À quelques jours de la draft NBA 2021, qui aura lieu le 29 juillet, Envergure actualise son classement des meilleurs candidats déclarés. De Cade Cunningham à Usman Garuba en passant par les Français (Ayayi, Pons, Begarin) et les prospects plus confidentiels, nous vous proposons un top 60, un "Big Board". Tout simplement, on classe les joueurs dans l'ordre de préférence, en prenant en compte son potentiel, son niveau actuel, ses perspectives de progression, son mental. Évidemment la franchise NBA dans laquelle "tombe" tel ou tel joueur compte, mais ici on réfléchit dans l'absolu, hors contexte particulier, on se concentre sur le joueur, le prospect. En attendant Adam Silver, profitez de la lecture, chacun des candidats suivants a sa fiche dédiée que vous trouverez en cliquant sur son nom.

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Comment classer les prospects ? Notre liste ci-après se base sur une idée plutôt révolutionnaire bien que vieille de plusieurs milliers d'années : l'intelligence collective. Nous sommes cinq, cinq profils différents, cinq manières d'appréhender le basket, chacun fait son son classement dans son coin et le Big Board est tout simplement une moyenne. Manu va souvent privilégier l'instinct, l'intelligence collective. Alan aime à évaluer la valeur du profil par rapport à la NBA moderne. Ben aime regarder les interviews des prospects et leurs performances dans les gros matchs, Nico adore les "gros babars", pour ma part j'ai un faible pour le coup d'éclat, le geste beau/impressionnant. Chacun a ses marottes et nos avis parfois divergent mais les fondre en une moyenne rapproche généralement de la vérité, tout en éloignant de l'exactitude. L'exactitude n'existe pas en terme de projection. Même pour Luka Doncic, Zion Williamson. On sait qu'ils seront des stars, mais jusqu'à quel point ? Imaginez quand on "descend" de niveau théorique, moins le rôle projeté est important NBA, plus grand sera le nombre de prospects pouvant l'atteindre. C'est la raison pour laquelle, en haut d'un classement, on retrouve généralement entre 3 et 8 forts potentiels dont les noms sont partagés par la majorité des observateurs. Quand on passe au groupe d'après, classés généralement entre 8 et 20-25, on pense généralement à des potentiels titulaires, là encore le nombre de prospects est limité. Ensuite ? On parle simplement d'intégrer une rotation NBA. Des milliers de joueurs ont les outils pour le faire, le reste se joue souvent sur du contexte, du mental. On peut donc estimer qui a plus de chance d'y arriver, mais nous nous trompons souvent. Les équipes NBA aussi, d'ailleurs, voyez la performance moyenne d'un prospect drafté au second tour, on compte plus d'échecs (courte carrière ou pas de carrière) que de réussites. Cette classe, on l'a déjà expliqué lors de notre dernier article, que vous pouvez lire ici, n'est donc pas anormale. Une potentielle superstar (Cade), plusieurs potentiels All-Star (les Jalen, Mobley et parfois Kuminga/Barnes selon les goûts) et puis une douzaine-quinzaine de "starters" potentiels, avant les role players. 

 

Dans la structure, on peut s'amuser à comparer cette cuvée à une draft récente : la 2018. Un homme que tout le monde sait plus fort que les autres, qui aura des responsabilités de leader dès sa première année en NBA, qui va changer le visage de sa franchise à coup sûr, ou presque. Dans le rôle de Luka Doncic, Cade Cunningham, qui lui n'est pas européen et ne devrait donc pas être choisi en 3ème position, mais bien en 1ère. Ensuite, plusieurs joueurs dont on projette l'explosion, les sélectionner revient à prendre un risque, certes, mais minimal. Ayton, Trae, JJJ sont remplacés par Mobley, Green et Suggs. On pourrait même argumenter que si Cade n'est pas au niveau de Luka lors de son entrée dans la Ligue, les trois suivants ont probablement un potentiel légèrement supérieur à la cuvée 2018. Le groupe suivant est tout à fait comparable à la classe 6-20 de 2018 où seule une poignée de joueurs (Robinson, Zhaire et Okogie, Knox, Bamba dans une moindre mesure) ont échoué à devenir des contributeurs réguliers pour de bonnes équipes. Si les futurs des quatre premiers choix semblent absolument brillants (avec variance), c'est bien ce troisième groupe qui définira, au moment de faire le "bilan" de cette cuvée 2021, sa force. Si dans le "range" 5-20 se cachent un ou deux All-Star, six à sept titulaires indiscutables et le restant de bons role players, alors la cuvée 2021 pourrait être considérées comme une "bonne" draft, dans le sens, "supérieure" à la moyenne. Avec Barnes (que certains placent parmi les valeurs sûres), Kuminga, Williams, Jones et même Giddey, Boston, c'est largement envisageable. Mais, plus que pour la classe 2018, les "paris" semble en 2021 plus risqués. De nombreux joueurs manquent d'un tir fiable (Kuminga, Barnes, Giddey, Cooper, Johnson, Wagner, Sengun, Christopher), arme fatale pour s'imposer en NBA aujourd'hui, gagner du temps de jeu, progresser, ne pas être un boulet dans les moments qui comptent.

Voici donc notre top 60, et mentions honorables, des joueurs selon nous les plus à même de s'imposer en NBA, d'avoir de la valeur. Pour les joueurs que nous avons le plus bougé dans nos classements persos, nous avons parfois inséré des petites notes afin d'expliquer ces modifications.

