure. Après plusieurs milliers de minutes de visionnage de matchs, de décryptage de stats, de découpage de cheveux, on vous dévoile notre premier Big Board. Il s'agit de notre classement des meilleurs prospects probablement candidats à la draft NBA 2022. Dans la réalité des décisions le soir de la draft, chaque franchise NBA a son propre "Board". Plusieurs membres ont réalisé une classement individuel, ce que vous lirez ci-dessous sera donc la "moyenne" de nos avis. Nous n'avons pas adapté nos classements à des équipes - la "mock draft", tout simplement car on ne connait pas encore l'ordre des choix de draft, que la lottery déterminera en temps voulu. Ce classement bougera, mais déjà, nous avons plusieurs certitudes.

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En guise d'introduction, les règles, pour ceux qui n'ont pas suivi. Pour déclarer sa candidature à la draft, il faut être au minimum dans sa 19e année, c'est à dire pour 2022, né en 2003. Les joueurs évoluant en NCAA deviennent automatiquement éligibles lors de la draft qui suit la fin de leur cursus, quel que soit leur âge. Avant, il faut faire acte de candidature, engager un agent (les prospects ont maintenant le droit d'être "pré-candidat" pour prendre la température, puis de se retirer). Pour les joueurs internationaux, il faut faire acte de candidature aussi, mais le joueur devient automatiquement éligible l'année de ses 22 ans (né en 2000 pour cette draft), ensuite, s'il n'est pas drafté, il peut rejoindre la NBA en tant que free agent. Les règles sont écrites noires sur blanc dans le fameux CBA (Collective Bargaining Agreement). Passons aux questions qui fâchent.

Que vaut la draft 2022 ?

En une seule phrase on répondrait : "moyenne, pas exceptionnelle, plus d'incertitudes que d'habitude". Voilà l'état des lieux : le haut de la draft est dominé pour l'instant, assez unanimement, par un trio. Dans ce cas-là il existe deux options. Ou la draft est exceptionnelle car il s'agit de trois potentielles superstar qu'on a du mal à départager (du quasi-jamais-vu). Ou la draft ne comporte aucun potentiel franchise player, en tout cas à vue d'oeil. Certaines draft, comme 2017, se sont avérées faibles en haut mais pleines de surprises ensuite. Ici, passé le trio Holmgren-Banchero-Smith, on a une poignée de joueurs à ranger dans la catégorie "valeur-sûre avec upside". On parlera de Jaden Ivey, de Jalen Duren, peut-être d'Adrian Griffin Jr ou de Tyty Washington. Mais ce deuxième "tiers", n'est pas encore entièrement constitué, car chez tous les prospects de cette classe on aura au moins UN gros doute, un véritable élément qui pourrait faire échouer le pick. Ce deuxème "tiers", d'habitude assez facile à constituer, est un peu plus ardu ici. Ensuite, l'incertitude grandit, on arrive aux questions philosophiques de l'équipe choisissant avec un choix de draft entre 8 et 20 : dois-je prendre des risques ou non ? La draft est le moyen d'augmenter le talent dans son effectif sans payer, le plus rapide. Les autres étant : la free agency (réservé aux gros poissons) et le développement plus ou moins attendu de joueurs ayant été transférés. Étant données les pépites tombées entre 8 et 20 lors de la dernière décennie (Giannis, Booker, Mitchell) voire même plus loin (Butler, Jokic), certaines équipes vont forcément faire des paris. D'autres se contenteront d'ajouter de la valeur avec moins de potentiel, mais de manière plus certaine (Chris Duarte aux Pacers, Cameron Johnson aux Suns, Saddiq Bey aux Pistons). Au final, celui qui a raison c'est celui qui ne se trompe pas.