 

Lottery picks

 

1 - Cade Cunningham - Oklahoma State Cowboys - 2001

Un consensus étant fait pour lisser les écarts de jugement entre différents avis, lorsque ceux-ci sont tous les mêmes, on peut décemment conclure à un plesbcite. Pour nous, Detroit doit choisir Cade Cunningham, non seulement scoreur efficace, non seulement capable de jouer le pick'n roll à son rythme, mais également maître tacticien encore sous évalué. Mentalement, rien à redire. 19/6/5 dès sa première année, ou ce sera déception.

 

2 - Evan Mobley - University of Southern California - 2001

Là commence le débat : Green ou Mobley ? Peut-être qu'il y a deux bonnes réponses tant les profils nous paraissent proches. La question concernant Green, c'est sa capacité à être "plus" qu'un scoreur, on sait qu'il le sera. Celle concernant Mobley nous parle d'un contexte de la NBA et du jeu. Peut-il être une première option d'un équipe qui gagne alors qu'il n'est pas un "initiateur". Il n'est pas Joël Embiid, peut-il être un KAT, tourné vers le jeu extérieur ? Avec la même adresse ? Si on est "team Mobley", ces questions sur son supposé manque de puissance sous-évaluent l'impact immense d'Evan en défense. La team "Green" avance cet argument : les attaquants d'élite sont plus difficiles à trouver que les défenseurs d'élite.

 

3 - Jalen Green - G-League Ignite Team - 2002

Un an plus jeune que ses deux camarades sus-cités, ça compte. Green est aujourd'hui vu comme un scoreur "tout droit", ce qu'il est, la majorité du temps. Le choisir dans le top 3 c'est donc parier sur le développement de ses connaissances du jeu, sa maîtrise du tempo offensif. Il est plus facile d'apprendre cela que d'apprendre à avoir son premier pas / sa détente. Jalen Green a prouvé qu'il pouvait scorer contre des joueurs "borderline" NBA, en G-League, avec une efficacité correcte, à 18 ans. Le futur est brillant.

 

4 - Jalen Suggs - Gonzaga Bulldogs - 2001

Il s'en est fallu de peu pour que Suggs ne soit ejecté du top 4. Parce que son explosivité, si elle est au-dessus de la moyenne NBA, n'a rien d'unique. Parce que son handle est encore moyen et qu'il n'a que rarement fait la différence "seul". Une partie de la vérité, c'est qu'il n'en avait pas besoin, car il évoluait dans une équipe de Gonzaga dominatrice. Ses suporters aiment le fait qu'il se soit fondu dans un collectif, qu'il se soit montré patron lors de rares matchs chauds (à part la finale NCAA). Il est également un des meilleurs défenseurs de la draft, et ce n'est que trop rarement mentionné.

 

5 - Scottie Barnes - Florida State Seminoles - 2001

Clairement la grosse hype la draft approchant, on peut l'envisager top 3 sans ciller chez certains membres de l'équipe et il n'est jamais en-dessous de la 8e position. Il sera bon défenseur en NBA, il sera utile en attaque car il s'est montré dans différents rôles. Les workouts ont rassuré sur sa mécanique en catch and shoot, dense, équilibrée, bien que ni rapide et quasiment sans élévation. S'il shoote en sortie de dribble, il sera un top 3 de cette draft, probablement. Même s'il ne l'est pas, il fait figure de valeur refuge au-delà du top 4.

 

6 - James Bouknight - Connecticut Huskies - 2000

Le premier sophomore de notre Board, seulement un an de plus que les autres, James Bouknight a plus ou moins les mêmes attributs que Jalen Green. Un scoreur avec un jump époustouflant, un contrôle de son corps exceptionnel, ce qui lui permet de shooter à 66% au cercle malgré un gabarit encore très fin. Il s'est visiblement montré très adroit dans les différents workouts, ce qui aurait impressionné les scouts. S'il parvient à trouver une régularité en sortie de dribble, il peut devenir une réelle menace au scoring, rare à trouver en dehors d'un top 5 de draft.

L'avis perso d'Alan (Bouknight 5e chez lui) - "j’ai monté le combo-guard des Huskies en haut de mon Tiers 3, son profil d’extérieur créateur, tireur et driver étant trop intéressant pour faire l’impasse sur son profil. Il n’aura pas la balle pour débuter sa carrière NBA, mais si je dois parier sur un joueur derrière Cade/Green pour porter efficacement la balle chez les pro, c’est lui."

 

7. Moses Moody - Arkansas Razorbacks - 2002

Qui peut se targuer d'être une valeur sûre, à 19 ans, et de ne pas être un top 5 pick ? Pas grand monde, dans l'histoire de la draft. Alors Moses Moody rentre un top 10 sans forcer, parce qu'il sera un bon shooteur et un bon défenseur dès son arrivée en NBA, qu'il a - selon tous les observateurs - l'état d'esprit nécessaire à une progression linéaire. Temps de jeu assuré + volonté + potentiel athlétique, our Moody's mood is love.

L'avis perso (chez moi, Moody gagne 11 places) - J'avais Moody 18e, ce qui est complètement stupide car le monsieur est un shooteur et possède une envergure de 2m11. Je l'ai revu, il m'a fait penser à quelqu'un, dans la gestuelle, l'attitude, la capacité à scorer sans vraiment driver : Klay Thompson. Évidemment il ne deviendra pas Klay, ou alors je demande une augmentation au chef. Mais Moses n'est pas un pari perdant et par définition, ça mérite un top 10 et même un changement de "tiers". Il sera starter, potentiellement mieux, et non pas role player potentiel starter.

 

8. Keon Johnson - Tennessee Volunteers - 2002

Ici on parle surtout de fort potentiel car Keon a été en difficulté offensivement une majeure partie de la saison. Il est un des plus jeunes candidats à la draft et probablement un des cinq meilleurs athlètes.

L'avis perso (d'Alex, Keon passe de 9e à 16e) - Je l'ai fait reculer de plusieurs rangs dans mon board car j'ai du mal à lui imaginer un rôle lors de son année 1, ce qui freinera nécessairement sa progression. Malgré ses qualités il n'est ni un rebondeur extraordinaire, ni un finisseur près du cercle de haute voltige (58%) ni un de ces athlètes qui provoque des fautes à tout va. Peut-être qu'il sera Donovan Mitchell, mais j'ai du mal à le voir suffisamment explosif horizontalement, surtout que le handle est loin de suivre pour l'instant.

 

9. Sharife Cooper - Auburn Tigers - 2001

Le petit Sharife sera une star ou ne sera pas. Il a besoin du ballon pour briller, il a besoin de créer pour les autres. On lui reproche de ne pas créer pour lui-même, c'est pour cette raison qu'il est placé en dehors du top 10, souvent. Sharife a un patronyme de star, un style de jeu de star, une gueule de star. On ne peut qu'espérer pour lui un avenir radieux, mais ce sera difficile et donc conditionné à des qualités psychologiques énormes, chose dont on ne peut être assurés à l'heure d'écrire ces lignes.

 

10. Jonathan Kuminga - G-League Ignite Team - 2002

Très jeune, très brut, Kuminga est un diamant. Une brute avec de longs bras et une mobilité défensive prometteuse. Mais il est descendu de son piédestal avec une saison difficile et une non-progression au tir. Sommes-nous trop rudes vu le niveau de compétition face à lui (G-League) ou sommes-nous sévères mais justes ?

L'avis perso de Manu (Kuminga passe de 20e à 23e) - "J’ai un problème avec Jonathan Kuminga, son tir. Il n’a jamais réussi à montrer qu’il peut devenir un arme régulière. Au fil des autres rencontres, il n’a jamais montré mieux que son premier match. Voir pire. J’ai peur du joueur que l’on voit trop beau mais qui n’arrivera pas à accrocher le bon wagon. Notamment parce  qu’il sera choisi par la mauvaise équipe".

 

11. Jaden Springer - Tennessee Volunteers - 2002

Il paraît qu'il a joué toute la saison avec une douleur à la cheville. Cela pourrait expliquer son manque de punch, notamment dans les départs en dribble. Ses détracteurs lui reprochent de ne pas faire de différence, c'est en partie vrai, mais son efficacité de 57% de True Shooting reste bonne malgré une attaque de Tennessee à la peine. Surtout, il aura du temps de jeu parce qu'il est bon défenseur. Il lui manque de la régularité au tir, c'est sur cet optimisme ou non que les différences de projection le concernant se font.

L'avis perso d'Alan (Springer est 14e chez lui) : le joueur de Tennessee est l’américain le plus jeune de la cuvée, et un joueur qui peut déjà faire énormément de choses balle en main, ce qui mérite de passer dans le Tiers 3. Il peut tenir la balle, peut passer et driver, tandis que le tir se développera avec le temps.

 

12. Ziaire Williams - Stanford Cardinals - 2001

On pensait qu'il mesurait 2m01. En fait, au NBA Combine, mensurations officielles, il culmine à 2m03 sans chaussures, plus grand que Robinson-Earl, Prkacin, Barnes, Hauser, que tout le monde projette au poste 4 en NBA. Forcément, malgré un standing reach (taille debout les bras levés) et une envergure moyenne, Ziaire est un GRAND poste 3. C'est exactement le profil recherché, prisé même, dans la grande ligue aujourd'hui. Au pire, il pourra défendre plusieurs positions, car il a du cerveau. Au mieux, il développe sa dextérité, gagne en régularité au tir. Son plafond reste très élevé, son plancher est moins risqué avec ces mensurations.

 

13. Isaiah Jackson - Kentucky Wildcats - 2002

Nous sommes un rien schizophrène quand il s'agit de projeter l'intérieur de UK. Pour deux d'entre nous, le voilà top 10, pour deux autres, en dehors du top 20 et au milieu du gué, le sage Nico, à la 19e place. Il sera une menace pour le cercle des deux côtés du terrain dès sa première année. Peut-il faire plus que ça ? C'est là que tout se joue, s'il drive et développe un tir, un top 10 n'est pas farfelu. Sinon, son profil ne lui vaudra pas plus d'un 15-20 minutes par match en saison régulière.

 

14. Kai Jones - Texas Longhorns - 2001

Il est sophomore mais il a le même âge que de nombreux freshmen. Kai Jones a commencé le basketball sur le tard, ce qui signifie que sa marge de progression - surtout pour un grand - est plus importante que pour d'autres. Si vous ne regardez que ses highlights, vous allez halluciner. Il drive, shoote, switch, protège le cercle. Il lui manque de la pratique, peut-être arrive-t-il trop tôt à la draft. Avec de l'amour, il ira loin et donnera raison au grand Jacques Brel, qui, en 1968 dans la chanson Vesoul, lançait des grands "KAI" lors du refrain, alors que le regretté Marcel Azzola maniait avec génie l'accordéon.

 

Fin de premier tour

 

15. Cameron Thomas - Louisiana State University Tigers - 2001

Entre lui et Cooper, les Tigers sont controversés. Véritable scoreur, il agace énormément par son égoïsme sur le terrain et sa propension à se contenter de tirs difficiles. Doté d'un force physique rare pour son âge, il a pour lui ce don d'attirer la faute et de réparer avec méchanceté sur la ligne des lancers (88%). Auta-t-il le loisir de prendre des shoots peu efficaces en NBA, probablement pas, c'est ce qui le rend difficile à projeter. Son step-back vers la gauche va faire chavirer des coeurs, ses floaters à 4 mètres manqués vont faire vriller des coachs. Cam Thomas, c'est une certaine idée du basketball YOLO. La vie est trop courte pour faire une extra-passe. Mais dans une NBA où on veut de l'adresse... La clé : son implication en défense.