 

Facteurs X

Cette cuvée 2022 est intéressante à plusieurs points de vue. Le premier d'entre eux, c'est la situation globale. Nous sommes encore en pleine pandémie, elle a des conséquences sur le développement personnel des basketteurs. La génération qui arrive, côté états-unien, a manqué une bonne partie de sa dernière année de lycée, voire de ses deux dernières années. Pour les joueurs évoluant en NCAA, la saison est également tronquée. En Europe, comme le disait le membre de ce podcast/site et assistant-coach à la SIG, Romain Leroy, lors de notre dernier live Planète Draft, "les jeunes qui arrivent ont plus de lacunes". Ajoutez à cela le fait que la NCAA ait autorisé les seniors (dernière année) à rester un an de plus pour ne pas avoir une dernière année tronquée, on voit des minots de 18 ans affronter des pères de famille de 23-24 ans. Évidemment, la performance des jeunes prospects s'en ressent, d'autant plus qu'ils ont moins joué de matchs avant d'arriver à l'université que les générations précédentes. Les potentiels vont peut-être éclore plus tard, ou moins bien. Une équipe NBA qui signe un premier tour de draft le fait généralement pour 3-4 ans : un retard sur le développement met en péril le bien-fondé de la mise. Concrètement, on voit aujourd'hui de nombreux prospects avec de grandes lacunes - fixables, mais grandes - qui mettent en péril la projection de l'utilité du joueur à draft +1 ou draft +2 ans. On dit souvent qu'il est nécessaire d'attendre la fin du contrat rookie pour juger une draft, il n'empêche qu'un joueur absolument incapable d'avoir des minutes sans pénaliser son équipe pendant X mois/ans, est un frein au développement. La G-League ne fait pas tout. Côté évaluation, certains font valoir que la March Madness pourrait être plus importante que d'habitude dans le "draft stock" du fait de matchs manqués cette saison. Ici on pense surtout que les matchs antérieurs revêtront plus d'importance (lycée, FIBA).

L'autre particularité de cette draft, c'est le relatif manque de choix à certaines positions. Qui est le meilleur porteur de ballon de cette cuvée, créateur ? Avec un Jaden Hardy plutôt décevant en G-League, Jean Montero un peu caché par l'Overtime Elite, Jaden Ivey n'étant pas vraiment un meneur, on peut aisément une lottery sans aucun meneur de jeu et sans être farfelu. En revanche, des grands protecteurs de cercle, on en trouve à la pelle, pareil pour les hybrides postes 2-3 ou 3-4. Cela jouera-t-il un rôle le soir de la draft ? Il est possible, à partir du moment où le GM va commencer à réflechir aux "besoins" de son effectif, qu'un joueur initialement placé en 25e position d'un "Board" soit choisi 15e. Avec pléthore de grands, on pourra aussi vous parler de "remplaçabilité", "d'évolutivité" aussi. Derrière ces noms barbare, existent deux raisonnements. D'abord, quelle position trouve-t-on en plus grand nombre avec plus ou moins la même qualité ? Un arrière spécialiste du tir, par exemple, est plutôt commun. Un joueur de 2m06 capable de driver et passer des deux mains, beaucoup moins. Ici le joueur B est moins "remplaçable" que le joueur A, il a plus de valeur (l'objectif final de la draft, ne le perdons pas de vue). "L'évolutivité" désigne le fait de pouvoir s'adapter à différents systèmes sans perdre en efficacité. Les profils évolutifs sont ceux dont on peut projeter le rôle, la performance, dans plusieurs contextes. Par exemple, un ailier excellent shooteur en mouvement n'a quasiment pas besoin d'adaptation de la part de la franchise qui le draft. Le big man qui ne défend efficacement qu'en drop, si.

La rareté, la valeur, l'évolutivité, tout ça sont des choses que l'on prend en compte quand on évalue. Mais la question principale reste toujours la même : quelle est la "valeur" du joueur, autrement dit que fait-il d'exceptionnel, que fait-il de mieux que les autres ? Voici notre classement des 30 meilleurs prospects, avec à côté leur point fort principal.

1 - Paolo Banchero / ailier fort scoreur

2 - Chet Holmgren / tour de contrôle défensive

3 - Jabari Smith II / ailier au shotmaking fou pour sa taille

4 - Jaden Ivey / mobylette et pieuvre : très mauvais pour un tatouage mais pour un prospect c'est cool

5 - Adrian Griffin Jr. / physique de folie, fluide et puissant MAIS injury prone

 

AJ Griffin, un steal ?