 

16. Joshua Giddey - Adélaïde 36ers (Australie) - 2002

Une autre hype de cette draft, un grand meneur tout fin avec un tir peu académique, mais qui commence à rentrer, un jeu de passes intelligent. Ça ne vous dit rien ? Tyrese 'freakin' Haliburton pardi. Giddey envoie des passes boulets de canon, ce qui est spectaculaire. Il n'est jamais un boulet pour son équipe, il a forcément des facilités du fait de sa taille, il progresse à chaque sortie et il reste jeune. Ne vous étonnez pas si cet homme au physique mi-surfeur mi-comptable est appelé en lottery le 29 juillet au soir.

L'avis perso (Giddey passe de 32 à 19e) - J'ai écrit le scouting report de Josh Giddey, j'ai donc souffert devant de nombreux matchs de NBL, heureusement faciles à trouver et attrayant par tout le merchandising qui l'entoure. Je trouvais Giddey trop lent, mauvais défenseur, je ne le voyais peser ni d'un côté ni de l'autre du terrain en NBA. Mais, après l'avoir vu jouer en match de préparation aux JO, je note qu'il progresse encore, notamment défensivement, quand il est utilisé sur de courtes séquences. J'ai fait l'erreur de sous-estimer Haliburton l'an passé, délit de manque de style, car j'aime la fluidité et ni Hali et son shoot horrible ni le désarticulé Giddey ne me flattent l'oeil. Mais je dois reconnaître qu'il a le potentiel pour être un starter. Je réfute les placements dans le top 8, avec force.

 

17. Alperen Sengun - Besiktas (Turquie) - 2002

Alperen Premier, roi du poste bas, est-il seulement fait pour la NBA actuelle ? À part l'anomalie romantique Jokic, les pivots peu mobiles en défense ont du mal (euphémisme) à avoir une valeur offensive suffisante pour compenser leur incapacité à switcher. Alors Alperen confirmera-t-il les quelques flashs au tir entrevus durant une saison où il a dominé, à 18 ans, le championnat turc ? Il scorera, c'est certain, pour le reste, c'est une histoire de détails, de mobilité fine, de développement, de contexte d'équipe. Attention, les romantiques du basket 90's vont tomber amoureux.

 

18. Franz Wagner - Michigan Wolverines - 2001

Si tout va bien, Mo sera bientôt le frère de Franz et pas l'inverse. Car l'ailier germanique a tout pour plaire dans la NBA moderne. Défenseur extrêmement intelligent, mobile, long, il est également polyvalent en attaque. Ça drive (un peu), ça shoot (un peu), ça passe (très bien), ça bouge sans ballon. Les cases sont cochées, mais sans un shoot régulier Franz, tu ne seras rien et les Wagner resteront des chauffeurs de banc NBA. On mise sur une carrière assez longue, mais de là à le drafter top 10, c'est non, peut-être a-t-on tort, mais ça manque de plafond selon nous.

L'avis perso de Ben (Wagner est 11e chez lui) : "On parle ici d’un ailier qui sait shooter, driver, passer et défendre, mais Doug McDermott savait aussi un peu faire tout ça à Creighton. Wagner est bien meilleur athlète, mais je sais pas exactement l’impact que j’achète avec lui."

 

19. Josh Christopher - Arizona State Sund Devils - 2001

Grosse recrue à la sortie du lycée il a été mauvais cette saison avec AZ State, ce n'est pas lui faire injure que de le dire. Il a montré son talent, indéniablement, mais il a plus aidé son équipe à perdre qu'à gagner. Forcément, il a glissé mais sa réaction fait plaisir. Contrairement aux têtes d'affiche, il a joué les 5vs5 lors du NBA Draft Combine. Il a montré à tout le monde qu'il était un des plus talentueux sur le parquet. Scoreur de mauvais tirs, peut-il changer de registre pour s'adapter à un rôle en NBA ?

 

20. Jalen Johnson - Duke Blue Devils - 2001

Ouf, son homonyme a retiré son nom de la draft ce qui nous évitera le débat "qui est le meilleur des Jalen Johnson", un nom visiblement répandue puisqu'il y en a trois dans notre base de données (de plus de 3000 joueurs, ndlr, ça bosse sévère). Il est grand, athlétique, potentiellement peut jouer en small ball five et switcher en défense, potentiellement aura de bonnes lectures sur short roll, mais pour le moment il veut le ballon dans les mains. Jalen sait-il qu'il est un meilleur Jalen que le Jalen que nous envisageons ? Ou bien Jalen jalonne-t-il un chemin vers une Jalen carreer ratée ? Le potentiel est là, le risque est grand, MAIS les prospects de ce gabarit réussissent souvent une carrière au moins correcte en NBA. 

L'avis perso de Ben (13e chez lui) - "Sur papier et sur caméra, ce sont deux histoires différentes. On parle ici d’un créateur très doué en half court qui n’a jamais vraiment pu démontrer ses talents à Duke. Plusieurs doutes planent sur son caractère et il devra tomber dans une forte culture."

 

21. Tre Mann - Florida Gators - 2001

Il sait se créer son tir, il a shooté avec un haut pourcentage et de fortes responsabilités (39% de loin, seulement 30% des tirs venaient d'une passe décisive). D'un taille correcte, il ne pourra pas jouer grand chose d'autre que poste 1, mais il pourrait être un backup guard solide, et pourquoi pas mieux si le playmaking suit (1,2 A/TO, pas terrible).

L'avis perso de Ben (Tre Mann, 15e dans son BB) - "Sa capacité à créer son espace au tir est la meilleure de cette draft. En défense, il sera correct."

 

22. B.J. Boston - Kentucky Wildcats - 2001

Brandon a glissé irrémédiablement vers les profondeurs des classements après avoir commencé l'année ancré solidement dans le top 8. Lors du NBA Draft Combine, ses mensurations n'ont pas été aussi impressionnantes que celles de Ziaire, son ancien coéquipier de lycée auquel il est souvent comparé dans le style de jeu (bon shooteur, potentiel de créateur). Malgré cela, Boston a été résilient avec UK cette saison dans un contexte tout pourri, c'est pour nous le signe d'un mental de professionnel.

 

23. Davion Mitchell - Baylor Bears - 1998

Davion Mitchell, après avoir porté Baylor vers un titre en compagnie des Butler, Teague et Vital, a pris un petit torrent de critiques sans rien faire, simplement parce qu'ESPN l'a classé comme lottery pick dans une mock draft. "Pourquoi drafter un mec aussi vieux aussi haut ?", pouvait-on lire. Les autres mocks d'autres sites avec insiders solides voient aussi Mitchell choisi avant le 15e choix. La NBA se voile-t-elle la face avec une année où il a été exceptionnel au tir, année en trompe-l'oeil par rapport au reste de sa carrière ? Au contraire, quand de nombreux coachs, execs, scouts vantent la compétitivité d'un jeune homme, cela ne devrait pas faire "tilt" chez nous, comme une alerte au profil psychologique béton ? Nous sommes au milieu du gué.

 

24. Isaiah Todd - G-League Ignite Team - 2001

Un autre membre de l'équipe de G-League, avec bien moins de hype et pourtant, on a aimé ce qu'on a vu de Todd. Il est déjà prêt physiquement pour la NBA, il semble plutôt mobile, sait utiliser son corps. Surtout, il a bon tir, le sait, n'hésite pas à dégainer. Alors certes, il peut passer pour un trou noir offensif mais tant que l'efficacité est là, que dire ? Surtout qu'il sera en bout de chaîne en NBA, donc créera assez peu.

 

25. Roko Prkacin - KK Cibona - 2002

Un gros caractère mais une grosse envie de compétition. Roko était auparavant délié et doux à regarder, il a pris du poids, ça se sent sur ses déplacements, il a gagné en puissance. La clé sera de savoir s'il peut défendre des ailiers en NBA. Si oui, l'avenir est radieux car le talent offensif est là, il sait un peu tout faire, y compris shooter même s'il faudra se montrer régulier.

L'avis perso (j'ai Prkacin 20e) - J'aime la haine de la défaite, de l'échec. Je n'aimerais pas être un pote de Roko Prkacin, ni même un de ses coéquipiers (quand il était chez les jeunes), mais j'ai envie de le diriger en tant que coach. Il a la force psychologique pour avoir l'envie de travailler assez et d'avoir le droit de redevenir un con. Et puis, talent plein les mains.

 

26. Jared Butler - Baylor Bears - 1999

Un an plus jeune que son compère Mitchell, Butler est moins explosif sur le premier pas, plus smooth, élégant, régulier dans l'adresse. Il est un homme qui aurait pu tout perdre à cause d'une anomalie cardiaque, mais des tests réalisés par des médecins spécialistes viennent de l'autoriser à jouer sans restrictions. Attention, libérer un esprit comme cela peut aussi libérer encore plus le talent et la motivation.

L'avis perso de Ben (Butler 22e chez lui) : On parle ici d’un joueur taillé sur mesure pour un rôle en NBA et qui peut gérer une deuxième unité. Si tout se passe bien, il devrait prendre peut-être 6 ou 7 kilos afin de bien faire la transition.

 

27. Corey Kispert - Gonzaga Bulldogs - 1999

Il shoooooooote. Gonzaga domine tellement que les prospects sortant de cette fac' ont tendance à être sous-évalués. "Oui, mais il était dans une super équipe". Ils faisaient également partie de cette super équipe, nous répondons. Corey Kispert a du range, de la diversité dans le tir, le corps pour ne pas être un boulet défensif ET il est excellent sans ballon. Bref, le cinquième mec d'un armada qui va loin en playoffs. Une valeur sûre de cette cuvée, quand on shoote aussi bien on fait carrière.

L'avis perso de Ben (Kispert 29e, il aime McDermott aussi, visiblement) - "Il pose un peu le même problème que Franz Wagner: à quel point son potentiel est transférable à la NBA. On parle ici d’un shooter mortel qui peut finir des jeux et se rendre utile de plusieurs façons. D’après moi, on en parlera comme un Doug McDermott++"

 

28. JT Thor - Auburn Tigers - 2002

La grosse hype de la fin de saison avec un nom ultra cool. Notez que son prénom est : Jokhow, ce qui signifie "j'ai un an de moins que prévu et je suis un potentiel stretch 5 capable de switcher". Long, agile de ses membres, protège le cercle et shoote avec fluidité et précision, JT ressemble vraiment à une licorne. Il lui faut tomber vite dans un environnement favorable à son développement, si c'est le cas il a le potentiel pour être le 2e meilleur "Big" de cette classe.