Il est clair que le top 3 se détache, trois "big men", chacun avec ses propres qualités, mais que ce soit écrit noir sur blanc. Nous sommes plusieurs à penser que AJ Griffin a le potentiel le plus haut de cette cuvée, ou pas loin, qu'il mérite théoriquement sa place dans ce "tiers 1". Son historique de blessures ne parle pas pour lui, mais il sait faire beaucoup de choses, avec facilité, il est grand, puissant, fluide balle en main, défend dur, se crée de l'espace, est adroit. Sa fluidité impressionne tant qu'il a l'air parfois de ne pas aller vite, mais il créé tout de même le décalage. Au-delà de cela, Chet Holmgren aura immédiatement un impact sur la défense de la franchise qu'il intègrera (pieuvre, QI, amour du contact malgré physique fin), Jabari Smith aura un impact sur le spacing (2m08, peut pull-up de loin) et Paolo Banchero sur le scoring (2m08 et peut driver, enfoncer, jouer face au panier). Banchero et Holmgren dominent déjà en NCAA, ce qu'on peut considérer comme un gage de leur réussite minimale future, ou "plancher". Jabari Smith est moins dans l'impact, va peu au cercle, devra d'abord se trouver une position. Les doutes existent, c'est pourquoi il est la troisième roue du vélo. Enfin, Jaden Ivey est le nom qui revient avec le plus de certitude dans "le haut du tiers 2". Autrement dit, on a des doutes, mais on partage un optimisme, notamment lié aux qualités physiques hors normes du joueur. Sa vitesse sur le terrain est une des plus impressionnantes qu'on a pu observer ces 10-15 dernières années, Ja Morant et John Wall inclus. Il est de ces athlètes qui profiteront forcément du spacing NBA pour améliorer leur efficacité.

 

6 - Kendall Brown / mobilité, polyvalence, potentiel playmaking

7 - Kennedy Chandler / first step & création pour autrui

8 - Jalen Duren / monstre dans la raquette

9 - Tyty Washington JR / long guard scoreur avec potentiel de création

10 - Patrick Baldwin Jr / sniper de grande taille

 

Baylor, encore

Déjà, on rentre dans les incertitudes. Ici vous ne trouverez aucun joueur étant à l'unanimité classé dans le top 10 des quatre membres de l'équipe ayant fait leur board (Hugues, Benoît, Alan, Alex). La particularité, c'est qu'on retrouve un joueur de Baylor, équipe encore invaincus jusqu'à peu. Un autre est aux portes du top 10. Jeremy Sochan et Kendall Brown ont quasiment le même âge (pas encore 19 ans), font la même taille, ont des aptitudes défensives élevées, des grosses questions pesant sur leur tir, s'intègrent très bien dans un collectif. Brown a pour l'instant plus scoré que Sochan, surtout avec infiniment plus d'efficacité (70% TS), grâce à une réussite au cercle exceptionnelle. Mais que faire d'un joueur de 2m03 dont le tir est un point d'interrogation ? A-t-on surcoté les deux prospects car ils font partie d'un collectif qui gagne et qui, donc, les met en valeur à nos yeux. Une chose est certaine, avec ce physique et cette discipline/intelligence de jeu, les deux seront pros. C'est pour ce niveau "plancher" que les principaux noms se retrouvent, comme Jalen Duren et Patrick Baldwin Jr., d'ailleurs. Pour le premier, on sait qu'il défendra le cercle et finira avec une bonne efficacité. Pour le second, on sait qu'il a une main extraordinaire à sa taille, qu'il étirera donc les défenses. Pour Kennedy Chandler, c'est la conviction que sa taille - SON défaut - ne sera pas un handicap en NBA qui nous fait le classer haut, bien plus que les autres sites spécialisés. Il joue plus grand que sa taille, est un excellent passeur, surtout il se crée de l'espace comme personne dans cette cuvée, avec son premier pas et sa maîtrise du corps. Concernant Tyty Washington Jr, il a récemment prouvé qu'il n'était pas "juste" un arrière scoreur, mais qu'il savait créer. Pénalisé par le contexte Kentucky, certains imaginent pour lui le même destin que celui d'un Shai, d'un Booker.