 

29. Usman Garuba - Real Madrid - 2002

En 5vs5 avec uniquement des gens de cette draft, il serait ultra-dominant, à un point encore sous-estimé par nos amis outre-Atlantique. Il a déjà produit des minutes précieuses en EuroLigue, le deuxième meilleur championnat au monde. Il avait du temps de jeu car il était un des (le?) meilleurs défenseurs de l'EL. Il aura un impact très rapidement chez l'équipe qui le draft, défensivement. Tout reste à faire de l'autre côté du terrain : lui trouver un rôle, sachant qu'il ne shoote pas vraiment, qu'il drive vraiment a minima et qu'il ne mesure que 2m03.

 

30. Chris Duarte - Oregon Ducks - 1997

Il a déjà 24 ans, ça vous allez l'entendre, plusieurs fois, trop peut-être. Chris Duarte est un produit fini, ou presque, ce qui ne l'empêche pas A/ d'avoir un parcours incroyable avec un passage en NJCAA, ce qu'on appelle communément les "JUCO" - à lire ici chez Midnight on Campus - la G-League de la NCAA et B/ d'être un joueur complet, excellent défenseur capable de dribbler, passer, shooter. À partir d'un certain point, dans la draft, on cherche avant tout à assurer (cf. Desmond Bane) : Duarte rentre parfaitement dans le moule.

 

Second tour

 

31. Greg Brown III - Texas Longhorns - 2001

Contrairement à Duarte, Greg Brown n'est pas du tout un prospect "safe". Il était vu comme une recrue de qualité, mais il a déçu, irrégulier et peu capable de créer pour soi, incapable pour les autres (0,2 son A/TO, du rarement vu). Il existe des motifs d'espoir, mais il lui faudra de l'amour, comme dirait Benoit Lelièvre.

L'avis perso de Manu (chez qui Brown perd 14 places, se retrouve 27e) - "Intriguant mais le joueur de Texas me fait peur plus je le regarde. Souvent benché par Shaka Smart, les flashes n’ont été que trop peu visibles. Aujourd’hui je n’y touche pas avant le pick 20. Mais attention à la bonne surprise si l’environnement lui convient".

 

32. Jeremiah Robinson-Earl - Villanova Wildcats - 2000

Jay Wright, coach déjà légendaire de Villanova (2 titres) et faisant partie du staff de Team USA adore JRE. Il pense que son joueur sera "meilleur en NBA qu'en NCAA" selon le Philadelphie Inquirer. Pas vraiment impressionant athlétiquement, Robinson-Earl est un faux lent, il a défendu toutes les positions adverses en NCAA et s'il ne le fera pas forcément avec la même efficacité en NBA, cela prouve au moins qu'il saura se rendre utile. Offensivement, même chose, il sait un peu tout faire. Un joueur de coach, souvent Nova sort ces profils, souvent aussi ils deviennent utiles en role player.

 

33. Miles McBride - West Virginia Mountaineers - 2000

Très gros défenseur, très gros compétiteur, on ne peut qu'apprécier l'énergie de McBride mais cette saison il a montré bien plus. Adroit de loin en catch-and-shoot ou en sortie de dribble, il a l'arsenal pour défendre bien en NBA : mobilité latérale, conscience de son environnement (écrans, switchs, force de l'adversaire), longueur de bras, anticipation. Il a aussi montré qu'il pouvait tenir le ballon plutôt correctement, pourquoi pas commencer sur un banc et l'imaginer devenir starter, à terme ? Clairement à tenter s'il glisse en début de second tour, même s'il devra être un shooteur élite vu sa taille.

 

34. Nah'Shon Hyland - Virginia Commonwealth University Rams - 2001

Un scoreur de sortie de banc, sur les lignes arrières, voilà ce qu'on projette chez cet individu à l'apostrophe étonnante. Il n'est pas très grand, mais lors du NBA Combine il a montré qu'il pouvait marquer des puntos sur la tête de quasiment n'importe quel défenseur qu'on lui envoyait. Certains dans l'équipe le prennent dans le top 20...

L'avis perso de Ben (16e chez lui (!) - "LE CHOIX DES AVANT-GARDISTES. Une espèce de MacGyver à l’attaque qui peut se créer des paniers à partir de rien du tout et qui a démontré au combine qu’il pouvait le faire pour les autres. Un joueur de rotation deluxe et un sniper sans remords"

 

35. Trey Murphy III - Virginia Cavaliers - 2000

Ah, les 3&D. Profil ultra recherché en NBA, surtout à l'aile. Il est un excellent défenseur, pourra contenir du poste 2 à 4 rapidement, peut-être ralentir certains porteurs de ballon. Il est déjà élite en catch and shoot, ne fait pas grand chose d'autre.

L'avis perso de Ben (31e chez lui) - "J'ai beaucoup regardé à nouveau Murphy dernièrement et voilà la conclusion : c'est un potentiel joueur de rotation, mais un joueur de rotation emmerdant"

 

36. Vrenz Bleijenbergh - Antwerp Giants (Belgique) - 2000

L'ami Vrenz était parti aux USA pour une poignée de workouts, il a finalement été invité à une quinzaine. Quand on culmine à 2m10 et qu'on peut shooter de loin, défendre sur des joueurs plus rapides, driver, passer... Peut-être un talent caché de cette draft, et on ne dit pas ça parce qu'on l'a eu en interview (à voir ici).

 

37. Kessler Edwards - Pepperdine Waves - 1999

On continue sur les potentiels de défenseurs shooteurs. Edwards a vraiment un profil d'ailier NBA moderne, costaud, de la viande à envoyer charbonner quelques minutes sur le meilleur ailier adverse. Bons signes pour un potentiel role player : il shoote bien et continue sa progression, il rebonde très bien, il protège le cercle et comprend les timing des aides.

 

38. Joe Wieskamp - Purdue Boilermakers - 1999

Bouncy Joe est prêt pour l'aventure NBA, il a révélé sa détente surprenante lors du Combine. C'est déjà un excellent shooteur, ça part vite, de haut, c'est précis, il peut tirer après mouvement ou après un dribble de décalage. Vous savez qui était un shooteur correct, athlète sous-évalué et qui aujourd'hui a un rôle primordial dans une équipe primordiale ? Pat Connaughton. Wieskamp est un meilleurs shooteur que ne l'était PatCo en sortant de la fac'.

 

39. Aaron Henry - Michigan State Spartans - 1999

Un senior 3 & D de plus ? Oh oui ! C'est clairement le moins bon shooteur des trois qu'on vient de citer, mais sans doute le meilleur défenseur ET celui qui sait faire le plus d'autres choses en attaque (à part tirer). Aaron Henry a la longueur, la force, l'intelligence pour devenir un défenseur "premier rideau" (sur le porteur de ballon) de haute voltige. Mais si le tir ne rentre pas, il ne jouera pas (ou peu).

 

40. Rokas Jokubaitis - BC Zalgiris (Lituanie) - 2000

Meneur qui sait tout faire et a suffisament de taille, de métier pour survivre défensivement. Si vous voulez de l'ordre, de la malice, de la créativité pour emmener un banc, c'est très solide.

 

41. Ayo Dosunmu - Illinois Fighting Illini - 2000

Il sera un très bon défenseur sur le porteur de ballon, à l'instar d'un Aaron Henry, et comme Henry il a eu du mal à faire progresser son tir de loin. En revanche, c'est un vrai compétiteur, capable d'aller au cercle, de finir à mi-distance, de faire jouer les autres.

 

42. Joël Ayayi - Gonzaga Bulldogs - 2000

Ah bah quand même, il est là le premier français. Ayayi, vous le connaissez en compétition FIBA en tant que leader de l'équipe de France jeune. À Gonzaga, il n'était "que" la quatrième option offensive (derrière Kispert, Timme, Suggs) mais quel luxe ! L'expérience l'a rendu superbement malin dans le jeu sans ballon, opportuniste pour peser sur le déroulement d'un match sans toucher la gonfle. Adroit de loin, long en défense, il a un role à prendre sur le banc d'une grosse équipe.

 

Note : à partir d'ici, moins de détails, mais cliquez sur les profils, le scouting report lui fait plusieurs paragraphe

 

43. Santi Aldama - Loyola Maryland Greyhounds - 2000

Santi peut shooter, passer, un peu driver et il mesure 2m11. Un cheat code en NCAA, mais peut-il exister défensivement en NBA ?

44. Joshua Primo - Alabama Crimson Tide - 2002

Déjà un bon shooteur, déjà un défenseur correct, plutôt grand pour sa position, très jeune. Un projet qui peut valoir le coup.

45. Day'Ron Sharpe - North Carolina Tar Heels - 2001

Une brute avec un cerveau. Rebondeur et poseur d'écran XXL, très bon passeur, bouge bien ses pieds, mais ne shoote pas.

46. Scottie Lewis - Florida Gators - 2000

On n'a pas abandonné mais il progresse peu dans l'intelligence du jeu, malgré un peu de progrès au tir. Athlète et défenseur +++.

47. Quentin Grimes - Houston Cougars - 2000

Gros shooteur, défenseur moyen. Mais vraiment gros shooteur. Il a dominé au NBA Combine le 5vs5, c'est bon signe.

48. Daishen Nix - G-League Ignite Team - 2002

Le meilleur joueur de l'histoire de l'Alaska ! Décevant en G-League, il a perdu du poids depuis. Meneur intelligent, costaud, mais pauvre shooteur.

49. Yves Pons - Tennessee Volunteers - 1999

Le fringuant Yves shoote bien pendant les workouts, apparemment, ça laisse de l'espoir pour sa draft. Le Français est un athlète XXL et pourra de toute façon défendre en NBA, il a un sens de la protection de cercle très aiguisé.

50. Jericho Sims - Texas Longhorns - 1998

TOUTE l'équipe a remonté Jericho, qu'on voyait sans le voir avec Texas mais qui pourrait être un bon 5 de rotation NBA.

L'avis perso de Manu (il est passé de 80e à 50e) : "J’avais globalement bien aimé sa saison avec Texas. Il savait ce qu’il avait faire et y mettait toujours de l’énergie. Ses capacités physiques observées lors des dernières semaines me laissent penser qu’il peut décrocher une place sympa dans une seconde unit en NBA"

L'avis perso d'Alan (43e sur son board) : difficile de souvent évaluer les intérieurs de Texas, mais les résultats des tests physiques et athlétiques de Sims m’ont poussé à retourner l’observer. Vrai profil de rim-runner, intérieur de fin de chaîne à prendre au 2ème tour pour jouer 15mins en NBA.

 

51. Juhann Begarin - Paris Basket - 2002

C'est la fête aux frenchies pour ce 2e tour. Juhann est celui ayant le plus de potentiel, en témoigne son classement chez les américains avant la saison (souvent au premier tour). Très athlétique, capable de défendre plusieurs positions, son tir s'améliore lentement. Il est encore très jeune, il a le temps de progresser, une équipe pourrait prendre le temps de le développer et d'en faire un chien de garde NBA avec un apport offensif moyen (à la Lu Dort).

52. Romeo Weems - DePaul Blue Demons - 2001

Un dess joueurs les plus frustrants à voir évoluer. Le talent est évident, surtout défensivement, il a tout pour plaire (long, intelligent, physique, polyvalent). Mais le tir cloche et le progrès d'une année sur l'autre ne sont pas évidents.