 

11 - Jeremy Sochan / mobilité, polyvalence, shoot en progrès

12 - Caleb Houstan / ailier shooteur + et fonctionnel sur pick'n roll

13 - Trevor Keels / meneur/arrière, potentiel physique énorme, gros défenseur, QI+

14 - Bennedict Mathurin / arrière shooteur élite et athlète +

15 - Ochai Agbaji / arrière/ailier grande carrure, two/way role player

16 - Johnny Davis / arrière two way, créateur-scoreur

17 - Moussa Diabate / pivot ultra-mobile et énergique - FRENCHIE

18 - Blake Wesley / gros first step, arrière léthal à mi-distance

19 - Harrison Ingram / ailier sait tout faire, QI++ avec handle

20 - Jaden Hardy / scoreur arrière +++, déjà en G-League

 

La tête d'abord

Autant les joueurs classés des positions 5 à 10 réunissaient un minimum de consensus, autant ici on entre dans les grands désaccords, ou plutôt les préférences. En réalité, j'ai par exemple une quinzaine de joueurs dans mon tiers 3, rassemblant deux types de joueurs : ceux qui ont besoin de travail mais présentent un potentiel de joueur finissant les matchs (starter, ça veut encore dire quelque chose ?) OU ceux dont j'estime avec certitude ou presque qu'ils feront dix ans de carrière en NBA. Ma manière de classer n'étant pas forcément celle de tout le monde, il s'agissait simplement d'expliquer que ce tiers 3, en règle générale, est LARGE. Par exemple, ce n'est pas parce que Caleb Houstan est #9 chez Hugues et #22 chez Ben qu'ils ne font pas partie du même tiers, c'est-à-dire que leur valeur estimée est plus ou moins la même. Ce qui nous amène à la question : comment classer les joueurs au sein d'un même tiers ? On peut imaginer plusieurs critères : 1/ le personnel déjà en place (le fameux "fit") 2/ la rareté du profil 3/ le feeling. Le dernier argument vous paraît sans doute complètement idiot, mais une draft c'est aussi une (généralement plusieurs) interviews. Lors d'un entretien d'embauche, la compatibilité entre le candidat et le recruteur est une des variables difficile à déterminer mais tout à fait déterminante. Même si les franchises agissent sous l'influence des stats, des scoutings à répétition, des analyses physiques, des tests psychologiques, c'est un humain, en bout de chaîne, qui prend la décision. Chez Envergure, nous sommes militants de l'importance du psychologique : notre Ben commence d'ailleurs ses scoutings report en parlant de l'entourage du joueur, de sa manière de s'exprimer, de son parcours.

Vu les noms au-dessus vous avez noté une ritournelle pour cette draft non ? Des postes 2/3, partout. Entre les révélations (Davis, Wesley), les attendus qui chutent (Hardy), les confirmations (Mathurin, Keels), on est bien forcés d'admettre que ça manque de grands. Voilà pourquoi on retrouvera certainement un "big man" plutôt innatendu avant la saison au niveau de la lottery, ou presque. Le profil se fait rare cette année, et les candidats au breakout sont nombreux. Notre chouchou est pour le moment Moussa Diabate, mais d'autres poussent : John Butler, Mark Williams, Tari Eason, Christian Koloko... Si nous avons Moussa plus "haut" que les autres, c'est par sa mobilité et ses "intangibles" : l'énergie et le cerveau. Pas facile d'assimiler un système aussi compliqué que celui de Juwan Howard à Michigan, tout en gagnant des minutes. Lui le fait, en gobant tous les switchs qui lui sont présentés. Il nous paraît modelé pour jouer un rôle dans une équipe qui gagne. Cela n'a pas forcément une valeur immense à l'instant T, mais nous y accordons de l'importance. Dans la même veine, Trevor Keels ou Harrison Ingram, Ochai Agbaji et même Johnny Davis, ont des profils et attitudes qui apportent des certitudes. Il serait surprenant pour nous de les voir se planter.

 

21 - Jean Montero / meneur ultra vif, créateur

22 - Keegan Murray / 3-4 two-way, scoreur et late bloomer

23 - Dereon Seabron / grand ball handler & slasher

24 - Tari Eason / intérieur undersized, défenseur energizer

25 - Nikola Jovic / shooteur de grande taille

26 - Mark Williams / protection & finition au cercle

27 - Wendell Moore / all around poste 3

28 - MarJon Beauchamp / D&3

29 - John Butler / TRÈS grand ET ultra mobile

30 - Caleb Love / combo dynamique & créateur

 

Nos chouchous

Qui, parmi les joueurs de ce top 30, sont mieux classés qu'ailleurs (ESPN, The Athletic, B/R) ? Surtout, pourquoi ? Nous avons déjà évoqué ces joueurs lors des paragraphes précédents. AJ Griffin, Jeremy Sochan, mais l'exemple le plus criant est Kennedy Chandler. Déjà évoqué plus haut, le joueur de Tennessee nous paraît "jouer plus grand" que sa taille. C'est elle qui inquiète les insiders, ne voulant pas se mouiller vu l'exemple Sharife Cooper, ultra talentueux l'an passé à Auburn et pourtant choisi seulement au deuxième tour, quasiment certainement à cause de son manque de centimètres. Sauf que, ça paraît bête, mais Chandler paraît plus grand quand il joue : il est sur les lignes de passe, il tient des joueurs au poste, il est capable d'utiliser son corps à l'instar d'un Chris Paul. La comparaison avec le point god s'arrête ici, KC manque de domination vers le cercle, d'efficacité au tir. Mais il shoote mieux que Cooper, défend mieux, va quasiment aussi vite. Ensuite, il existe des chouchous personnels. Alan place Blake Wesley et son potentiel de création à l'arrière en 6e position, quand il est à peine top 20 chez les analystes américains. Hugues croit très fort au longiligne Dereon Seabron (#8), toutes ses qualités résumées dans un live Twitch. Ben est plus proche du consensus mais place l'excellent sniper Hyun-Jung Lee dans son top 30, car il a déjà vu l'année 2025 et l'imagine tourner à 45% à trois points en sa gavant des caviars de LaMelo Ball. Personnellement j'aime (trop) Blake Wesley et (beaucoup) Keegan Murray. J'ai eu, par le passé, un crush concernant Jean Montero, mais il m'a brisé le coeur en choisissant l'Overtime Elite. 

Et si on parlait des choix, justement. Jamais, sans doute, une draft n'aura été autant orientée par les choix de ses principaux protagonistes. D'abord, parce qu'il y a BEAUCOUP plus de choix, au fil des années. Jean Montero, par exemple, fait partie du programme OTE, créé par le média Overtime, censé mettre en avant une trentaine de prospects d'âges différents, de moins de 18 ans, tous payés. D'autres se montrent grâce à la G-League Ignite : MarJon Beauchamp, Dyson Daniels, Jaden Hardy, peuvent exhiber leur potentiel face à des pros. Même chose pour les prospects NBL, qui pour l'instant ratent le coche de notre top 30 (Hugo Besson, Ousmane Dieng, Ariel Hukporti). Il y a ceux qui restent en Europe, ceux, enfin, qui ont choisi la voie traditionnelle, la NCAA. On notera que sur ce top 30, quatre joueurs seulement n'évoluent pas dans le championnat universitaire. Certes, la relative faiblesse de la cuvée internationale y est pour quelque chose, mais tout de même, on ne peut que constater que l'institution perdure, malgré les vagues, qu'elle attire du talent aussi. Le choix du chemin donc, le choix de l'heure du départ, ensuite. Ochai Agbaji, Keegan Murray, Jonathan Davis, Christian Koloko : voilà des noms qui n'auraient sans doute pas été choisis top 30 l'an passé, qui le peuvent cette année. Certains médias parlent même de top 10 pour Murray et Davis, l'exemple le plus étonnant étant Jaden Ivey, probable top 7-8. A contrario, Roko Prkacin, le croate annoncé top 30-40 l'année dernière, a préféré rester chez lui : sa côte baisse de match en match. Parmi les noms qui circulent chez nous entre 20 et 30, retenez les choix de hipsters pour briller en soirée : le longiligne Dereon Seabron (shades of Dalano Banton ?), l'ultra long et atypique John Butler, le puits à highlights Tari Eason. On terminera par vous donner les cinq suivants sur la liste :

31 / Max Christie / shooteur d'élite (arrière)

32 / Dyson Daniels / meneur all around de grande taille

33 / Josh Minott / human pogo stick

34 / Jonathan Tchamwa-Tchatchoua / intérieur énergique et mobile

35 / Jabari Walker / NBA body, long solide mobile, 3&D ?

 

On vous dira aussi de surveiller JD Davison, Matthew Cleveland, Alex Fudge, Hugo Besson, Bryce McGowens, Yannick Nzosa, EJ Liddell, Peyton Watson, Matteo Spagnolo, Malcolm Cazalon, Johnny Juzang, Ismaël Kamagate... et tous les autres dont on parle chaque jour sur ce site, sur YouTube, dans nos podcasts.