L'avis perso d'Alan (+14 places, 46e sur son board) : "j’ai sous-côté Romeo Weems toute l’année, faute à une année sophomore décevante et un contexte collectif déprimant. Mais Weems peut défendre quasi tout le monde et fait preuve d’une vraie intelligence offensive. J’y crois énormément pour la NBA"

53. Charles Bassey - Western Kentucky Hilltoppers - 2000

C'est l'histoire d'un pivot hyper mobile, qui progresse vite, qui bouge de mieux en mieux et apprend à shooter. Malheureusement, avec blessure + petite fac' il est passé sous les radars, mais reste un potentiel intéressant.

L'avis perso (43e sur mon board, dans le top 30 de Nico) : Bassey m'a vraiment impressionné par séquences cette saison mais je l'avais oublié, pare qu'on ne regarde pas sa conférence tous les jours et qu'il n'a même pas fait la Madness. Le nom est remonté, j'aime le profil, si on s'en tient au potentiel, sans les risques de blessures et autres interrogations (rôle des pivots en NBA moderne).

54. Herb Jones - Alabama Crimson Tide - 1998

Homme à tout faire chez Alabama, s'il shoote un minimum en NBA il sera très utile à une très bonne équipe, car il est polyvalent en défense et intelligent en règle générale. Et long aussi, très long.

55. Malcolm Cazalon - KK Mega Soccerbet - 2001

De la génération dorée Maledon-Hayes, il est celui au parcours cabossé, l'ailier talentueux qui ne trouve pas vraiment son rôle en pro. Mais le potentiel est toujours là, il a eu du mmieux sur la fin de saison en tant que 3&D capable de driver. Why not !

NOTE : Malcolm a retiré son nom de la draft, mais on l'aime beaucoup quand même et il pourra être candidat à nouveau l'an prochain.

 

56. Filip Petrusev - KK Mega Soccerbet - 2000

Même club que Malcolm Cazalon, pas la même problématique, il a beaucoup joué cette saison pour montrer qu'il n'était pas qu'un (très bon) joueur au poste. Il shoote bien, mais peut-il protéger l'anneau ? C'est ce qu'on demande majoritairement aux bigs en NBA.

57. Ibou Badji - FC Barcelone Lassa - 2002

D'une mobilité exceptionnelle pour un joueur de sa taille, il manque de progression en compréhension du jeu, mais est un cheat code pour protéger l'anneau. Et il est jeune.

58. Sandro Mamukelashvili - Seton Hall Pirates - 1999

Un point center au faciès d'homme de main dans un film de James Gray, comment voulez-vous qu'on ne soit pas fans ? Mobile, adroit, bon passeur, il devra protéger le cercle pour faire une différence.

59. John Petty Jr. - Alabama Crimson Tide - 1998

Un vrai shooteur qui a rentré des tirs difficiles aussi bien après mouvement qu'en sortie de dribble. Plutôt long, bon défenseur sans être exceptionnel. 

60. Neemias Queta - Utah State Aggies - 1999

Un Portugais drafté ça aurait quand même de la gueule, ce serait très sympa pour la communauté. Queta a montré qu'il continuait à progresser chaque année, passeur et défenseur cette saison il paraît même qu'il shoote maintenant (lors des workouts et du processus pré-draft).

 

Best from the rest

 

Vous le savez si vous nous écoutez, la différence entre un 40e choix et un joueur non drafté est infime, voire nulle, sur le papier. C'est bien souvent ici qu'on cherche des spécialistes, que certains ont la chance d'attraper des opportunités, que d'autres ne l'ont pas. Il est donc utile de mentionner une vingtaine de profils supplémentaires, qui selon nous, pourraient être draftés sans que cela choque les spécialistes draft. L'intégralité du classement va jusqu'à 100, vous la retrouvez ici ainsi que nos "boards" personnels.

61. Derrick Alston Jr. / Ailier 3&D, vieux, long.

62. Carlos Alocen / Meneur gestionnaire

63. Luka Garza / Pivot japonisant (le fameux "mélange entre modernité (il shoot) et tradition" (brute poste bas). Manque de défense.

64. Jason Preston / Gros QI. Histoire folle. Général et shooteur. Pas mal de swag.

65. Sam Hauser / Top 5 shooteur de cette draft, poste 4.

66. DJ Steward / Scoreur +, petit.

67. Isaiah Livers / Potentiel 3&D pro ready

68. Marcus Zegarowski / Meneur incendiaire, gestionnaire en devenir.

69. Yoan Makoundou / Intérieur athlétique encore en progrès. Frenchie. / NOTE : lui aussi a retiré sa candidature pile le jour de notre publication. On lui souhaite néanmoins le meilleur et de rouler sur la 1e division française (quelle que soit son nom) l'an prochain.

70. David Johnson / Grand arrière, gros défenseur, peut shooter (s'améliore en tt cas)

71. Trendon Watford / Grand ailier, manque de tir, physique de NBA.

72. Aaron Wiggins / Cf. Isaiah Livers avec 3cm de moins

73. Jay Huff / 2m16 & 39% à trois points

74. David Duke / Shooteur correct, potentiel défenseur ++ sur lignes arrières.

75. Jaquori McLaughlin / Très mature meneur pour poignée de minutes sans déchet ?

76. Austin Reaves / Mature arrière. D'une ferme du Nebraska à la NBA. Meilleur shooteur que ses stats.

77. MJ Walker / Arrière, ex Mc Donald's all-american, 3&D ?

78. Chaundee Brown / 3&D NBA ready (plus "D" que "3") ? Athlétique +, expérimenté.

79. Uros Trifunovic / Playmaker de 1m99. Manque de progression cette année. À stasher ?

80. Matthew Hurt / Vrai shooteur, 2m03, peut-il jouer 4 ?